Saga Cigarière
Acte I Le Monde & la Tabaculture
Mémo LN-126
Acte II Europe
Mémo LN-127
Acte III Afrique Mémo LN-128
Acte IV Asie Mémo LN-129
Acte V
Océanie Mémo LN-130
Acte VI Amérique du Nord
Mémo LN-131
Acte VII Amérique Central
Mémo LN-132
Acte VIII Amérique du Sud
Mémo LN-133
Acte IX Caraïbe - République Dominicaine
Mémo LN-134
Acte X
Caraïbe - Cuba
Mémo LN-135



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Acte 1 : Le Monde & la Tabaculture

Préambule


Sur tous les continents, sauf en Antarctique, le tabac y est cultivé.

 

 Les Nicotiana sont des plantes néotropicales nitrophiles, originaires des régions chaudes et nécessitant un sol riche en humus.

 La température et la nature des sols jouent un rôle prépondérant sur les propriétés du tabac : la culture ne peut s'effectuer qu'entre des températures allant de 15 °C à 35 °C, 27 °C constituant un idéal pour l'épanouissement des plants.

 Sa relative plasticité lui permette d'être cultivée entre le 60e degré de latitude nord et le 40e degré de latitude sud.

 Le degré de maturation et la méthode de récolte des feuilles constituent un élément essentiel et déterminant pour leur destination.

 La production mondiale de tabac représente 253 kilos par seconde soit environ 8 millions de tonnes par an.

 La surface cultivée mondiale est estimée à 5 millions d'hectares, soit moins de 1% des terres cultivées.

 Le tabac est cultivé dans plus de 120 pays.

 La Chine est le 1er producteur de tabac devant l'Inde, le Brésil et les Etats Unis.
 Ces 4 pays produisent les 2/3 de l’ensemble du volume.

 Dans le monde, environ 40 millions de personnes cultivent et transforment les feuilles de cette plante.


Production de tabac par pays, en 2011

Rang
Pays
% mondial
Tonnes
1
Chine
42 %
> 3 000 000 T
2
Brésil, Inde   13 %  
1 000 000 T
3
Etats Unis 4 %
300 000 T
4
Coré du Nord, Coré du Sud, Indonésie, Malawi, Tanzanie 2 % 180 – 130 000    T
5
Italie, Pakistan, Thaïlande, Turquie, Viêtnam, Zimbabwe
1 % 120 – 60 000 T
6
Canada, Espagne, Grèce, Japon > 1 % 50 – 30 000 T
7
Reste du Monde





L'usage du tabac est largement répandu dans le monde entier. Sa commercialisation est le plus souvent un monopole d'État et sa vente généralement soumise à de lourdes taxes comme en France.
La très grande majorité des pays achètent du tabac, même lorsqu'ils sont eux-mêmes producteurs.
La manufacture du tabac est dominée par la Chine (China National Tobacco Corporation), l'Amérique du Sud (Brésil), l'Inde, les pays de l'ex-URSS et le Japon.

Le tabac est essentiellement utilisé pour la production de cigarettes et de cigares.

La production de cigarettes représente l'essentiel de la production et constitue 85 % de la consommation totale de tabac.

Le tabac est consommé principalement fumé sous forme de cigares, de cigarettes, à l'aide d'une pipe ou d'un narguilé.
Il peut aussi être mâché (chiqué), sucé (snus - poudre de tabac humide ) ou prisé.

Les feuilles de tabac récoltées pour la fabrication de cigarettes, sont séchées pour éliminer plus de 90 % de leur eau.
Les tabacs en feuilles sont classés selon leur variété ou leur mode de séchage :
•    sun-cured, tabacs orientaux séchés au soleil ;
•    flue-cured, tabacs type Virginie séchés à l'air chaud ;
•    fire-cured, tabacs noirs type Kentucky séchés au feu ;
•    dark air-cured, tabacs noirs séchés à l'air naturel, goût français ;
•    light air-cured, tabacs clairs type White Burley séchés à l'air, goût américain.
S'ensuit soit un stockage pour les tabacs fire-cured ou certains light air-cured, soit une fermentation pour favoriser la volatilisation de la nicotine et de l'ammoniac.

Les tabacs utilisés pour la fabrication de cigares sont cultivés principalement à Cuba, en République dominicaine, au Nicaragua, au Honduras, aux Etats-Unis, au Brésil, au Cameroun et en Indonésie.

Le cigare est un produit naturel et sa qualité dépend directement de celle des feuilles utilisées pour sa fabrication.


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Acte 2 : Le continent Européen                                                



                 



Apparition des 1ères cultures de plants de tabac en Europe

-    Portugal  >  Vers 1550 les 1ères expériences de culture de plants provenant du continent américain sont réalisées à Lisbonne.
-    France > En 1556, le moine Thevet de retour d’un voyage au Brésil distribue des graines de tabac aux paysans de la région d’Angoulême.
    Le tabac en poudre était destiné à des usages médicinaux.
    En 1618, la culture du tabac était déjà très important en Alsace et en Loraine
-    Belgique > Vers 1561 la culture du tabac y est introduite dans le Brabant
-    Italie > En 1561, le Cardinal de la Sainte Croix offre à la Curie Romaine des graines de tabac qui furent cultivées dans certains monastères du Latium
     Entre 1574 et 1576, la culture se développe en Ombrie à Cocpaia, lorsque le Grand-Duc de Toscane         compris que le tabac pouvait représenter une source de revenus intéressante.
-    Allemagne > Dés 1598 dans le Palatinat, se trouve des plantations isolées qui sont destinées à la production d’infusion médicinales.
-    Hollande >  En 1615 furent entrepris dans les environs d’Amersfoort les 1ères cultures rationnelles malgré sa vente à Leyde et dans d’autres centres hollandais.


France

•    1556 - Le moine Angoumois André THEVET ramène pour la première fois des graines du tabac en France et les distribue aux paysans autour de son couvant dans la région d’Angoulême.
•    1560 - Le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT croyant à l'effet curatif de la plante et l’introduit à la Cour de Catherine de Médicis.
•    Sous Louis XIII le tabac est toujours consommé comme médicament en poudre. Mais de plus en plus, on le fume dans la pipe par plaisir.
•    1629 - Le Cardinal de RICHELIEU instaure un Droit de Douane à l'entrée des tabacs qui, à cette époque, étaient encore importés du Nouveau Monde. Cette décision entraîne, 7 ans plus tard, des 1ère                     plantations à Clairac (Lot-et-Garonne). La 1ère industrie française du tabac, de type artisanal, qui se développe en Aquitaine, en Bretagne et dans les Flandres.
•    Au milieu du 17ème siècle, il y a déjà un grand nombre d'exploitations, surtout dans les Vallées du Lot et de la Garonne, en Alsace, en Lorraine et en Normandie.
•    1674 - Sous Louis XIV, COLBERT décrète le “Privilège de fabrication et de vente”. Celui-ci est d'abord affermé à des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture devient un                             Monopole.
•    1719 - La culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l'Alsace.
•    1791 - L'Assemblée Nationale déclare la liberté de cultiver, de fabriquer et de débiter le tabac.
•    1810 - Avec Napoléon Ier, le Monopole exploité par l'Etat est rétabli.
•    1950 - Le tabac est cultivé dans 55 départements, avec 105 000 producteurs sur 28 000 hectares.
•    21 avril 1970 - Le règlement de la Communauté Européenne portant sur l'établissement d'une organisation commune des marchés dans le secteur du tabac brut entre en vigueur. Il entraîne l'abolition du                      Monopole. Immédiatement, les producteurs se préoccupent de leur structuration économique, la maîtrise de la production étant désormais de leur ressort.
•    21 janvier 1971 - La première coopérative tabacole est créée en Alsace. Pendant les 10 années suivantes, des coopératives dans toutes les régions sont établies.
•    1979 - L'Union des Coopératives Agricoles de Planteurs de Tabac voit le jour (en 2009 elle sera renommée "France Tabac U.S.C.A.").
•    1985 - France Tabac met en route, à Sarlat (Dordogne), l'usine de première transformation de tabacs clairs.
•    1993 - L'Union Européenne réforme l'OCM Tabac. Des quotas de production sont instaurés et les primes européennes accordées à la production sont uniformisées dans les différents pays de production.
•    1995 - Privatisation de la Seita (" Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes "), ancien organisme public assurant un monopole d'Etat, sous la dépendance du ministère de finances.
•    2006 - Entrée en vigueur d'une nouvelle OCM tabac. Ce règlement, voté par le Conseil Européen en 2004, conduit à la disparition totale des aides directes couplées à la production de tabac à partir de                          2010. Par conséquent, certaines régions européennes connaissent alors un effondrement, voire une disparition totale de la culture. En France, la production baisse sensiblement.



