Des Semences... aux Cendres...

Prolégomènes
Acte I
Tabacum Nicotiana
Mémo 102
Acte II
La phase "agricole" : Des semailles aux récoltes
Mémo 103
Acte II
La phase "post-récolte : Du séchage à l'emmagasinage
Mémo 104
Acte IV
La phase "industrielle" : Conception d'un cigare
Mémo 105
Acte V
Le cigare : ses caractéristiques
Mémo 106
Acte VI
La dégustation : Un art en 9 actes
Mémo 107
Acte VII
Arômes & Goût
Mémo 108

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Prolégomènes

Dans tous les pays du monde, les mêmes gestes, les mênes procédures, les mêmes étapes  et les mêmes attentes sont reproduits inlassablement,
pour mener à bien la culture du tabac puis pour la conception d'un cigare.

Cycle magique de la naissance d'un cigare


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Tabacum Nicotiana

Tabacum Nicotiana
Plante annuelle, fleurs hermaphrodites. 60 espèces.

- Nicotiana rustica (9 espèces, solides, qualité inférieure, originaires du Pérou, implantées en Europe de l'Est, teneur élevée en nicotine) ;
- Nicotiana tabacum (majorité du tabac actuel, solide, 6 espèces dont l'une compte un nombre de chromosomes double de celui des autres) ;
- Nicotiana pétunoïde (45 espèces, culture extensive dans l'hémisphère Sud).

Tous les tabacs appartiennent au genre “Nicotiana”, nom crée en 1565 en l'honneur de Jean NICOT, considéré comme l'un des pères de cette plante en France.

Les “Nicotiana” sont rangées dans la famille des Solanacées qui regroupe beaucoup d'autres plantes d'un grand intérêt agricole : pomme de terre, tomate, aubergine, piment, etc.

L'espèce “Nicotiana Tabacum” regroupe l'essentiel (plus de 90 %) des tabacs produits industriellement dans le monde. Parmi eux, on retrouve cinq grands types : les tabacs bruns, les variétés claires, Burley et Virginie, les orientaux et les tabacs séchés à la fumée.



Seuls les tabacs bruns sont utilisés dans la fabrication des cigares



Répartition géographique
N. tabacum est originaire de l'Amérique tropicale et subtropicale, mais il est maintenant cultivé commercialement dans le monde entier. Toute fois seul certains pays cultivent du tabac brun pour la fabrication de puros : France, Italie, La Palma, Cameroun, Java, Sumatra, les Philippines, Brésil, Equateur, Nicaragua, Honduras, Mexique, USA, Jamaïque, République Dominicaine et Cuba.

Habitat et de l'écologie
N. tabacum est sensible à la température, l'air, l'humidité du sol et le type de terrain. Des températures de 20 à 30 ° C, une humidité atmosphérique de 80 à 85% et un sol ayant un niveau peu élevé en azote sont les meilleures conditions pour une croissance adéquate.

Description botanique
Linné Nicotiana tabacum est une plante annuelle robuste peu ramifiée, mesurant jusqu'à 2,5 m de haut avec de grandes feuilles vertes en forme de trompette et à longues fleurs blanc-rosé. Toutes les parties de la plante sont couvertes de poils courts et visqueux qui dégagent une sécrétion jaune contenant la nicotine.

Feuilles
Très variées en taille, les feuilles du bas sont les plus grandes, jusqu'à 60 cm de long, puis leurs tailles diminuent jusqu’à la feuille supérieure.
Plan de tabac
Fleurs

En terminale, de nombreuses inflorescences à fleurs, le tube de 5-6 cm de long, 5 mm de diamètre, élargi dans le bas du tiers (calice) et le tiers supérieur (gorge), lobes largement triangulaires, blanc-rosâtre avec du violet pâle ou carmin.


