Préambule
Sur tous les continents, sauf en Antarctique, le tabac y est cultivé.
Les Nicotiana sont des plantes néotropicales nitrophiles,
originaires des régions chaudes et nécessitant un sol riche en humus.
La température et la nature des sols jouent un rôle prépondérant
sur les propriétés du tabac : la culture ne peut s'effectuer qu'entre
des températures allant de 15 °C à 35 °C, 27 °C constituant un idéal
pour l'épanouissement des plants.
Sa relative plasticité lui permette d'être cultivée entre le 60e degré de latitude nord et le 40e degré de latitude sud.
Le degré de maturation et la méthode de récolte des feuilles
constituent un élément essentiel et déterminant pour leur destination.
La production mondiale de tabac représente 253 kilos par seconde soit environ 8 millions de tonnes par an.
La surface cultivée mondiale est estimée à 5 millions d'hectares, soit moins de 1% des terres cultivées.
Le tabac est cultivé dans plus de 120 pays.
La Chine est le 1er producteur de tabac devant l'Inde, le Brésil et les Etats Unis.
Ces 4 pays produisent les 2/3 de l’ensemble du volume.
Dans le monde, environ 40 millions de personnes cultivent et transforment les feuilles de cette plante.
Production de tabac par pays, en 2011
Rang
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Pays
|
% mondial
|
Tonnes
|
1
|
Chine
|
42 %
|
> 3 000 000 T |
2
|
Brésil, Inde |
13 %
|
1 000 000 T |
3
|
Etats Unis |
4 %
|
300 000 T |
4
|
Coré du Nord, Coré du Sud, Indonésie, Malawi, Tanzanie |
2 % |
180 – 130 000 T |
5
|
Italie, Pakistan, Thaïlande, Turquie, Viêtnam, Zimbabwe
|
1 % |
120 – 60 000 T |
6
|
Canada, Espagne, Grèce, Japon |
> 1 % |
50 – 30 000 T |
7
|
Reste du Monde
|
|
|
L'usage du tabac est largement répandu dans le monde entier. Sa
commercialisation est le plus souvent un monopole d'État et sa vente
généralement soumise à de lourdes taxes comme en France.
La très grande majorité des pays achètent du tabac, même lorsqu'ils sont eux-mêmes producteurs.
La manufacture du tabac est dominée par la Chine (China National
Tobacco Corporation), l'Amérique du Sud (Brésil), l'Inde, les pays de
l'ex-URSS et le Japon.
Le tabac est essentiellement utilisé pour la production de cigarettes et de cigares.
La production de cigarettes représente l'essentiel de la production et constitue 85 % de la consommation totale de tabac.
Le tabac est consommé principalement fumé sous forme de cigares, de cigarettes, à l'aide d'une pipe ou d'un narguilé.
Il peut aussi être mâché (chiqué), sucé (snus - poudre de tabac humide ) ou prisé.
Les feuilles de tabac récoltées pour la fabrication de cigarettes, sont séchées pour éliminer plus de 90 % de leur eau.
Les tabacs en feuilles sont classés selon leur variété ou leur mode de séchage :
•
sun-cured, tabacs orientaux séchés au soleil ;
•
flue-cured, tabacs type Virginie séchés à l'air chaud ;
•
fire-cured, tabacs noirs type Kentucky séchés au feu ;
•
dark air-cured, tabacs noirs séchés à l'air naturel, goût français ;
•
light air-cured, tabacs clairs type White Burley séchés à l'air, goût américain.
S'ensuit soit un stockage pour les tabacs fire-cured ou certains light
air-cured, soit une fermentation pour favoriser la volatilisation de la
nicotine et de l'ammoniac.
Les tabacs utilisés pour la fabrication de cigares sont cultivés
principalement à Cuba, en République dominicaine, au Nicaragua, au
Honduras, aux Etats-Unis, au Brésil, au Cameroun et en Indonésie.
Le cigare est un produit naturel et sa qualité dépend directement de celle des feuilles utilisées pour sa fabrication.
Apparition des 1ères cultures de plants de tabac en Europe
- Portugal > Vers 1550 les 1ères
expériences de culture de plants provenant du continent américain sont
réalisées à Lisbonne.