•    FT = France Tabac :
    FRANCE TABAC U.S.C.A. regroupe les 7 coopératives tabacoles françaises auxquelles adhèrent la totalité des planteurs.
    En 1985, FT installe en 1985 son usine de première transformation à Sarlat (Dordogne). Cet outil industriel a pour objectif la première transformation du tabac clair afin d'élaborer des mélanges homogènes, commercialisés auprès des fabricants de produits finis (cigarettes, tabac à rouler, cigares, etc.) pour le marché français et l'exportation. Cette unité a permis a France Tabac d'être en contact direct avec l'industrie manufacturière dont les principaux fabricants s'approvisionnent à Sarlat.
    En 1995, FT crée l'Association Nationale Interprofessionnelle Technique du Tabac (ANITTA) basée à Bergerac (Dordogne) qui est une structure de recherche, d’expérimentation et de formation.


•    FNPT = Fédération Nationale des Planteurs de Tabac :
La FNPT, structure syndicale créée en 1908, assure la défense des intérêts politiques et moraux de ses adhérents qu'elle représente auprès des Pouvoirs Publics, Politiques et des organisations à vocation générale.
 

•    CRMPT = caisse de Réassurance Mutuelle Agricole des Planteurs de Tabac :
    LA CRMAPT a été créée en 1972. Avec la mise en place de l'organisation commune des marchés dans le secteur du tabac brut par la Communauté Européenne en 1970, les planteurs français ont pris en charge les responsabilités du Mutualisme Tabacole.


•    La France est le 5ème producteur européen avec 7000 ha de cultures et une production de 18000 tonnes/an



        Edito : “ Un cigare français, digne des plus grands modules caribéens ”         

Après un demi-siècle d’absence, la tradition du cigare "hecho a mano" (roulé main) réapparaît au sein d’une petite manufacture aux ambitions de géant : fabriquer, un cigare français "long filler" (feuilles entières), digne des plus grands modules caribéens.
Le cigare édito est créé et roulé dans l’atelier de la Manufacture Française de Cigares implantée dans un magnifique château du XIII e siècle situé à la Chapelle de Guinchay (71), terroir enclavé entre la Bourgogne et le Beaujolais par d’expertes mains françaises et dominicaines.
Aujourd’hui, la Manufacture est enregistrée auprès de la DNGSI comme manufacture de tabac sous le N°3  et comme fournisseur de tabac manufacturé sous le N°75.
Une nouvelle équipe d’investisseurs lyonnais, grands amateurs de cigares et dirigeants d’entreprises prospères, a fourni à la Manufacture les moyens de pérenniser son expérience unique en France en assurant sa santé financière.
Le secret d’un grand cigare est étroitement lié à la qualité des matières premières qui le composent.
Élevées et sélectionnées dans les pays producteurs les plus prestigieux (Saint Domingue, Cuba, Honduras, Nicaragua, Pérou…), les feuilles de tabacs bruns qui entrent dans la composition des assemblages du cigare édito recèlent des qualités d’arômes et de combustibilité optimales.
Culture, séchage et fermentation des feuilles sont contrôlées avant la mise en ballots et l’expédition par avion ou par bateau.
Le "maître assembleur" de la manufacture, a réalisé de longues recherches pour définir les caractères particuliers et définitifs des 2 gammes de la marque édito : Piano et Allegro.
7 modules sont aujourd’hui déclinés dans chacune des gammes : Churchill, Panetela, Torpedo, Corona, Robusto, Petit Corona et Rothschild.


La gamme piano

Origine dominicaine
L’assemblage Piano, cape “Claro” (variété Connecticut, élevée au Honduras) et tripe complexe (variétés de Saint-Domingue, Honduras et Nicaragua) développe une palette aromatique raffinée et équilibrée.
Son corps souple et harmonieux, soutenu par un tirage sans accroc ravira les amateurs de sobriété et d’aisance.

La gamme allegro

Origine cubaine
L’assemblage Allegro, cape “Colorado” (variété Habano 2000, élevée en Equateur) et tripe complexe (variétés de Cuba, Saint-Domingue, Honduras et Pérou) développe une opulente palette aromatique, soutenue par une puissance et une longueur en bouche dignes des grands cigares appréciés par les amateurs de modules rassasiants.



        Navarre

Le cigare Navarre est le seul cigare français de luxe fabriqué à partir de tabac 100 % français.
Depuis la graine plantée sur le piémont pyrénéen jusqu’au roulage effectué avec virtuosité par les torcedoras cubaines de Navarrenx dans le Béarn.

Dès le 1er Mars, des semis flottants sont installés, les graines étant déposées sur des plateaux alvéolés remplis de terreau. La germination durera environ un mois.
Les plants seront repiqués à raison de 28000 plants pour la production de capes sous tapados et de 32000 pour la production de tripes (plein champ)
De mai à juillet les cultures des plants produisant la tripe sont cultivés « plein champ », ceux destinés à la cape sont cultivés « sous tapados »
Après avoir été récoltés, les plants de tabac sont suspendus dans un séchoir. Pendant 50 jours environ, les feuilles vont perdre leur eau (85% de leur poids) et changer progressivement de couleur pour passer du vert au jaune puis au brun.
Le Navarre bénéficie d’un séchoir construit sur le modèle cubain qui permet grâce à ses multiples ouvertures d’obtenir température et humidité adéquate en fonction du temps.

Après séchage, les feuilles de Ligero, Seco et Volado seront dissociés et regroupés sous la forme de gabilles puis transportés à la manufacture.
Une fois à la manufacture les gabilles vont être placées dans la chambre de fermentation pendant environ 12 jours.
Après écôtage les feuilles sont rangées par catégories dans des caisses et stockées dans une chambre de conservation (17,5°, 72% d’humidité) où elles seront conservées de plusieurs mois à plusieurs années avant d’être utilisées pour confectionner les cigares. Les cigares Navarre d’année N sont fabriqués avec du tabac d’année N – 3.
Ils sont entièrement roulé à la main avec des feuilles de tabac entières.

Chaque cigare subit deux opérations de contrôle qualité:
- La 1ère après la confection de la poupée : le tirage du cigare est testé, tout tirage hors norme entraîne le rejet du cigare.
La 2ème après la pose de la cape, c’est l’apparence qui est alors jugée.

Le cigare Navarre est actuellement produit en quatre modules. Quatre tailles pour quatre saveurs différentes.
Athos - Petit Robusto : (105×19.84 mm)
Aramis - Robusto : (124×19.84 mm)
Porthos - Grand Robusto : (150×19.84mm)
D’Artagnan - Grand Double Corona : (230×19.84 mm)

La commercialisation des cigares est un monopole confié aux civettes et débitants de tabac.
Événement dans le monde du cigare, la manufacture 3F-Cigares Navarre qui produit le cigare 100% Français – tabac cultivé et cigare roulé dans le Sud Ouest de la France – se voit attribuer le prestigieux label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) qui distingue les entreprises artisanales ou industrielles dont le savoir faire est exemplaire.

Le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) est une marque de reconnaissance de l’Etat mise en place pour distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.


Italie

•    Né en 1815 dans l'atelier de Florence, ce fameux cigare a été produit par les Monopoles d'Etat  jusqu'à 2004, lorsque British American Tobacco Italia acheta de Ente Tabacchi Italiani – une institution crée pour la privatisation  - toutes les activités de production, commercialisation et distribution des produits à fumer qui étaient jusqu'à lors gérés par les Monopoles.
•    En juillet 2006, la société est redevenue italienne, ayant été achetée par le Groupe Industriel Maccaferri, guidé par l'historique famille bolognaises du même nom.