Fleurs de tabac
Graines

Les graines sont très nombreuses, très petites, ovoïdes, très légères et de couleur brune. (30000 graines pèsent 30g)






Graines de tabac

Partie utilisée
Chaque partie de la plante, sauf la graine contient de la nicotine, mais la concentration est liée à différents facteurs tels que les espèces, le type de terre, la culture et des conditions météorologiques. La concentration de la nicotine augmente avec l'âge de la plante. La distribution de la nicotine contenue dans la plante adulte est très variable: 64% de la nicotine totale se trouve dans les feuilles, 18% dans la tige, 13% dans la racine, et 5% dans les fleurs.

Les composés phytochimiques
Le tabac contient des substances phytochimiques qui suit:
La nicotine, anabasine (un alcaloïde semblable à la nicotine, mais moins active), les glucosides (tabacinine, tabacine), 2,3,6-triméthyl-1 ,4-naphtoquinone, 2-Methylquinone, 2-naphtylamine, l'acide propionique, Anatalline, , anéthol, l'acroléine, anatabine, Cembrene, choline, Nicotelline, Nicotianine, Pyrène.

Actions pharmacologiques
Le tabac a une longue histoire d'utilisation par les herboristes comme un relaxant. Les feuilles agissent comme antispasmodiques, diurétiques, émétiques, expectorants. Il est utilisé en usage externe dans le traitement de rhumatisme, de maladies de la peau et des piqûres de scorpion. Les ingrédients actifs peuvent aussi être absorbés par la peau : les feuilles de tabac humides sont appliquées sur des piqûres pour soulager la douleur. Un remède homéopathique est fabriqué à partir des feuilles séchées et Il est utilisé dans le traitement des nausées et de la maladie du Voyage. Les autres effets connus sont: anesthésique, angiogenèse, inhibition antibactérien, anti convulsivant, analgésique, anti œstrogène, antifongique, antiglaucomic, antioxydant, anti-stress, antivirale, inhibition de l'aromatase, effet arythmogène, cancérogène, bronchoconstriction, cinétique de la bupivacaïne.

Valeur nutritionnelle
Partie comestible : les feuilles dans lesquelles une protéine peut y être extraite. Inodore et sans saveur la poudre blanche obtenue peut être ajouté aux céréales, légumes, boissons gazeuses et autres aliments. Elle peut prendre la saveur et la texture d'une grande variété d'aliment tout en étant 99,5% de protéines, ne contenant pas sel, de graisse ou de cholestérol. Cette substance est actuellement testé comme un substitut à basses calories pour la mayonnaise et la crème fouettée.
Autres utilisations
Toutes les parties de la plante contenant de la nicotine est utilisé comme insecticide. Les feuilles séchées restent efficaces 6 mois après le séchage.
Une huile de séchage est obtenue à partir de la graine.


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Des semailles aux récoltes





Semailles






- Il faut 5 types de feuilles pour confectionner un cigare. La tripe contient un mélange de 3 feuilles : Ligero, Seco et Volado. Celles-ci sont retenues par la Sous-Cape, puis la Cape habille le cigare.
 
- 2 variétés de semences sont utilisées suivant le devenir des feuilles : les Corojo et les Criollo (dénominations courantes)

Semailles

Croissance

- Les plantes de Corojo, destinées aux capes, exigent des attentions particulières. Elles sont protégées de la lumière directe du soleil par de fines étoffes (tapados). Elles gardent ainsi un aspect soyeux, doux et uniforme.

-Les plantes de Criollo sont exposées au soleil. Elles produisent ainsi toutes les composantes aromatiques, richesses et combustibles d’un bon puro
Croissance






Récoltes






- Chaque plante de Corojo porte 8 à 9 paires de feuilles. Chaque étage foliaire a sa propre appellation. Arrivées à sa maturité, les feuilles de chaque niveau sont cueillies séparément, à intervalles de 3 à 7 jours.

- Les plantes de Criollo portent 6 à 7 paires de feuilles classées en Ligero, Seco, Volado et Capote. Les feuilles de base offrent le moins de saveur. Au sommet, les feuilles plus jeunes sont exposées au soleil et ont une saveur plus intense.