- France > En 1556, le moine Thevet de retour d’un
voyage au Brésil distribue des graines de tabac aux paysans de la
région d’Angoulême.
Le tabac en poudre était destiné à des usages médicinaux.
En 1618, la culture du tabac était déjà très important en Alsace et en Loraine
- Belgique > Vers 1561 la culture du tabac y est introduite dans le Brabant
- Italie > En 1561, le Cardinal de la Sainte Croix
offre à la Curie Romaine des graines de tabac qui furent cultivées dans
certains monastères du Latium
Entre 1574 et 1576, la culture se développe en
Ombrie à Cocpaia, lorsque le Grand-Duc de Toscane
compris que le tabac pouvait représenter une source
de revenus intéressante.
- Allemagne > Dés 1598 dans le Palatinat, se
trouve des plantations isolées qui sont destinées à la production
d’infusion médicinales.
- Hollande > En 1615 furent entrepris dans
les environs d’Amersfoort les 1ères cultures rationnelles malgré sa
vente à Leyde et dans d’autres centres hollandais.
France
• 1556 - Le moine Angoumois André THEVET ramène pour
la première fois des graines du tabac en France et les distribue aux
paysans autour de son couvant dans la région d’Angoulême.
• 1560 - Le tabac triomphe en France grâce à Jean
NICOT croyant à l'effet curatif de la plante et l’introduit à la Cour
de Catherine de Médicis.
• Sous Louis XIII le tabac est toujours consommé
comme médicament en poudre. Mais de plus en plus, on le fume dans la
pipe par plaisir.
• 1629 - Le Cardinal de RICHELIEU instaure un Droit
de Douane à l'entrée des tabacs qui, à cette époque, étaient encore
importés du Nouveau Monde. Cette décision entraîne, 7 ans plus tard,
des 1ère
plantations à Clairac
(Lot-et-Garonne). La 1ère industrie française du tabac, de type
artisanal, qui se développe en Aquitaine, en Bretagne et dans les
Flandres.
• Au milieu du 17ème siècle, il y a déjà un grand
nombre d'exploitations, surtout dans les Vallées du Lot et de la
Garonne, en Alsace, en Lorraine et en Normandie.
• 1674 - Sous Louis XIV, COLBERT décrète le
“Privilège de fabrication et de vente”. Celui-ci est d'abord affermé à
des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture
devient un
Monopole.
• 1719 - La culture est prohibée dans toute la France
avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort.
Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l'Alsace.
• 1791 - L'Assemblée Nationale déclare la liberté de cultiver, de fabriquer et de débiter le tabac.
• 1810 - Avec Napoléon Ier, le Monopole exploité par l'Etat est rétabli.
• 1950 - Le tabac est cultivé dans 55 départements, avec 105 000 producteurs sur 28 000 hectares.
• 21 avril 1970 - Le règlement de la Communauté
Européenne portant sur l'établissement d'une organisation commune des
marchés dans le secteur du tabac brut entre en vigueur. Il entraîne
l'abolition du
Monopole. Immédiatement,
les producteurs se préoccupent de leur structuration économique, la
maîtrise de la production étant désormais de leur ressort.
• 21 janvier 1971 - La première coopérative tabacole
est créée en Alsace. Pendant les 10 années suivantes, des coopératives
dans toutes les régions sont établies.
• 1979 - L'Union des Coopératives Agricoles de
Planteurs de Tabac voit le jour (en 2009 elle sera renommée "France
Tabac U.S.C.A.").
• 1985 - France Tabac met en route, à Sarlat (Dordogne), l'usine de première transformation de tabacs clairs.
• 1993 - L'Union Européenne réforme l'OCM Tabac. Des
quotas de production sont instaurés et les primes européennes accordées
à la production sont uniformisées dans les différents pays de
production.
• 1995 - Privatisation de la Seita (" Société
d'Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes "), ancien
organisme public assurant un monopole d'Etat, sous la dépendance du
ministère de finances.
• 2006 - Entrée en vigueur d'une nouvelle OCM tabac.
Ce règlement, voté par le Conseil Européen en 2004, conduit à la
disparition totale des aides directes couplées à la production de tabac
à partir de
2010.