La tradition veut que ce fut Joachim Murat - à l'époque du Royaume de Naples - à vouloir les premières cultures de tabac en Campanie. La plante était considérée très prisée dès les temps les plus anciens. Les disgrâces du Royaume de Naples n'arrêtèrent jamais la production de tabac, qui est devenue depuis lors une source importante de revenu pour la population de Cava de' Tirreni. Depuis 1912, Cava dei Tirreni est l'un des sièges principaux de la production du fameux cigare italien.
Pendant presque cent trente ans - depuis 1818 - les cigares étaient fabriqués surtout à Florence. Toutefois, dans les années qui suivirent la deuxième guerre mondiale, le 'stortignaccolo' a laissé définitivement la capitale de Toscane pour transférer sa production aux ateliers de Lucca et de Cava dei Tirreni. Jusqu'à juin 2004, l'atelier principal de Lucca était logé dans un ancien monastère de sœurs dominicaines. Depuis lors, la production a été transférée dans une structure plus fonctionnelle et moderne dans la banlieue de Lucca, précisément à Mugnano

Les cultivateurs du tabac Kentucky de Vénétie, Ombrie, Latium et Valdichiana vendent chaque année leurs récoltes au Centre de Foiano della Chiana (AR). C'est là que l'on développe bien des activités importantes, telles l'expertise du tabac, le support agronomique et la sélection du tabac destiné à la bande extérieure et/ou au rembourrement. En octobre 2003, le Centre de Récolte de Foiano a célébré ses 100 ans de vie, et il demeure l'un des points les plus importants pour la réalisation du cigare italien.

Ce cigare est né par hasard en 1815 un jour d’été, quand une averse détrempe la récolte de tabac qui se met à fermenter. Après maintes hésitations, il est décidé de sécher les feuilles sur des fumoirs
La fabrication n’a guère changé depuis le XIXè siècle. Le tabac de type Kentucky provient toujours de 3 régions : la Toscane, l’Ombardi et du Lazio.
La récolte est fumée avec des feux de chêne pendant une dizaine de jours. Cela lui donne son goût rustique et boucané, qui va être renforcé par la fermentation, en particulier pour les feuilles de tripe.
Après une immersion totale le tabac est égoutté, puis monte en température jusqu’à 50°C, pendant une quinzaine de jours. Cette étape est comparable à la torréfaction du café.

Les cigarières jouent un rôle décisif dans la réalisation du cigare italien; leur travail est resté presque le même depuis plus que 200 ans, et il est souvent transmis de la mère à la fille.
La cigarière trempe ses doigts dans le bol contenant de la colle de maïs et étend le produit collant sur la tablette de bois. De cette façon, la moitié d'une feuille de Kentucky, étendue et logée sur l'étagère humide, adhère bien. Il est essentiel que les nervures des feuilles soient parallèles au sens d'enroulement, afin d'éviter qu'elles ne créent une résistance et que la bande de tabac ne s'ouvre lors du séchage du cigare. Les cigarières prélèvent du tabac fermenté, le soupèse pour vérifier que la quantité soit bonne et l’étale.
Après avoir formé le petit bouquet (pupa), la cigarière - tout en le gardant bien serré- le dispose sur la scarpetta déjà formée, soulève la pointe de l'extrémité inférieure de la bande et commence à enrouler- en diagonal et vers le haut .
Les extrémités de la fusée, irrégulières et asymétriques, sont logées sur une coupeuse à poignée pour être coupées.

C'est ainsi que l'on définit la forme finale!

 

Classico : confectionné depuis 1930

Extravecchio : Il est roulé en machine en utilisant du tabac Kentucky d’Italie pour la cape et la tripe. Dans la tripe sont également présentes des chutes de tabac Kentucky américain. Séchage de 9 mois
Ce cigare a été créé en 1953 et produit dans les 2 manufactures de Lucca et Cava dei Tirreni.

Antico : Il est conçu en 1973 il représente la tradition des cigares toscans. La cape est en tabac Kentucky d’Amérique du Nord, alors que la tripe utilise les chutes de cape ainsi que du tabac Kentucky d’Italie.
Séchage et fermentation : 12 mois. Fait-machine, il est produit à Lucca (Toscane).

Garibaldi : Il fut fabriqué pour la première fois en 1982, l’année du centenaire de la mort du « héro des deux mondes » (Garibaldi).
le tabac national Kentucky prit dans la région de Benevento (une ville de Campanie) est utilisé à la fois pour la sous-cape et la tripe. Le tabac est fermenté et séché durant 6 mois.
Il est roulé en machine mais sous l’attention des ouvrières rouleuses expérimentées qui ont la responsabilité d’orienter les nervures parallèlement à l’axe du cigare.

Mondigliani : Le Modigliani est produit depuis 2010 quand les archives judiciaires de Amedeo Modigliani ont été transférées depuis la France vers l’Italie.
est roulé en machine. La sous-cape et le tripe sont faits avec du tabac Kentucky italien.
Le séchage est fait sur le lieu de culture du tabac. Pour le séchage sont aussi brûlés des bois provenant d’arbres fruitiers.
Il y a une double fermentation et un séchage de 6 mois.

Soldati : C’est un cigare de nouvelle génération dédicacé à Mario Soldati qui fut un amoureux des cigares Toscano.
Ce cigare est produit en quantité limité.
Il est fabriqué avec des tabacs italiens sélectionnés venant de zones de culture réservées. Ils sont utilisés pour la sous-cape et la tripe. Ce tabac apporte un caractère onctueux et doux au cigare.
Le procédé de fabrication a été amélioré pour obtenir un cigare plus raffiné, léger, avec une bonne combustion et capable d’exalter les arômes du Kentucky fermenté.
Le Soldati est produit depuis 2002.

Antica Riserva : Fabriqué à la Manufacture de Lucca depuis 1992 où il est roulé en machine. La sous cape est en tabac Kentucky d’Amérique du Nord pendant que la tripe est en tabac national avec des chutes de sous cape.
Durant la préparation, chaque étape est soigneusement suivie et étudiée afin de garantir un cigare parfait, avec la meilleure qualité pour le Toscano Antica Riserva. La maturation et le conditionnement durent 12 mois.
Originale : L’Originale possède tous les secrets, le savoir-faire, et les valeurs ayant créés le mythe du Toscano.
Il est fabriqué dans la Manufacture de Lucca en suivant les méthodes artisanales utilisées depuis 1818.
Le Kentucky est le seul tabac utilisé, et pour constituer la sous cape sont sélectionnées les meilleures feuilles venant d’Amérique du Nord. La sigaraia coupe la feuille en suivant la nervure, humidifie la pièce avec de l'amidon de maïs et après l’avoir rempli de tabac Kentucky cultivé en Italie (tabac fermenté très fort), le roule rapidement et lui donne la forme biconique du cigare.
Par la suite débute la maturation et le conditionnement qui sera achevé après 12 mois avec des contrôles humain fréquents.


Millenium : Il est fabriqué depuis 1999 de façon très très limitée.
Il est fait entièrement à la main à Lucca et après une longue période de fermentation et de selections.
Les graines sont également sélectionnées avec passion par les experts.
La sous cape est en tabac Kentucky d’Amérique du Nord, la tripe en tabac Kentucky d’Italie et en chutes de sous cape.
Un maximum d’attention et de soin est dédié aux feuilles durant toute leur vie et pendant le processus de conditionnement et de séchage. Il est effectué directement par un feu de bois d’essences fines à l’intérieur de la pièce de traitement traditionnelle.
Le cigare est vieilli au moins 12 mois à 20°c.