Récoltes



Transport


Après la cueillette. les feuilles sont emmenées dans les Maison de séchage (Casas del Tabaco)…

Transport
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Du séchage à l'emmagasinage

Casa del Tabaco

Les « Maisons du Tabac » sont toujours orientées est-ouest, permettant le séchage naturel où la température et l’humidité ambiante (75% maxi) y sont contrôlées en permanence.

Sitôt arrivées, les feuilles issues d’un même étage foliaire, sont cousues par paire à l’aide d’une grosse aiguille avec un fil de coton, passé dans la veine centrale et disposées à cheval sur une perche en bois : cujes
Chaque barres, où sont disposés ≈100 feuilles, sont hissées à l’horizontale et gagnent les étages supérieurs au fur et à mesure de leur maturation.

La dessiccation se décompose en 2 phases :
- le jaunissement de la feuille (transformation de l’amidon en sucres et décomposition des protéines et des pigments)
- puis,  perte lente de leur eau (perte de 85% du poids initial).
Ainsi, les feuilles s’amincissent tout en restant souples, huileuses, vivantes.
Quand la veine centrale est sèche l’opération est terminée, les perches sont redescendues, les fils sont coupés et les feuilles sont entreposées par types.
Les paquets mis en caisses en bois et quittent les fermes des vegueros pour les Centres de Sélections.


Centre de Sélection

Principe des fermentations
C’est une succession d’opération biochimique qui ont comme finalité
- l’acquisition d’une qualité maximum organoleptique
- l’obtention d’une stabilité physicochimique, garant d’une longue conservation
Naturelle ou artificielle, la fermentation est conditionnée par la qualité, l(humidité et la température des feuilles mais aussi par la dimenssion et la forme de l’unité fermentative.

Conséquences =
- physique : stabilité de la couleurs, augmentation de la combustibilité, amélioration de l’élasticité et diminution de l’épaisseur des feuilles
- chimique : diminution de l’azote et de la teneur en nicotine, épanouissement des arômes et des saveurs

   

















La bonification est une réaction lente qui va apporter la qualité et le bouquet arômatique des futur cigares.

Le temps de vieillissement est proportionnel à l’épaisseur des feuilles.


  


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Conception d'un cigare

3 – 4 ans après les semailles les feuilles arrivent dans les manufactures pour se transformer en puros du désir…



La Galère





La sélection et le tri par couleurs



Dernières étapes avant le bonheur



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Ses Caractéristiques

La Conservation

A – Les règles ; hydrométrie / température

Hydrométrie idéale = 70% (avec de l’eau déminéralisée)
Température idéale = < 20°C
Bien aérer les cigares en ouvrant régulièrement vos boîtes

Les cigares sont des produits naturels. Comme beaucoup de substances organiques et plus particulièrement végétales, ils s’humidifient ou se dessèchent en prenant ou en rendant de l’humidité à l’atmosphère ambiante.

 - Un cigare trop sec se consume trop vite. Sa température de combustion est trop forte, n’étant plus tempérée par l’humidité naturelle du cigare. La fumée est chaude, âcre à la gorge. Le cigare est agressif.

 - Un cigare trop humide se consume mal. Le tirage est difficile et des cratères se forment au point de combustion. La fumée est lourde, de goût heurté et piquant.

 - Pour être « bon à fumer », le cigare doit contenir une quantité d’eau (humidité du cigare) de 13 à 14% de son poids total. La combustion est régulière et le tirage aisé. La fumée est légère et bleutée, et la vapeur d’eau qu’elle contient en efface les effets irritants. Les qualités aromatiques du tabac se développent alors pleinement.
Cette quantité de 13 à 14% d’humidité contenue dans le tabac correspond à l’équilibre avec une atmosphère à environ 70% d’humidité relative

Humidité relative                            taux retatif

L’humidité relative est le rapport entre la quantité effective de vapeur d’eau dans un volume donné d’air et la quantité maximale que ce volume peut contenir à la même température.