Par conséquent, certaines régions européennes connaissent alors un
effondrement, voire une disparition totale de la culture. En France, la
production baisse sensiblement.
|
• FT = France Tabac :
FRANCE TABAC U.S.C.A. regroupe les 7 coopératives
tabacoles françaises auxquelles adhèrent la totalité des planteurs.
En 1985, FT installe en 1985 son usine de première transformation à
Sarlat (Dordogne). Cet outil industriel a pour objectif la première
transformation du tabac clair afin d'élaborer des mélanges homogènes,
commercialisés auprès des fabricants de produits finis (cigarettes,
tabac à rouler, cigares, etc.) pour le marché français et
l'exportation. Cette unité a permis a France Tabac d'être en contact
direct avec l'industrie manufacturière dont les principaux fabricants
s'approvisionnent à Sarlat.
En 1995, FT crée l'Association Nationale Interprofessionnelle
Technique du Tabac (ANITTA) basée à Bergerac (Dordogne) qui est une
structure de recherche, d’expérimentation et de formation.
• FNPT = Fédération Nationale des Planteurs de Tabac :
La FNPT, structure syndicale créée en 1908, assure la défense des
intérêts politiques et moraux de ses adhérents qu'elle représente
auprès des Pouvoirs Publics, Politiques et des organisations à vocation
générale.
• CRMPT = caisse de Réassurance Mutuelle Agricole des Planteurs de Tabac :
LA CRMAPT a été créée en 1972. Avec la mise en place de
l'organisation commune des marchés dans le secteur du tabac brut par la
Communauté Européenne en 1970, les planteurs français ont pris en
charge les responsabilités du Mutualisme Tabacole.
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• La France est le 5ème producteur européen avec 7000 ha de cultures et une production de 18000 tonnes/an
Edito : “ Un cigare français, digne des plus grands modules caribéens ”
Après un demi-siècle d’absence, la tradition du cigare "hecho a mano"
(roulé main) réapparaît au sein d’une petite manufacture aux ambitions
de géant : fabriquer, un cigare français "long filler" (feuilles
entières), digne des plus grands modules caribéens.
Le cigare édito est créé et roulé dans l’atelier de la Manufacture
Française de Cigares implantée dans un magnifique château du XIII e
siècle situé à la Chapelle de Guinchay (71), terroir enclavé entre la
Bourgogne et le Beaujolais par d’expertes mains françaises et
dominicaines.
Aujourd’hui, la Manufacture est enregistrée auprès de la DNGSI comme
manufacture de tabac sous le N°3 et comme fournisseur de tabac
manufacturé sous le N°75.
Une nouvelle équipe d’investisseurs lyonnais, grands amateurs de
cigares et dirigeants d’entreprises prospères, a fourni à la
Manufacture les moyens de pérenniser son expérience unique en France en
assurant sa santé financière.
Le secret d’un grand cigare est étroitement lié à la qualité des matières premières qui le composent.
Élevées et sélectionnées dans les pays producteurs les plus prestigieux
(Saint Domingue, Cuba, Honduras, Nicaragua, Pérou…), les feuilles de
tabacs bruns qui entrent dans la composition des assemblages du cigare
édito recèlent des qualités d’arômes et de combustibilité optimales.
Culture, séchage et fermentation des feuilles sont contrôlées avant la mise en ballots et l’expédition par avion ou par bateau.
Le "maître assembleur" de la manufacture, a réalisé de longues
recherches pour définir les caractères particuliers et définitifs des 2
gammes de la marque édito : Piano et Allegro.
7 modules sont aujourd’hui déclinés dans chacune des gammes :
Churchill, Panetela, Torpedo, Corona, Robusto, Petit Corona et
Rothschild.
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La gamme piano
Origine dominicaine
L’assemblage Piano, cape “Claro” (variété Connecticut, élevée au
Honduras) et tripe complexe (variétés de Saint-Domingue, Honduras et
Nicaragua) développe une palette aromatique raffinée et équilibrée.
Son corps souple et harmonieux, soutenu par un tirage sans accroc ravira les amateurs de sobriété et d’aisance. |
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La gamme allegro
Origine cubaine
L’assemblage Allegro, cape “Colorado” (variété Habano 2000, élevée en
Equateur) et tripe complexe (variétés de Cuba, Saint-Domingue, Honduras
et Pérou) développe une opulente palette aromatique, soutenue par une
puissance et une longueur en bouche dignes des grands cigares appréciés
par les amateurs de modules rassasiants.