Il Moro : Le Il Moro est un Toscano avec une qualité exceptionnelle : sophistiqué, raffiné et d’une qualité incomparable. Ce cigare est également extraordinaire de par sa taille : 23cm (9’’).
Il est fait à la main avec du tabac Kentucky d’Amérique du Nord traité directement au feu pour la sous cape, alors que la tripe provient de Kentucky national.
Seules les feuilles les mieux conditionnées sont sélectionnées, avec une couleur brun foncé.
Il est également essentiel que les feuilles soient intactes, en bonne santé, élastiques et avec une texture douce et uniforme au point que les nervures s econdaires ne soient pas proéminentes, afin d’obtenir le meilleur roulage. Les feuilles sélectionnées pour la sous cape doivent être humidifiées avant de retirer la nervure centrale et de séparer le côté gauche du droit.
La tripe est sélectionnée pour ses qualités gustatives et de combustion.
Le Il Moro est assemblé à Lucca et est produit depuis 1999 en édition numérotée. Il est uniquement disponible en période de Noël.


Belgique

Le TABAC SEMOIS a été certainement acclimaté en Europe en meme temps que les autres découvertes américaines dès le 16ème siècle. Il a surtout conquis la campagne ardennaise sous le règne de Louis XIV. Cependant sa culture est restée longtemps très limitée à l'usage personnel.
 Il faudra attendre 1847 pour que le tabac Semois prenne son véritable essor : c'est un jeune instituteur de Alle-sur-Semois, Jospeh PIERRET que l'idée se fit d'introduire, d'une manière plus intensive que dans le passé, le tabac le long de la vallée. Peu à peu, le paysage change d'aspect et entre les douces collines boisées se multiplient les parcelles de tabac.
 
Dès 1895 on compte 85 ha. Quinze ans plus tard on arrive à neuf millions de plants sur 400 ha. Ainsi, le succès de cette herbe aromatique avait gagné des milliers d'adeptes. la réputation des collines de la Semois allait etre désormais liée à la qualité exceptionnelle de son tabac...
En 1995 il existait encore neuf planteurs de tabac Semois. La zone de culture s'étend de Bohan (frontière française) à Poupehan. On rencontre encore dans cette région de nombreux hangars qui n'ont pas tous perdu leur destination première de séchoir à tabac




La manufacture de Tabac J-P Couvert

Elle est installée au cœur des Ardennes Belges dans la fameuse vallée de la Semois. Les différents facteurs du climat (ensoleillement, température, humidité du sol et de l'air) ont une action à la fois sur la croissance et sur la qualité des feuilles.
Jean-Paul COUVERT est l'un des dernier planteur-fabricant de la vallée de la Semois. En reprenant l'entreprise familiale créée en 1912 à Corbion par son grand-père, il poursuit avec passion un travail basé sur l'exigence de la qualité.
Tabac à pipe, tabac à rouler et cigares sont fabriqués depuis des décennies selon les mêmes méthodes artisanales et offrent au consommateur le plaisir de  découvrir le goût et l'arôme d'un véritable tabac naturel.



Manufacture Vincent Manil

C'est à Corbion, petit village de Bouillon, en Ardenne belge, que Vincent et Gaëtane Manil ont établi leur Atelier et Musée du Tabac de la Semois. Ils vous proposent donc de découvrir à travers ce site leur passion pour le tabac.










En 1868, Theophiel Verellen ouvre à Anvers une usine de hachage du tabac équipée d’un seul hachoir manuel.
En raison du succès croissant rencontré par la fabrique de cigares, ses frères Frans et Louis l’y rejoignent rapidement. Et lorsque la marque « Oud Antwerpen – Vieil Anvers » décroche le prix d’honneur lors de l’exposition universelle d’Anvers en 1894, la voie du succès est définitivement tracée.
Voilà déjà plus de 140 ans que l’entreprise familiale Verellen fabrique des cigares artisanaux pour le plus grand plaisir des connaisseurs. L’entreprise initialement baptisée « Vieil Anvers », qui a su évoluer du statut de petite usine équipée d’une seule machine à celui de leader du marché du cigare en Belgique.
Cinq fois par an, nous partons à la rencontre des tabaculteurs du monde entier afin de goûter leurs produits. Lorsque nous trouvons une sorte qui répond à nos exigences, elle est préparée et livrée à notre usine de Gooreind, où les balles sont stockées. Parallèlement à cette quête du meilleur tabac, nous recherchons également des feuilles de cape qui s’y accordent parfaitement; celles-ci influencent en effet pour moitié le goût final.
 
Chaque récolte et espèce ayant un goût différent, nous procédons chaque année à différents assemblages. Ces mélanges sont testés par nos soins jusqu’à ce que nous retrouvions le goût unique de votre cigare favori. Nous planchons aussi en permanence sur la création de nouveaux produits. Nous n’expérimentons pas seulement avec les goûts et les arômes, mais aussi avec les tailles et les diamètres.



Allemagne




Suisse

Aux XIXe et XXe siècles, quelque 300 fabriques de cigares ont ouvert puis fermé leurs portes en Suisse. Si elles étaient réparties dans plusieurs régions (cantons de Vaud et du Tessin…), la plus grande concentration se trouvait en Argovie, dans la région délimitée par le Wynental et le Seetal.

Au milieu du XIXe siècle, alors que le secteur du coton est en déclin, l’industrie du tabac connaît un essor fulgurant.
En 1857, on dénombre 15 manufactures de tabac dans le canton. Ensemble, elles transforment pas moins de 340 tonnes de tabac brut par an. Avec 1400 employés, Argovie devient le 2ème centre de production de Suisse après la région Bienne/Seeland/Vaud. A la fin du XIXe siècle, le canton regroupe même la moitié des fabriques de tabac du pays.

Les exportations, qui s’envolent après la 1re Guerre mondiale, chutent dès 1920 avec l’augmentation de la concurrence étrangère. De plus en plus de produits finis sont importés et la pression fiscale en Suisse s’accroît.
Alors que dans la plupart des secteurs, la mécanisation était déjà en cours depuis des décennies, la transformation du tabac reste majoritairement manuelle jusqu’au milieu du XXe siècle. Les machines nécessaires pour la fabrication des cigares sont taxées au point que leur utilisation n’est pas rentable et faut attendre les années 1950 pour que la fabrication mécanisée s’impose. On commence par acheter des machines à rouler, puis dans les années 1960 des machines à caper.

Malgré d’importantes mesures de rationalisation, le déclin progressif de la branche est en marche. La belle époque est révolue.

Fabrique de Tabac à Brissago
C'est sur l'initiative courageuse de quelques habitants de Brissago que fut créé en 1847 la Fondation de la Société anonyme Fabrique de Tabac de Brissago - FTB.
Cette entreprise, très vite imitée par d'autres, fut le point de départ de la création de l'industrie du cigare dans le Tessin du début du 20ème siècle, années d'or de sa production. A cette époque il y avait une quarantaine de manufactures occupant plus de 2000 employés.
Dès sa création, la FTB s'est consacrée à la fabrication du cigare Virginia, originaire de l'empire austro-hongrois. Le fait que le cigare Virginia soit devenu le « Brissago », marque aujourd'hui déposée.
Aujourd'hui encore ces produits sont fabriqués selon la tradition, fidèles aux recettes d'antan. En 1988 la Fabrique de Tabac SA de Brissago devint « FTB Holding SA » et fonda une filiale avec la même raison sociale de l'époque, à laquelle elle transféra ses activités industrielles.
 
En 1999 la nouvelle FTB fut reprise par le groupe Danemann, qui, après une complète restructuration de l'entreprise, lui confia la production de ses cigares prestigieux, destinés principalement au marché suisse.
Marques de cigares et cigarios :
Rössli, Al Capone, Weekend, Meccarillos, Ormond, Fivaz, Churchill, Huifkar, Blauband, Brissago, Bündner, Monopol, Pedroni, Nazionale, Toscanelli, Garibaldi.










Fondée en 1872, la fabrique de cigares Eichenberger se situe au cœur du «pays du cigare» en Argovie, dans le Wynental, à Menziken. Elle a son siège dans une charmante maison dont la peinture de la façade évoque le tabac.
 