 La saturation de l’air en vapeur d’eau correspond à 100% d’humidité relative ce qui représente environ 15g d’eau par mètre cube d’air.

- Si vous rangé vos vitoles dans une cave à cigare veillez à ne pas mélanger les puros de différentes fabrications et surtout, mettez dans des boites distinctes les ‘manufacturés’ et les ‘paysans’.

- Si vous conservez vos vitoles dans les boites d’origine (pendant un voyage) pensez à mouiller de dessous de la boite et de l’envelopper dans un sac pastique ou un linge humide, ainsi vous aurez des cigares moelleux.

- Il y a trop d'humidité.
Videz entièrement votre humidor et laissez-le ouvert quelques heures. Emmaillotez les cigares les plus touchés dans une feuille de papier absorbant. Remettez les autres en place sans ajouter d'eau. Dégustez rapidement les vitoles abîmées.
S'il y a des moisissures sur vos cigares, essuyez les avec un pinceau très souple.

- C'est trop sec.
Ne provoquez pas un "choc d'humidité" brutal. Passez un tissu légèrement humide sur chaque cigare dans le sens de la feuille pour ne pas les dérouler. Puis, remettez-les dans votre humidor après avoir rempli la réserve à son niveau moyen.
Vérifiez tous les 4 - 5 jours l'état des puros.


Fabrication d’un humidificateur bon marché.

Il vous faut :
 - un bloc de mousse de fleuriste,
 - une boîte plastique,
 - de l’eau distillée,
Coupez la mousse de fleuriste de telle sorte qu’elle occupe tout le volume de votre boîte plastique, mais pas plus, et installez la dans la boîte.


Etalonnage d’un Hygromètre

Pour calibrer un hydromètre, vous avez besoin de sel, un peu d’eau, un petit récipient plat et ouvert (couvercle d’un bocal) et d’un récipient étanche approprié (boite Tupperware).
- Mettre dans le “ couvercle du bocal ” 1 cuillère à café de sel.
-  Ajouter quelques gouttes d’eau sur le sel, vous ne devez pas dissoudre le sel, mais juste l’humidifier.
-  Placer le “ couvercle du bocal ” dans le « Tupperware ».
-  Placer à côté votre hygromètre à tester, face de lecture posée sur le fond de la boîte.
-  Fermer hermétiquement la boîte.
- Laisser 6 heures pour obtenir la stabilisation : exactement 75%.

NE PAS OUBLIER DE FAIRE LA LECTURE DE L’HYGROMETRIE AVANT D’OUVRIR LE TUPPERWARE, SANS RENVERSER DE SEL SUR L’HYGROMETRE.


B- Les Moisissures.

Il en existe 2 types qu'il ne faut pas confondre. Certaines sont minuscules (comme de la poussière) et bien BLANCHE. Il suffit pour remédier à cette cape disgracieuse de brosser très légèrement le cigare. D'autres sont blanches et vertes, alors là c'est la catastrophe. Le cigare a subi une mauvaise fumigation. Cette marée verte est fatale. Le cigare est bon pour la poubelle.


C - Le coléoptère du tabac.

Au coeur de votre cave à cigare, un ennemi menace votre trésor, son nom est le Lasioderma Serricorne.