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Navarre
Le cigare Navarre est le seul cigare français de luxe fabriqué à partir de tabac 100 % français.
Depuis la graine plantée sur le piémont pyrénéen jusqu’au roulage
effectué avec virtuosité par les torcedoras cubaines de Navarrenx dans
le Béarn.
Dès le 1er Mars, des semis flottants sont installés, les graines étant
déposées sur des plateaux alvéolés remplis de terreau. La germination
durera environ un mois.
Les plants seront repiqués à raison de 28000 plants pour la production
de capes sous tapados et de 32000 pour la production de tripes (plein
champ)
De mai à juillet les cultures des plants produisant la tripe sont
cultivés « plein champ », ceux destinés à la cape sont cultivés « sous
tapados »
Après avoir été récoltés, les plants de tabac sont suspendus dans un
séchoir. Pendant 50 jours environ, les feuilles vont perdre leur eau
(85% de leur poids) et changer progressivement de couleur pour passer
du vert au jaune puis au brun.
Le Navarre bénéficie d’un séchoir construit sur le modèle cubain qui
permet grâce à ses multiples ouvertures d’obtenir température et
humidité adéquate en fonction du temps.
Après séchage, les feuilles de Ligero, Seco et Volado seront dissociés
et regroupés sous la forme de gabilles puis transportés à la
manufacture.
Une fois à la manufacture les gabilles vont être placées dans la chambre de fermentation pendant environ 12 jours.
Après écôtage les feuilles sont rangées par catégories dans des caisses
et stockées dans une chambre de conservation (17,5°, 72% d’humidité) où
elles seront conservées de plusieurs mois à plusieurs années avant
d’être utilisées pour confectionner les cigares. Les cigares Navarre
d’année N sont fabriqués avec du tabac d’année N – 3.
Ils sont entièrement roulé à la main avec des feuilles de tabac entières.
Chaque cigare subit deux opérations de contrôle qualité:
- La 1ère après la confection de la poupée : le tirage du cigare est testé, tout tirage hors norme entraîne le rejet du cigare.
La 2ème après la pose de la cape, c’est l’apparence qui est alors jugée.
Le cigare Navarre est actuellement produit en quatre modules. Quatre tailles pour quatre saveurs différentes.
Athos - Petit Robusto : (105×19.84 mm)
Aramis - Robusto : (124×19.84 mm)
Porthos - Grand Robusto : (150×19.84mm)
D’Artagnan - Grand Double Corona : (230×19.84 mm)
La commercialisation des cigares est un monopole confié aux civettes et débitants de tabac.
Événement dans le monde du cigare, la manufacture 3F-Cigares Navarre
qui produit le cigare 100% Français – tabac cultivé et cigare roulé
dans le Sud Ouest de la France – se voit attribuer le prestigieux label
EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) qui distingue les entreprises
artisanales ou industrielles dont le savoir faire est exemplaire.
Le label Entreprise du Patrimoine Vivant (EPV) est une marque de
reconnaissance de l’Etat mise en place pour distinguer des entreprises
françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Italie
• Né en 1815 dans l'atelier de Florence, ce fameux
cigare a été produit par les Monopoles d'Etat jusqu'à 2004,
lorsque British American Tobacco Italia acheta de Ente Tabacchi
Italiani – une institution crée pour la privatisation - toutes
les activités de production, commercialisation et distribution des
produits à fumer qui étaient jusqu'à lors gérés par les Monopoles.
• En juillet 2006, la société est redevenue
italienne, ayant été achetée par le Groupe Industriel Maccaferri, guidé
par l'historique famille bolognaises du même nom.
La tradition veut que ce fut Joachim Murat - à l'époque du Royaume de
Naples - à vouloir les premières cultures de tabac en Campanie. La
plante était considérée très prisée dès les temps les plus anciens. Les
disgrâces du Royaume de Naples n'arrêtèrent jamais la production de
tabac, qui est devenue depuis lors une source importante de revenu pour
la population de Cava de' Tirreni. Depuis 1912, Cava dei Tirreni est
l'un des sièges principaux de la production du fameux cigare italien.