L’entreprise est dirigée par Edith Eichenberger, assistée de ses 2 filles, Jacqueline et Caroline, représentantes de la 3ème génération de la famille et compte une équipe 100% féminine
En 1872, Rudolf Eichenberger, qui, depuis 1864, dirigeait à Burg la future «Burger Söhne AG» avec Rudolf Burger, fonde dans la ville voisine de Menziken la fabrique de cigares «Cigarrenfabrik Eichenberger & Cie» en partenariat avec Johann Eichenberger. L’entreprise n’allait pas tarder à employer 70 personnes.
En 1922, il décide de vendre ses produits directement depuis la fabrique, non seulement pour maintenir les prix au plus bas, mais aussi et surtout pour avoir un contact direct avec la clientèle et ainsi pouvoir répondre idéalement à ses souhaits.
En 1943, Oskar, le fils de Rudolf Eichenberger, reprend l’entreprise, qu’il mène sur le chemin du succès avec sa femme, Edith Eichenberger, qu’il épouse en 1962. La stratégie de la vente directe s’impose. Après la 2e Guerre mondiale, l’entreprise compte 10 000 clients. Elle fait aujourd’hui partie des rares entreprises suisses de la filière du tabac qui ont perduré sur le marché




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Acte 3 : Le continent Africain

Le tabac est une source de revenu pour des milliers d'agriculteurs Africains ayant des exploitations souvent exiguës.
Pour les 9 principaux exportateurs de tabac : Zimbabwe, Malawi, Tanzanie, Ouganda, Mozambique, Afrique du Sud, Kenya, République démocratique du Congo, la production de tabac de la saison 2013  devrait augmenter de 24%.
L’essentiel de cette augmentation devrait provenir de la Tanzanie pour le remplissage et du Zimbabwe pour la saveur.
Depuis 2008 le cour du tabac chute.
La filière tabac africaine s’inquiète de la mobilisation internationale pour des cultures alternatives.


Ouganda

L'Ouganda se positionne parmi les 3 premiers producteurs africains de tabac et exporte chaque année plus de 98% de sa production, faisant de ce secteur son principal pourvoyeur de revenus.
La production de tabac a triplé au cours des 5 dernière années, mais le développement futur de ce potentiel reste entravé par le mouvement d'insurrection dans le Nord du pays (région très propice à la culture du tabac).
L’impact majeur du tabac est  la déforestation : environ 12 m3 de bois sont nécessaires pour la fabrication d’une tonne de tabac
Tribert Rujugiro Ayabatwa, fondateur du Panafrican Tobacco Group (PTG), a posé fin octobre, la première pierre du nouvel entrepôt et de la nouvelle usine de tabac, à Arua, dans le nord de l’Ouganda.
A terme, 13 000 planteurs fourniront des feuilles de tabac à l’usine qui assurera le traitement de 10 tonne de tabac brut par heure.


Kenia

En 1982 le pays couvrait ses besoins avec une production de 4650 tonnes de tabac sec, production en constante hausse.
La superficie des terres utilisées pour la culture du tabac a continuée de croître rapidement au détriment des cultures vivrières et des activités d'élevage traditionnelles.
80% de la production de tabac a lieu dans le sud de Nyanza, près du lac Victoria.
La région connaît de nombreux problèmes liées à la production extensive de tabac : risques pour la santé et dégradation de l'environnement (déforestation et érosion des sols).
Les tabaculteurs sont tenus par une obligation légale de planter des arbres supposés produire le bois de séchage du tabac car Le type de tabac cultivé est principalement du tabac séché au feu.
Le long de la frontière avec la Tanzanie, les producteurs de tabac du Kenya vendent leurs produits dans le pays voisin en raison des meilleurs prix et des mesures de classement des feuilles.


Tanzanie

Le tabac est la principale source de revenus pour environs 70.000 agriculteurs, surtout dans les petites exploitations.
L’Universal Corporation inc, est le plus grand revendeur de tabac en feuilles au monde et possède la Tanzanie Tabac Processors Limited (TTPL) et la Tanzanie Leaf Tobacco Company (TLTC).
Cette année il y a eu une baisse de production de tabac due à l’instabilité du marché, le retard des pluies dans les régions productrices et des perturbations dans la distribution du matériel agricole.
Le ministre de l’agriculture, Charles Keenja, a annoncé la mise en culture expérimentale de tabac GM, avec un faible taux de nicotine.
Cette variété est cultivée dans le nord du pays par des chercheurs, à 1000 km des zones où le tabac est traditionnellement exploité.
Ce tabac est génétiquement modifié, il possède un rendement plus élevé que celui du tabac ordinaire et il présente l’avantage d’avoir un très faible taux de nicotine.


Mozambique

Une production de 10.000 tonnes est considérée comme le seuil à atteindre pour que la construction d'une usine de traitement de tabac soit viable.
En 2004 le Mozambique s'est lancé dans la construction d'une usine de traitement de tabac dans la province occidentale de Tete.
La 1ère manufacture appartient à la compagnie 'Mozambique Life Tobacco (MLT)', une filiale de la société multinationale 'Universal Tobacco' (UT).
A Tete, 40.000 familles paysannes s'impliquent dans la culture du tabac, tandis qu'à Manica se sont de grands agriculteurs locaux.
La culture du tabac a un marché garanti et constitue pour les paysans une source très appréciable de reven
us.


Madagascar

L’introduction de la culture des tabacs corsés à feuilles épaisses, gommeuses, à taux de nicotine élevé (3 à 4 %), remonte à une date lointaine.
En revanche, l’introduction des tabacs légers destinés à la fabrication des cigarettes et des mélanges pour pipe date de 1920. La Régie française des tabacs (Seita) envoie dans la Grande île en mission des techniciens de la culture du tabac, chargés de prospecter les possibilités de production de cette variété.
Les planteurs connaissant les exigences de cette plantation et trouvent propice à cette culture : les fonds des vallées, les terres alluvionnaires, les anciennes rizières desséchées, également les anciens parcs à bœufs où les sols sont enrichis artificiellement .
La culture du tabac à Madagascar se répartit dans 4 zones: Itasy, Hauts-Plateaux Nord et Sud en culture pluviale, Mahajanga et Miandrivazo en culture de décrue.
La société « Imperial Tobacco Madagascar » a annoncée en 2007 une production de tabac de 1600 tonnes.


Zimbabwe

Le Zimbabwe est est le principal producteur de tabac en feuilles d’Afrique et le 4ème  principal producteur mondial de tabac séché à l’air chaud après la Chine, le Brésil et les Etats-Unis.
En 1996-1998, les exportations de tabac s’élevaient à 127 000 tonnes, dont 95% de tabac de Virginie.
Les accroissements des superficies plantées que des rendements ont contribuée à une augmentation de la production de tabac au cours des dernières décennies.
Les grandes exploitations dominent la production de tabac. Ils se caractérisent par l’utilisation de machines modernes, l’irrigation par aspersion et au goutte à goutte et une main-d’œuvre salariée permanente. Les 5000 agriculteurs occupent 21% de la superficie du pays.
Les petits exploitants ne sont que marginalement engagés dans le secteur du tabac.
Par an, la récolte s’élève a 200-240 000 tonnes de tabac séché à l’air chaud.
Le pays ne possède aucune industrie manufacturière importante et ne fabrique que la quantité de cigarettes servant à satisfaire la demande intérieure.
C’est pourquoi 98% de la production totale de tabac sont exportés.
Tout le tabac cultivé au Zimbabwe est vendu aux enchères à Harare comme feuilles vertes non transformées.
En 2011, le volume du commerce entre le Zimbabwe et la Chine a dépassé le montant de 560 millions de dollars US.
En 2012, production record : avec l’apport de petits exploitants issus de la reforme agraire initiée par le président Mugabe, le pays a réalisé une production de 150 000 tonnes de tabac.
Les exportations du Zimbabwe vers l’Union Européenne ont augmenté de 45%.
L’Union européenne est le 2ème plus grand partenaire de cette ancienne colonie britannique, après l’Afrique du sud. 