Vous découvrez un peu de sciure de tabac au fond de votre cave à cigare, et vous apercevez un trou d'un millimètre de diamètre, géométriquement parfait, traversant la cape. Puis, vous en trouvez un second identique au premier : des vers dévorent vos cigares !
Ce minuscule coléoptère habite sous les latitudes tropicales où les conditions climatiques lui sont favorables. L'insecte adulte de couleur brun-orangé, mesure de 2 à 3 millimètres de long et porte une paire d'ailes sous ses élytres. Ce sont les larves qui provoquent les dégradations les plus importantes en creusant des galeries dans la tripe des cigares. Les seuls signes de l'infestation sont les petits trous que percent ces vers à travers les capes, et la sciure de tabac qui en résulte. Vous pouvez donc acheter des cigares apparemment sains, exempts de perforations, en ignorant leur contamination par des oeufs ou des jeunes larves de Lasioderma. Cela n'entraîne pas de conséquences néfastes si vous les fumez de suite, puisque la combustion les détruira. Il en va autrement si vous désirez les conserver. En effet, il suffira de 6 à 10 jours, à une température comprise entre 22 et 27°C, pour que les oeufs du coléoptère du tabac éclosent. Sous nos climats tempérés, l'été semble être la saison la plus propice à la naissance des larves. Ces dernières, à la manière de celles de la vrillette du bois (qui fait aussi partie de la famille des Anobiidae), vont se nourrir voracement du tabac tout en creusant des galeries pendant 2 à 3 semaines. Au terme de leur développement, elles vont se métamorphoser en imago ou insecte adulte dont la durée de vie est de 3 à 4 semaines.

 Cette attaque sur les puros a pour conséquence de perturber sérieusement leur bonne combustion. Les trous présents à leur surface agissent comme autant de cheminées relayées entre elles par de multiples conduits. Le cigare se consume irrégulièrement et cela à pour effet de diminuer de façon significative le volume de fumée en bouche.


La Combustion : Plat, Cône ou Cratère? :

Une vitole conservée dans de bonne condition hygrométrique, de remplissage correct et ayant un tirage à cru parfait, peut avoir une mauvaise combustion.

Le foyer incandescent se trouvant au cœur du cigare, pour que l’ignition soit “ plate ”, il doit y avoir un bon équilibre entre la vitesse de combustion des feuilles du centre, et celles du pourtour. Le rapport entre les épaisseurs de chacune d’elles est primordial : les trois feuilles de tripe sont plus épaisses que les deux demi feuilles de sous-cape qui sont elles même plus épaisses que celle de la cape.
 Cône  : feuilles de tripe trop épaisses,
 Cratère : feuilles de tripe trop fines et/ou feuilles de sous-cape trop épaisses.
 

- Les causes d’une mauvaise combustion

La mauvaise combustion d’un cigare est généralement due à des fautes de constructions commises par le torcédor. Les défauts les plus courants sont :
- empalmado : les feuilles de la tripe sont empilées les unes sur les autres au lieu d’être roulées séparément les unes à côté des autres.
- retorcido : les feuilles de la tripe sont vrillées au lieu de former des plis parallèles qui s’ouvrent et se ferment naturellement à la manière d’un accordéon.

Naturellement, même de grande qualité, les feuilles cubaines n’ont pas une combustion aisée. Il arrive aussi que certaines récoltes donnent des feuilles de cape plus épaisses qui se consument plus difficilement.

Si la pièce n’est pas trop défectueuse, on peut tenter de rétablir une combustion régulière en mouillant la cape en dessous de la partie qui se consume trop vite avec de la salive ou de l’eau fraîche.


- Rallumer un cigare éteint

Curez délicatement les cendres encore chaudes à l’aide, par exemple, d’une allumette, ensuite soufflez dans le puro afin d’en expulser les fumées résiduelles, puis le rallumez-le en portant la flamme sous le pied et ,cette fois, aspirez franchement.