Pendant presque cent trente ans - depuis 1818 - les cigares étaient
fabriqués surtout à Florence. Toutefois, dans les années qui suivirent
la deuxième guerre mondiale, le 'stortignaccolo' a laissé
définitivement la capitale de Toscane pour transférer sa production aux
ateliers de Lucca et de Cava dei Tirreni. Jusqu'à juin 2004, l'atelier
principal de Lucca était logé dans un ancien monastère de sœurs
dominicaines. Depuis lors, la production a été transférée dans une
structure plus fonctionnelle et moderne dans la banlieue de Lucca,
précisément à Mugnano
Les cultivateurs du tabac Kentucky de Vénétie, Ombrie, Latium et
Valdichiana vendent chaque année leurs récoltes au Centre de Foiano
della Chiana (AR). C'est là que l'on développe bien des activités
importantes, telles l'expertise du tabac, le support agronomique et la
sélection du tabac destiné à la bande extérieure et/ou au
rembourrement. En octobre 2003, le Centre de Récolte de Foiano a
célébré ses 100 ans de vie, et il demeure l'un des points les plus
importants pour la réalisation du cigare italien.
Ce cigare est né par hasard en 1815 un jour d’été, quand une averse
détrempe la récolte de tabac qui se met à fermenter. Après maintes
hésitations, il est décidé de sécher les feuilles sur des fumoirs
La fabrication n’a guère changé depuis le XIXè siècle. Le tabac de type
Kentucky provient toujours de 3 régions : la Toscane, l’Ombardi et du
Lazio.
La récolte est fumée avec des feux de chêne pendant une dizaine de
jours. Cela lui donne son goût rustique et boucané, qui va être
renforcé par la fermentation, en particulier pour les feuilles de
tripe.
Après une immersion totale le tabac est égoutté, puis monte en
température jusqu’à 50°C, pendant une quinzaine de jours. Cette étape
est comparable à la torréfaction du café.
Les cigarières jouent un rôle décisif dans la réalisation du cigare
italien; leur travail est resté presque le même depuis plus que 200
ans, et il est souvent transmis de la mère à la fille.
La cigarière trempe ses doigts dans le bol contenant de la colle de
maïs et étend le produit collant sur la tablette de bois. De cette
façon, la moitié d'une feuille de Kentucky, étendue et logée sur
l'étagère humide, adhère bien. Il est essentiel que les nervures des
feuilles soient parallèles au sens d'enroulement, afin d'éviter
qu'elles ne créent une résistance et que la bande de tabac ne s'ouvre
lors du séchage du cigare. Les cigarières prélèvent du tabac fermenté,
le soupèse pour vérifier que la quantité soit bonne et l’étale.
Après avoir formé le petit bouquet (pupa), la cigarière - tout en le
gardant bien serré- le dispose sur la scarpetta déjà formée, soulève la
pointe de l'extrémité inférieure de la bande et commence à enrouler- en
diagonal et vers le haut .
Les extrémités de la fusée, irrégulières et asymétriques, sont logées sur une coupeuse à poignée pour être coupées.
C'est ainsi que l'on définit la forme finale!
Classico : confectionné depuis 1930
Extravecchio : Il est roulé en
machine en utilisant du tabac Kentucky d’Italie pour la cape et la
tripe. Dans la tripe sont également présentes des chutes de tabac
Kentucky américain. Séchage de 9 mois
Ce cigare a été créé en 1953 et produit dans les 2 manufactures de Lucca et Cava dei Tirreni.
Antico : Il est conçu en 1973
il représente la tradition des cigares toscans. La cape est en tabac
Kentucky d’Amérique du Nord, alors que la tripe utilise les chutes de
cape ainsi que du tabac Kentucky d’Italie.
Séchage et fermentation : 12 mois. Fait-machine, il est produit à Lucca (Toscane).
Garibaldi : Il fut fabriqué pour la première fois en 1982, l’année du centenaire de la mort du « héro des deux mondes » (Garibaldi).
le tabac national Kentucky prit dans la région de Benevento (une ville
de Campanie) est utilisé à la fois pour la sous-cape et la tripe. Le
tabac est fermenté et séché durant 6 mois.
Il est roulé en machine mais sous l’attention des ouvrières rouleuses
expérimentées qui ont la responsabilité d’orienter les nervures
parallèlement à l’axe du cigare.