Malawi

Le Malawi a une longue histoire de production de tabac qui remonte au début des années 1920. Mais l’expansion régulière et rapide de la production ne s’est avérée que vers la fin des années 1970.
La production de tabac était strictement contrôlée par le gouvernement avant 1989. Tous les tabaculteurs devaient obtenir une licence de l’organisme de réglementation du gouvernement, la Commission de contrôle du tabac, et seuls les plantations et les propriétaires fonciers avaient droit à une licence de production. De plus, le planteur devait avoir atteint un certain niveau de production pour être autorisé à vendre directement aux enchères du tabac en feuilles.
Au titre des réformes de 1995 des centaines de milliers de petits exploitants ont eu l’autorisation de produire du tabac.
En 2012, le Malawi a doublé sa production de tabac



Burundi

Cette année, la Hollande soutient le programme agricole et vient d’annoncer sa contribution à hauteur de 10 millions d’euros qui servirons à  l’amélioration de la production.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du Programme National de Subvention des Engrais. Le fond  FCFA (Fond Commun pour les Fertilisants et Amendements) permet une mise à disposition permanente des engrais pour tous les cultivateurs vivriers du pays.


Cameroun

En 2007, La British American Tobacco (BAT), entreprise de tabac internationale qui s'était implantée au Cameroun en 1986, a jeté l'éponge au début de cette année, victime du commerce illicite et la corruption. 
La Sitabac, l'entreprise nationale de tabac, elle a fermé ses portes 4 ans plus tôt, vaincue par l'invasion des cigarettes de contrebande.
En 2011, pour lutter contre une concurrence jugée illégale et remobiliser ses producteurs, la fédération des planteurs de tabac ont effectués 2 semaines sur le terrain. Au terme de cette randonnée, 1766 planteurs rencontrés ont reçu du matériel.
En mai 2013, un nouvel administrateur de la FPTC (Fédérations des planteurs de tabac du Cameroun) est nommé et reçoit la mission de remettre de l’ordre dans cette fédération et de mettre à jour le fichier des planteurs de tabac de l’Est.
Le Cameroun est l'endroit idéal pour la culture de feuille de cape.
Son sol est riche et nécessite peu d'engrais, la température et l'humidité y sont très favorables et offre des conditions optimales de croissance, un environnement très proche de la Vuelta Abajo.
La couverture nuageuse, quasi permanente, agit comme un filtre naturel et élimine le besoin de tapados.
Dans les années 50, les ingénieurs agronomes de la SEITA introduisent, au Cameroun, le tabac provenant de semence de Sumatra.
A la fin des années 70 et début 80, les cigariers abandonnèrent cette cape Cameroun car la Seita vend ses récoltes sous forme d’appel d’offres par lot de feuilles, une méthode ne permettant pas de choisir le meilleur produit.
1993, la Seita arrêta sa production de tabac mais Richard Meerapfel repris et sauva cette production de feuille de cape du Cameroun pour lui donner un second souffle.
Aujourd’hui la qualité n’est plus contestée. Des capes qui développent des saveurs épicées et sucrées, d’une couleur brun foncé ( colorado maduro ).


Nigeria

La Nigerian Tabacco Company Ltd (NTC), filiale de la multinationale British American Tabacco Campany Ltd (BAT), a progressivement mis au point, au cours de ces 40 dernières années, un système de culture sous contrat avec des milliers de paysans qui lui permet d’assurer 95% de ses besoins en feuilles de tabac.
Les petits agriculteurs indépendants signent avec la NTC un contrat les obligeant à suivre les méthodes de production qu’elle préconise : semis à des dates précises et variétés sélectionnées.
Les fermiers préparent les planches de semis dès les premières-pluies et La NTC supervise tous les niveaux du processus de travail.


Côte d'Ivoire

Très dynamique par le passé, la tabaculture est presque inexistante depuis quelques années.
La crise a tout arrêtée. C’est dans le centre et le nord, notamment à Bouaké et Katiola que sont les tabaculteurs.
L’industrie du tabac a résisté à la crise, malgré la perte de plus de 45% de du volume d’activité.
L’unité de production de la SITAB à Bouaké fonctionne mais elle a perdu 45% de son de marché. C’était la plus belle usine en Afrique de l`Ouest dans le secteur de l`industrie du Tabac.
L'engouement des agriculteurs pour la culture du tabac industriel est terminé. La Société Ivoirienne des Tabacs, la SITAB, n’est plus intéressée par la variété brune, appelée Paraguay, elle entre surtout dans la fabrication des cigarettes dites populaires (Job, National, Olympic) qui ont de moins en moins d'amateurs.


Senegal

La tabaculture enrichit des villages de Casamance où de nombreux agriculteurs préfèrent cultiver du tabac, en dépit des contraintes imposées par la Manufacture des tabacs de l'Afrique de l'Ouest (Mtoa) qui l'achète et des critiques des intégristes musulmans.
Lymame Diédhiou a obtenu à 3 reprises le titre de Meilleur Producteur de Tabac du secteur de Djinaky, en Basse-Casamance. Cette culture régule désormais son calendrier agricole.
Il porte toute son attention sur ses 2 parcelles de 60 m2.
Sur la 1ère, les plants de tabac bien entretenus, qui sont presque arrivés à maturité fin août, témoignent de son savoir-faire. Lymame pense récolter sous peu et vendre sa production à la Manufacture des tabacs d'Afrique de l'Ouest (Mtoa).


Maroc

Dès 2010 le Maroc exporte du tabac d'Orient.
La Régie des Tabacs a pour objectif de parvenir à une tabaculture productrice de 5.750 tonnes de la variété Orient par an.
Altadis envisage aussi d'accroître ses achats pour les porter à 1.250 tonnes par an. Le reste de la production projetée, soit 4.500 tonnes, sera écoulé sur les marchés internationaux.
Une production de 5.000 tonnes de tabac d'Orient destinée à l'exportation va assurer des revenus pour 90.000 personnes qui travaillent dans 12.800 plantations pour une superficie de 5.880 hectares.
A partir de 2010, la Régie des Tabacs produit jusqu'à 1.400 tonnes de tabac Burley par an.
Les superficies cultivées sont de 800 hectares.
La culture de la Burley sera assurée par plus de 330 planteurs qui créeront à leur tour des emplois pour les besoins d'exploitation des plantations.
Pour 2010 la Régie des Tabacs prévoit une production de 350 tonnes par an pour la variété Virginie. 


Îles Canaries

A La Palma la culture de tabac est une tradition ramenée par des Canariens émigré à Cuba, qui rentrèrent au pays, fin 19ème début 20ème, avec un savoir faire unique.
Le plus grand nombre de fabriquant sont à Santa Cruz de la Palma et dans les communes de Breñas.
Cette fabrication artisanale (150 à 200 artisans), producteurs plus ou moins réguliers et le plus souvent anonymes et de qualité variable, destinés au marché local des bars et des boutiques de l’archipels où se fournissent les canariens et les touristes.
Quelques ateliers de petite taille disposent d’une marque et font un effort pour conditionner leur production dans des boîtes. quasi-disparition de la production locale de tabac depuis 1967.
Une petite partie des cigares passent par la compagnie du monopole des tabacs : la Tabacalera, à destination de la Péninsule. Seul quelques un sont exportés vers les USA.

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Acte 4 : Le continent Asiatique

L'Asie, contrairement à l'Europe et aux Amériques, n'a jamais entretenu une relation passionnée avec le cigare. C'est la pipe, que l'on fume sur le continent depuis plus de 4000 ans.
Grands consommateurs de cigarettes, les Asiatiques n'ont jamais réellement pris goût au cigare, à la notable exception, des Philippins, des Birmans et des Indonésiens.
Les planteurs de tabac asiatiques lancent un appel aux gouvernements pour s'opposer à la proposition d’interdiction des additifs du tabac émise par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Turquie

La production de tabac en Turquie représente 4% de la production mondiale qui s’élève à 7 millions de tonnes, faisant de ce pays le 5ème principal producteur mondial après la Chine, l’Inde, les États-Unis et le Brésil.
La superficie plantée en tabac couvre donc environ 1,5% de la superficie totale cultivée.
Environ 65% du tabac d’Orient est produit en Turquie, 25% en Grèce et 10% en Bulgarie et dans l’ex-Yougoslavie.
La production de tabac de Virginie et de Burley représente un peu plus de 3% (8000 tonnes) de la production totale de la Turquie.