Achat / Quotas douaniers

Quantités que chaque personne a le droit d’importer en France pour sa consommation personnelle, sans formalités ni droit de douane

Union Européenne Andore Autres Destinations
Cigares 200
75
50
Cigarios
400
ou 150
ou 100
Cigarettes 800
ou 300
ou 200
Tabac à fumer 1 kg
ou 400g
ou 250g

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Dégustation : Un Art en 9 actes


Acte 1 : L’approche visuelle

A - Les cigares dans la boîte
- uniformité des bagues, toutes placées à la même hauteur sur le corps du cigare.
- uniformité de couleur, pour flatter le regard les cigares sont disposés dans le coffret en tenant compte des coloris et de leurs nuances (du plus clair à droite au plus foncé à gauche)
- uniformité de taille
- uniformité des têtes

B -  Le cigare
Une cape de caractère sera de couleur uniforme, brillante, sans déchirure ni tache, avec des nervures peu développées et de même couleur que le tissu de la feuille. Elle sera régulièrement tendue sur tout le corps du cigare sans montrer de zones de décollement. Cette bonne tension dépend de l’élasticité de la cape et de l’habilité du torcedor.


Acte 2 : L’approche tactile

La pose des doigts sur le cigare permet de diagnostiquer un possible problème de conception.
L’effleurement de la cape renseigne sur sa qualité, sa granulosité et de sa tension.
Un touché plus insistant renseignera sur la construction de cigare, et donnera son degré de compaction, son homogénéité ou non qui conduira à l’estimation du futur tirage.
Une légère pression au pied du puro renseignera sur le degré d’humidité de la tripe par l’élasticité des feuilles sous la contrainte.


Acte 3 : L’approche olfactive

Le passage du cigare sous le nez de l’amateur est la 1ère perception de ses parfums. Cette approche est la 1ère évasion, le 1er véritable voyage qu’offre une vitole à l’aficionado.


Acte 4 : L’approche auditive

L’ouïe participe aussi à l’évaluation du degré d’humidité de la cape, ceci en approchant le cigare de l’oreille et en le faisant tourner doucement entre le pouce et l’index.


Acte 5 : La coupe

La coupe de la tête du cigare doit être réalisé avec attention pour éviter de l’endommager, coupe avec une paire de ciseaux, une petite guillotine ou un emporte-pièce (ce procédé a l’avantage de retenir les goudrons, surtout en fin de fumage), mais dans tous les cas elle doit être franche, pour obtenir des bords nets.
Situé entre le corps plein et le bout du cigare, l’endroit précis de la coupe influence la dégustation : une petite coupe entraînera une arrivée rapide et concentrée de la fumée, une coupe plus large provoquera une dégustation plus ample et une perception plus douce des arômes.


Acte 6 : Fumer à cru

Quand on tire dans le cigare coupé, mais pas encore allumé : l’air se charge des molécules aromatiques les plus volatiles qui sont principalement perçues par gustation et olfaction rétro nasale.


Acte 7 : L’allumage

De l’allumage d’un cigare dépend un bon début de combustion. Toute précipitation détruit les 1er moments de la dégustation.
L’obtention d’une ignition uniforme sur toute la section du pied du cigare est fondamentale pour l’équilibre de l’allumage et un début homogène de la combustion des feuilles.
Il est conseillé d’allumer la périphérie du pied du puro avant son centre, donnant ainsi une petite avance aux feuilles de capes et capote. Avance rapidement rattrapée par l’allumage puissant des feuilles de tripes.


Acte 8 : L’approche gustative

A – 1ère bouffées
Le désir a ses revers et le plaisir ses paradoxes : l’allumage donne toujours des sensations très heurtées. Au démarrage le cigare froid provoque d’importantes condensations de vapeurs d’eau et d’éléments lourds de la fumée sur les feuilles traversées. La fumée arrive en bouche, allégé de ces composants mais non des composés gazeux dont certains provoquent des sensations de cuisant, de piquant ou d’âcreté.