Mondigliani : Le Modigliani
est produit depuis 2010 quand les archives judiciaires de Amedeo
Modigliani ont été transférées depuis la France vers l’Italie.
est roulé en machine. La sous-cape et le tripe sont faits avec du tabac Kentucky italien.
Le séchage est fait sur le lieu de culture du tabac. Pour le séchage sont aussi brûlés des bois provenant d’arbres fruitiers.
Il y a une double fermentation et un séchage de 6 mois.
Soldati : C’est un cigare de nouvelle génération dédicacé à Mario Soldati qui fut un amoureux des cigares Toscano.
Ce cigare est produit en quantité limité.
Il est fabriqué avec des tabacs italiens sélectionnés venant de zones
de culture réservées. Ils sont utilisés pour la sous-cape et la tripe.
Ce tabac apporte un caractère onctueux et doux au cigare.
Le procédé de fabrication a été amélioré pour obtenir un cigare plus
raffiné, léger, avec une bonne combustion et capable d’exalter les
arômes du Kentucky fermenté.
Le Soldati est produit depuis 2002.
Antica Riserva : Fabriqué à la
Manufacture de Lucca depuis 1992 où il est roulé en machine. La sous
cape est en tabac Kentucky d’Amérique du Nord pendant que la tripe est
en tabac national avec des chutes de sous cape.
Durant la préparation, chaque étape est soigneusement suivie et étudiée
afin de garantir un cigare parfait, avec la meilleure qualité pour le
Toscano Antica Riserva. La maturation et le conditionnement durent 12
mois.
Originale : L’Originale possède tous les secrets, le savoir-faire, et les valeurs ayant créés le mythe du Toscano.
Il est fabriqué dans la Manufacture de Lucca en suivant les méthodes artisanales utilisées depuis 1818.
Le Kentucky est le seul tabac utilisé, et pour constituer la sous cape
sont sélectionnées les meilleures feuilles venant d’Amérique du Nord.
La sigaraia coupe la feuille en suivant la nervure, humidifie la pièce
avec de l'amidon de maïs et après l’avoir rempli de tabac Kentucky
cultivé en Italie (tabac fermenté très fort), le roule rapidement et
lui donne la forme biconique du cigare.
Par la suite débute la maturation et le conditionnement qui sera achevé après 12 mois avec des contrôles humain fréquents.
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Millenium : Il est fabriqué depuis 1999 de façon très très limitée.
Il est fait entièrement à la main à Lucca et après une longue période de fermentation et de selections.
Les graines sont également sélectionnées avec passion par les experts.
La sous cape est en tabac Kentucky d’Amérique du Nord, la tripe en tabac Kentucky d’Italie et en chutes de sous cape.
Un maximum d’attention et de soin est dédié aux feuilles durant toute
leur vie et pendant le processus de conditionnement et de séchage. Il
est effectué directement par un feu de bois d’essences fines à
l’intérieur de la pièce de traitement traditionnelle.
Le cigare est vieilli au moins 12 mois à 20°c.
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Il Moro : Le Il Moro est un
Toscano avec une qualité exceptionnelle : sophistiqué, raffiné et d’une
qualité incomparable. Ce cigare est également extraordinaire de par sa
taille : 23cm (9’’).
Il est fait à la main avec du tabac Kentucky d’Amérique du Nord traité
directement au feu pour la sous cape, alors que la tripe provient de
Kentucky national.
Seules les feuilles les mieux conditionnées sont sélectionnées, avec une couleur brun foncé.
Il est également essentiel que les feuilles soient intactes, en bonne
santé, élastiques et avec une texture douce et uniforme au point que
les nervures s econdaires ne soient pas proéminentes, afin d’obtenir le
meilleur roulage. Les feuilles sélectionnées pour la sous cape doivent
être humidifiées avant de retirer la nervure centrale et de séparer le
côté gauche du droit.
La tripe est sélectionnée pour ses qualités gustatives et de combustion.
Le Il Moro est assemblé à Lucca et est produit depuis 1999 en édition
numérotée. Il est uniquement disponible en période de Noël. |
Belgique
Le TABAC SEMOIS a été certainement acclimaté en Europe en meme temps
que les autres découvertes américaines dès le 16ème siècle. Il a
surtout conquis la campagne ardennaise sous le règne de Louis XIV.