Arménie

L’industrie du tabac de l’Arménie annonce une augmentation de sa production 2013.
Selon les statistiques, entre janvier et avril 2013 les usines de tabac ont produit 2,25 milliards de cigarettes soit 2,4 fois plus qu’entre janvier et avril 2012.


Kazakhstan

Adultes et enfants confondus travaillent dans les fermes produisant du tabac pour le cigarettier Philip Morris.


Inde

L'Inde est le 2ème pays producteur de tabac au monde.
La superficie plantée en tabac correspond a 0,25% de la superficie totale cultivée.
Les cultures sont principalement destinées à la production de bidis et de tabac à chiquer.




Le bidi consiste en du tabac enroulé dans une feuille de tendu (arbuste tropical qui croît naturellement dans les forêts indiennes) et lié par une ficelle. La feuille de tendu représente 74% du poids du bidi.


Environ 80% du tabac pour bidis (tabac brun séchées au soleil) viennent du Gujarat et le reste du Karnataka.



Myanmar



Les cigares birmans s'appellent "Cheerot » (ou Stogie), il s'agît d'énormes cigares, coupés aux 2 extrémités au cours de sa fabrication et contenant un mélange de feuilles de tabac blond broyé, adouci avec de la sève de tamarin et des copeaux de bois afin que la fumée soit moins âcre et que le cigare se consume plus lentement.

Roulé en forme de cône, le cigare comporte à son extrémité un filtre en corne enroulé dans du papier journal.

Ils peuvent être fabriqués mécaniquement à bas prix, ce qui leur assure une grande diffusion.

Les stogies ont une longueur de 9 à 16cm, pour un diamètre d'environ 1,3cm.


Thaïland

L'entreprise publique Thaïland Tobacco Monopoly (TTM) est l’unique producteur national de tabac en Thaïlande.
Production de tabac blond bio sans additif par Organic Rolling Tobacco.
Ouvriers mélangeant des tabacs de différents villages pour obtenir le gout désiré.



Vietnam

La culture du tabac est répandue dans une région du sud Viêtnam.


République Populaire de Chine

1er producteur mondial de tabac avec 2,4 millions de tonnes produites en 2002.
La majeure partie du tabac sert à la fabrication de cigarettes destinées à la consommation intérieure. 
Presque chaque province chinoise produit du tabac, mais surtout dans celles du Yunnan, du Guizhou, du Sichuan et du Henan.
Les planteurs doivent vendre la totalité de leur production à l’État à des prix d’achat fixés par ce dernier.


Japon

Les Portugais qui ont introduit le tabac au Japon dans la seconde moitié du 16ème siècle et rapidement adopté par les japonais.
A l’époque d’Edo (1603-1868)  existait dans la haute société la « cérémonie du tabac » ou « voie du tabac ».
A l’époque, il était également devenu très chique de posséder un «kiseru» en argent (sorte de pipe).
A partir du milieu du 19ème siècle, les cigarettes importées d’Occident ou de Russie deviennent de plus en plus populaires.
Tabac japonais « Kizami tabako », littéralement « tabac haché ». Il s’agit en fait d’un processus traditionnel japonais de préparation et de hachage du tabac. Préparé traditionnellement sans aditifs et haché très finement, le tabac « kizami » convient particulièrement bien aux petits bol des kiseru.

494 producteurs de feuilles de tabac de Fukushima ont cultivés du tabac en 2012 et l’ont vendu à Japan Tobacco (JT), qui a le monopole au Japon (50% des parts appartiennent au ministère des finances) et est le 3ème plus gros fabricant de tabac et cigarettes au monde, pas loin de British American Tobacco.
Les taux de sécurité nationale pour les matériaux radioactifs ne s’appliquent pas aux feuilles de tabac.
Japan Tabacco vend les cigarettes faites avec la récolte 2011, année de l’accident de la centrale.


Archipel des Philipines

Chaque habitant des provinces de Cagayan et d’Isabela, qui produisent le meilleur tabac, aussitôt qu’il a atteint l’âge de 18 ans, est contraint par la loi de planter, pour le compte du gouvernement, 4000 boutures de tabac, sur une étendue de 70 ares.
La moitié des cigares élaborés aux Philippines est consommée sur place par la population.
La confection des cigares occupe 3000 à 4000 ouvrières.
Les principales manufactures sont situées à Manille et dans la province voisine de Cavite.
Les cigareras, nom que l’on donne aux femmes chargées de la manipulation des tabacs, sont divisées par ateliers, et chaque atelier est sous la surveillance d’une matrone. Lorsque les cigares sont mis en caisse par quantités de mille, la surveillante enferme dans chaque boîte un papier portant le mois et l’année de la fabrication, le numéro de l’atelier et son nom.
Le tabac des Philippines est battu entre 2 pierres et à tour de bras par les ouvrières qui font les puros ou cigares sans mélange.
L’aplatissement des feuilles fait perdre quelque chose de l’arôme du tabac, arôme qui est encore gâté par la colle de riz dont une partie du cigare est enduite.
On fabrique dans les ateliers de la capitale et de Cavite 9 classes de cigares, qui se vendent de 9 à 40 piastres le mille dans les bureaux ou estancos du gouvernement.








LA FLOR DE LA ISABELA 1881

Cigare philippin dégusté au club en novembre 2005

A la fin du 17ème siècle, un galion espagnol apporta des graines de tabac de Cuba aux Philippines. Ces graines furent cultivées dans la Vallée de Cagayan, dans la Province Isabela, une région fertile située au nord de Manille.
La richesse de la terre et le climat identique à celui de Cuba ont donné naissance à une industrie florissante de fabrication de cigares sous la colonisation espagnole. Un demi siècle plus tard, les cigares « Hecho totalmente a mano » de la plantation de la Isabela sont devenus les cigares attribués du Roi d’Espagne, ce qui leur a vite conféré une réputation internationale.
En 1881, les petites Fabriques de cigares espagnoles se sont réunies pour fonder «La Compagnie Générale de Tabac des Philippines», dont le nom s’est transformé en «La Flor de la Isabela». Dès 1881, La Flor de la Isabela  devient la 1ère Fabrique de cigares en Asie pacifique. Elle est, à ce jour, l’une des plus anciennes dans le Monde.
C’est pourquoi les plus prestigieux des cigares premium fabriqués par La Flor de la Isabela  méritent le « label » 1881.

Entièrement roulés à la main à partir de feuilles entières des riches tabacs Matafina (Brésil), et ceux plus doux de l’Ile de Luçon de la Province Isabela (Philippines).

Composition                                                                              
Cape : Java
Sous-cape : Philippines Tripe : Philippines et Brésil

Conditionnement
cabinet de 25
Modules Robusto : 128 mm x Ø 19 mm
Corona : 140 mm x Ø 17 mm
Panatela : 120 mm x Ø 12 mm


République d'Indonésie


La culture du tabac fût implantée par les Hollandais au 17ème siècle.
Aves ses îles de Sumatra et de Java, l’Indonésie demeure aujourd’hui un haut lieu de la culture du tabac pour cigares.
A la fin des années 20, la zone de plantation, l’une des plus importantes du monde, totalisait plus d’un million d’hectares (arrachés à la forêt primitive).
l'Indonésie reste le seul pays d'Asie à ne pas avoir ratifié la convention-cadre de l'OMS pour la lutte contre le tabac, à laquelle pourtant 172 parties ont adhéré, ce qui en fait l’un des traités ayant remporté la plus large adhésion dans l’histoire des Nations Unies.
L’Indonésie est le 3ème pays du monde qui consomme le plus de tabac après la Chine et l’Inde.
Inventées à Java vers 1880, les cigarette indonésiennes :  kreteks, sont faites d'un mélange complexe de tabac, de clou de girofle et d'une "sauce" aromatique.
Leur nom est une onomatopée reproduisant le crépitement que font les clous de girofle quand ils brûlent dans la cigarette.
En Indonésie, l'un des derniers paradis pour les fabricants de tabac, même les malades du cancer sont traités à l'aide de... cigarettes.

Java : grande île d'Indonésie dont le sol volcanique est très fertile, fournissant du tabac très apprécié comme sous-capes et capes.
A Java, le tabac ou l’or vert comme les planteurs l’appellent, constitue leur principale source de revenus depuis des générations.
Il leurs rapportent 5 fois plus que tout autre culture.
Besoeki : variété de tabacs de Java, convenant aux sous-capes mais surtout aux tripes, car ils sont moins fins et de moindre combustibilité que les tabacs de Java Vorstenlanden.
Vorstenlanden : zone de Java où poussent des tabacs très fins, très élastiques très combustibles, à très faible teneur en nicotine (moins de I %) et de goût franc, ils conviennent pour les capes et les sous-capes.

Sumatra : la plus grande île de l'Indonésie. Elle comporte des zones de terrains volcaniques favorables à la culture des tabacs à la texture fine et soyeuse.
La zone de Deli est devenue à la fin du 19ème siècle le 1er centre mondial de fabrication de capes.

Cape  Indonésienne ( Sumatra/ Java )
Sumatra est une sous-espèce du «Tabac Noir»
Mais il y a différents types de cape cultivée en Indonésie :
-  île de Java ou île de Sumatra;
- selon le fabricant, la description «Sumatra» peut signifier une feuille de Sumatra ou cela peut signifier une cape de la région de Sumatra qui inclût l’île de Java (TBN*, VBN*, FIN*, FIK*, DELI*).
TBN* : croisement de semence connecticut et Besuki de Jember, cultivée sous tapados à l’est de l’île de Java.
VBN* :  cape naturel ( NW) Vorstenlanden de Klaten, cultivée sous tapados dans le milieu de l’île de Java.
FIN* :  cape naturel ( NW) de Sumatra de Jember, cultivée sous tapados à l’Est de l’île de Java.
FIK* : cape naturel ( NW) de type Connecticut de klaten, cultivée sous tapados dans le milieu de l’île de Java.
DELI* : cape de Sumatra Zandblad (produit essentiellement pour les cigarios).
Ces feuilles de capes sont colorado-claro, peu nervurées, de texture fine, légèrement plus amères que leurs homologues cubaines, moyennement corsé avec un goût épicé.

La ville de Yogyakarta est connue pour ses cigares.
Près de 3 millions de Cigarillos, Panatellas, Corona et Churchill sont confectionnés chaque année avec des feuilles de tabac de Java pour la cape, et de Cuba et du Brésil pour la tripe.
Toute cette production, essentiellement exporté dans le monde, est réalisée de manière traditionnelle, depuis 1918, par les 400 ouvriers de la fabrique Taru Martani.
Taru Martani produit 14 marques de cigares, cigarillos, nommément cigarillos supplémentaires, Senioritas, Panatella, Half Corona, Corona, Super Corona, Grand-Couronne, Boheme, Royal Perfecto, Rothschild, et Churchill.
Taru Martani produit 3 variations de cigares : cigare naturel ou de tabac pur, cigares de tabac arômatisé (menthe, vanille, rhum, noisettes) et cigare doux.




Les cigares CVJ sont confectionnés dans la manufacture Taru Martani.
La Tripe est issue d’un mélange de tabac Cubain (Remedios), du Brésil (Matafina) et d’Indonésie (Besuki).
La sous-cape et la cape quand à elles, viennent de Besuki.








Malgré l’histoire mouvementée de l’archipel, le sultan préserve la pérennité de la manufacture.

Aujourd’hui encore, il se fait fabriquer ses vitoles sur mesure.

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Acte 5 : Le continent Océanique



L'Océanie est une vaste région du monde formant l'un des 5 "continents" traditionnels de la planète mais dans laquelle les pays sont reliés par l'océan Pacifique.
En 2010 l’Océanie à produit 6000 tonnes de feuilles de tabac.

Polynésie

Mgr Bataillon (évangélisateur des îles Wallis), rédige en 1842 le Code de lois de Futuna, respecté par les îles de Futuna et Wallis où l’usage du tabac entre hommes et femmes fait l’objet de 3 articles :
il est interdit de fumer entre personnes de divers sexes
de se donner mutuellement le cigare ou pipe entre personnes de divers sexes
d’échanger du tabac entre hommes et femmes


Papouasie

La société des Mundugumor vit dans les Highlands du nord de la Papouasie - Nouvelle-Guinée. Les Mundugumor sont un peuple riche et leur économie est fondée sur la culture du tabac, de la noix d'arec et de coco. 


Nouvelle-Zélande


Le gouvernement néo-zélandais voudrait que son pays soit le 1er où fumer appartiendrait au passé. Son objectif est de faire baisser la consommation du tabac jusqu’à la faire disparaître d’ici 2025…
La Nouvelle-Zélande est le deuxième pays, après l’Australie l’année dernière, qui introduit un emballage sans logos ni marques.


Australie


Nicotiana Benthamiana




Originaire d’Australie, le tabac a été propagé en Amérique et introduit en Europe, puis en Asie à partir du 16ème siècle

Nicotiana benthamiana est une espèce de tabac indigène d'Australie. Utilisée avant l'introduction des espèces commerciales Nicotiana tabacum et Nicotiana rustica, cette espèce est connue sous les nom indigénes Tjuntiwari et Muntju

Nicotiana benthamiana provient des régions éloignées du nord de l'Australie, est utilisée dans de nombreux laboratoires de biologie végétale à travers le monde.

Nicotiana benthamiana est l'hôte expérimental le plus largement utilisé en virologie végétale, principalement en raison du grand nombre de virus de plantes diverses qui peuvent avec succès l'infecter. De plus cette espèce est sensible à une large variété d'autres agents pathogènes des plantes (telles que les bactéries, les champignons). C’est une pierre angulaire de la recherche hôte-pathogène, en particulier dans le contexte de l'immunité innée et signalisation de la défense.

La plante est également utilisée pour de nombreux types de recherche, y compris l'inactivation de gène, de l'ingénierie métabolique, interactions plantes-microorganismes, les interactions protéine-protéine et des études de la fonction des gènes.



L'Australie est dotée d'un climat qui n'est pas très adapté à l'agriculture. Les terres cultivées ne représentent qu'une infime partie, environ 6%, de sa superficie totale, principalement dans le sud et le sud-Ouest du pays.
La culture du blé occupe la 1ère place, soit 45% de la surface cultivée tandis que les cultures fourragères servant de nourriture pour le bétail et les autres céréales occupent 20%.
Les autres cultures, qui jouent un rôle non moins important dans l'économie de l'Australie, sont l'avoine, l'orge, le seigle, le maïs, les oléagineux, le tabac.
Dans le Queensland on trouve d'immenses cultures de tabac, de canne à sucre et d'agrumes. (régions tropicales)
Depuis 2005, l’Australie aide les anciens producteurs de tabac à se reconvertir dans d’autre activités économiques, y compris non agricoles.
En 2007,
importation alimentation-boisson-tabac = 12,3%,
exportation alimentation-boisson-tabac = 4,6%

L'Australie a décidé de mener la vie dure à l'industrie du tabac.
Après avoir opté le 15 août 2012 pour les paquets de cigarettes uniformes et dépourvus de tout logo, certains Etats australiens veulent désormais aller plus loin.
British American Tobacco a assuré ces derniers mois que la loi allait entraîner une explosion du marché noir car le paquet uniforme va faciliter la contrefaçon et donc «bénéficiera seulement au crime organisé».
Son rival Philip Morris a, lui, promis une longue bataille juridique devant les instances internationales.
La Commission européenne avait indiqué l'été dernier «suivre de près ce que fait l'Australie» tandis que la directrice de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), Margaret Chan, a appelé le reste du monde à observer la politique menée par ce pays, en matière de marketing du tabac.

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Acte 6 : Le continent Américain - Amérique du Nord