Cependant sa culture est restée longtemps très limitée à l'usage
personnel.
Il faudra attendre 1847 pour que le tabac Semois prenne son
véritable essor : c'est un jeune instituteur de Alle-sur-Semois, Jospeh
PIERRET que l'idée se fit d'introduire, d'une manière plus intensive
que dans le passé, le tabac le long de la vallée. Peu à peu, le paysage
change d'aspect et entre les douces collines boisées se multiplient les
parcelles de tabac.
Dès 1895 on compte 85 ha. Quinze ans plus tard on arrive à neuf
millions de plants sur 400 ha. Ainsi, le succès de cette herbe
aromatique avait gagné des milliers d'adeptes. la réputation des
collines de la Semois allait etre désormais liée à la qualité
exceptionnelle de son tabac...
En 1995 il existait encore neuf planteurs de tabac Semois. La zone de
culture s'étend de Bohan (frontière française) à Poupehan. On rencontre
encore dans cette région de nombreux hangars qui n'ont pas tous perdu
leur destination première de séchoir à tabac
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La manufacture de Tabac J-P Couvert
Elle est installée au cœur des Ardennes Belges dans la fameuse vallée
de la Semois. Les différents facteurs du climat (ensoleillement,
température, humidité du sol et de l'air) ont une action à la fois sur
la croissance et sur la qualité des feuilles.
Jean-Paul COUVERT est l'un des dernier planteur-fabricant de la vallée
de la Semois. En reprenant l'entreprise familiale créée en 1912 à
Corbion par son grand-père, il poursuit avec passion un travail basé
sur l'exigence de la qualité.
Tabac à pipe, tabac à rouler et cigares sont fabriqués depuis des
décennies selon les mêmes méthodes artisanales et offrent au
consommateur le plaisir de découvrir le goût et l'arôme d'un véritable
tabac naturel.
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Manufacture Vincent Manil
C'est à Corbion, petit village de Bouillon, en Ardenne belge, que
Vincent et Gaëtane Manil ont établi leur Atelier et Musée du Tabac de
la Semois. Ils vous proposent donc de découvrir à travers ce site leur
passion pour le tabac.
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En 1868, Theophiel Verellen ouvre à Anvers une usine de hachage du tabac équipée d’un seul hachoir manuel.
En raison du succès croissant rencontré par la fabrique de cigares, ses
frères Frans et Louis l’y rejoignent rapidement. Et lorsque la marque «
Oud Antwerpen – Vieil Anvers » décroche le prix d’honneur lors de
l’exposition universelle d’Anvers en 1894, la voie du succès est
définitivement tracée.
Voilà déjà plus de 140 ans que l’entreprise familiale Verellen fabrique
des cigares artisanaux pour le plus grand plaisir des connaisseurs.
L’entreprise initialement baptisée « Vieil Anvers », qui a su évoluer
du statut de petite usine équipée d’une seule machine à celui de leader
du marché du cigare en Belgique.
Cinq fois par an, nous partons à la rencontre des tabaculteurs du monde
entier afin de goûter leurs produits. Lorsque nous trouvons une sorte
qui répond à nos exigences, elle est préparée et livrée à notre usine
de Gooreind, où les balles sont stockées. Parallèlement à cette quête
du meilleur tabac, nous recherchons également des feuilles de cape qui
s’y accordent parfaitement; celles-ci influencent en effet pour moitié
le goût final.
Chaque récolte et espèce ayant un goût différent, nous procédons chaque
année à différents assemblages. Ces mélanges sont testés par nos soins
jusqu’à ce que nous retrouvions le goût unique de votre cigare favori.
Nous planchons aussi en permanence sur la création de nouveaux
produits. Nous n’expérimentons pas seulement avec les goûts et les
arômes, mais aussi avec les tailles et les diamètres.
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Allemagne
Suisse
Aux XIXe et XXe siècles, quelque 300 fabriques de cigares ont ouvert
puis fermé leurs portes en Suisse. Si elles étaient réparties dans
plusieurs régions (cantons de Vaud et du Tessin…), la plus grande
concentration se trouvait en Argovie, dans la région délimitée par le
Wynental et le Seetal.
Au milieu du XIXe siècle, alors que le secteur du coton est en déclin, l’industrie du tabac connaît un essor fulgurant.
En 1857, on dénombre 15 manufactures de tabac dans le canton. Ensemble,
elles transforment pas moins de 340 tonnes de tabac brut par an. Avec
1400 employés, Argovie devient le 2ème centre de production de Suisse
après la région Bienne/Seeland/Vaud. A la fin du XIXe siècle, le canton
regroupe même la moitié des fabriques de tabac du pays.
Les exportations, qui s’envolent après la 1re Guerre mondiale, chutent
dès 1920 avec l’augmentation de la concurrence étrangère. De plus en
plus de produits finis sont importés et la pression fiscale en Suisse
s’accroît.
Alors que dans la plupart des secteurs, la mécanisation était déjà en
cours depuis des décennies, la transformation du tabac reste
majoritairement manuelle jusqu’au milieu du XXe siècle. Les machines
nécessaires pour la fabrication des cigares sont taxées au point que
leur utilisation n’est pas rentable et faut attendre les années 1950
pour que la fabrication mécanisée s’impose. On commence par acheter des
machines à rouler, puis dans les années 1960 des machines à caper.
Malgré d’importantes mesures de rationalisation, le déclin progressif de la branche est en marche. La belle époque est révolue.
Fabrique de Tabac à Brissago
C'est sur l'initiative courageuse de quelques habitants de Brissago que
fut créé en 1847 la Fondation de la Société anonyme Fabrique de Tabac
de Brissago - FTB.
Cette entreprise, très vite imitée par d'autres, fut le point de départ
de la création de l'industrie du cigare dans le Tessin du début du
20ème siècle, années d'or de sa production. A cette époque il y avait
une quarantaine de manufactures occupant plus de 2000 employés.
Dès sa création, la FTB s'est consacrée à la fabrication du cigare
Virginia, originaire de l'empire austro-hongrois. Le fait que le cigare
Virginia soit devenu le « Brissago », marque aujourd'hui déposée.
Aujourd'hui encore ces produits sont fabriqués selon la tradition,
fidèles aux recettes d'antan. En 1988 la Fabrique de Tabac SA de
Brissago devint « FTB Holding SA » et fonda une filiale avec la même
raison sociale de l'époque, à laquelle elle transféra ses activités
industrielles.
En 1999 la nouvelle FTB fut reprise par le groupe Danemann, qui, après
une complète restructuration de l'entreprise, lui confia la production
de ses cigares prestigieux, destinés principalement au marché suisse.
Marques de cigares et cigarios :
Rössli, Al Capone, Weekend, Meccarillos, Ormond, Fivaz, Churchill,
Huifkar, Blauband, Brissago, Bündner, Monopol, Pedroni, Nazionale,
Toscanelli, Garibaldi.
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Fondée en 1872, la fabrique de cigares Eichenberger se situe au cœur du
«pays du cigare» en Argovie, dans le Wynental, à Menziken. Elle a son
siège dans une charmante maison dont la peinture de la façade évoque le
tabac.
L’entreprise est dirigée par Edith Eichenberger, assistée de ses 2
filles, Jacqueline et Caroline, représentantes de la 3ème génération de
la famille et compte une équipe 100% féminine
En 1872, Rudolf Eichenberger, qui, depuis 1864, dirigeait à Burg la
future «Burger Söhne AG» avec Rudolf Burger, fonde dans la ville
voisine de Menziken la fabrique de cigares «Cigarrenfabrik Eichenberger
& Cie» en partenariat avec Johann Eichenberger. L’entreprise
n’allait pas tarder à employer 70 personnes.
En 1922, il décide de vendre ses produits directement depuis la
fabrique, non seulement pour maintenir les prix au plus bas, mais aussi
et surtout pour avoir un contact direct avec la clientèle et ainsi
pouvoir répondre idéalement à ses souhaits.
En 1943, Oskar, le fils de Rudolf Eichenberger, reprend l’entreprise,
qu’il mène sur le chemin du succès avec sa femme, Edith Eichenberger,
qu’il épouse en 1962. La stratégie de la vente directe s’impose. Après
la 2e Guerre mondiale, l’entreprise compte 10 000 clients. Elle fait
aujourd’hui partie des rares entreprises suisses de la filière du tabac
qui ont perduré sur le marché
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