B – Le régime de combustion
Bouffée par bouffée, à intervalles réguliers, chaque amateur trouve son rythme de prédilection.
Pour une perception pleine du cigare, le parcours de la fumée devrait être :
- entrée directe abondante en bouche et légère dans le nez
- garde en bouche
- passage léger dans les narines par rétro olfaction
- rejet total de la fumée par la bouche (accessoirement par le nez)
La sensation transmise par la fumée du puro variera en fonction de l’ebdroit et du moment du contact de celle-ci avec les muqueueses nasales et buccales de l’amateur :
- l’endroit de contact = papilles buccales ou nasales
- le moment de contact = entré (chaude) en bouche, maintient buccal (langue, palais et entrée de la gorge)
- le moment dans la dégustation = 1er tiers (initial), 2ème tiers (médiane) ou 3ème tiers (finale)

    1er tiers
Le cigare démarre doucement et se met progressivement en température. N’étant pas directement en condition optimale, le départ peut être incertain.

    2ème tiers
Il exprime maintenant tout son potentiel aromatique et son pouvoir.

    3ème Tiers
En fin de combustion, la dynamique s’accélère. Il devient plus puissant au détriment des arômes.

D’une façon générale, la 1ère sensation apportée par le cigare est celle de “ l’intensité olfactive ”, que l’on désigne sous le terme de ‘corps’ (on dit qu’un cigare est fort ou léger, corpulent, rassasiant ou court, creux).
Puis, il y a la “ richesse olfactive ”, c’est-à-dire la variété et la qualité des arômes (riche, généreux). Elle permet d’apprécier la complexité du puro.
Très rapidement les volutes se chargent d’arômes et la fumée développe sa pleine olfaction et l’on parle de “ persistance ”.
Il y a aussi “ l’équilibre ” qui est la qualité suprême d’un cigare qui trouve sa perfection dans l’harmonie complète de ses constituants (rond, onctueux, velouté, inversement il est heurté, lourd, déséquilibré).

    En résumé :
- la saveur = complexe crée par les perceptions olfactive et gustative globales
- la richesse = variété des arômes et leur quantité
- la force ou la puissance = force et volume de l’ensemble
- la persistance aromatique = longueur en bouche et capacité de la fumée à s’y maintenir puis à s’estomper discrètement
- l’évolution = transformation de la saveur au long de la combustion


Acte 9 : L’analyse de la combustion

En parallèle à l’approche gustative il y a les facteurs physiques de la combustion.
La température étant plus élevée au centre du cigare, l’assemblage est fait en conséquence avec des feuilles de cape et sous cape dont la combustion est supérieure aux feuilles de tripe, affin d’obtenir un front de combustion plat et régulier.

- tirage satisfaisant = l’air doit passer sans trop de résistance dans le corps du puro qui ne doit être ni trop serré ni trop lâche
- le maintien de la combustion = pendant la dégustation le cigare devrait conserver son incandescence de 2 à 5 mn sans ravivage du foyer
- - le rythme de combustion approprié = les feuilles de la vitole ne doivent ni se consumer trop rapidement ni trop lentement
- l’uniformité de combustion = l’anneau de combustion faisant la séparation entre lesz cendres et le cigare doit être régulier et circulaire
- le caractère de la cendre = blanches à grises clair, bien compactes, régulières et concentriques, elles sont indices d’une bonne matière première et d’un bon roulage


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Arômes & Goûts


La couleur


La couleur de la robe de la cape n’influe en rien sur la force ou la légèreté du cigare. La coloration d’une feuille dépend surtout de sa hauteur d’insertion sur le plant, mais aussi de la variété du tabac, de la technologie de production, du séchage et de la fermentation. Tout au long de son voyage, elle évolue continuellement.






La brillance

Au-delà de la différence initiale entre les variétés de tabac, la force de la brillance est conditionnée par l’attention avec laquelle certaines phases importantes du processus ont été menées, comme les soins agronomiques, le séchage, la fermentation, le vieillissement et la conservation.
teintes capes

La cendre

La cendre est la partie minérale résiduelle des feuilles de tabac en fin de combustion. Lors du séchage, les cellules des feuilles vont subir de fortes pertes en matières organiques et par conséquent concentrer leur fraction minérale. Puis, lors de la fermentation, le processus surviendra à nouveau.
La concentration minérale augmentera d’autant, contribuant, avec les pertes de composés organiques, à une amélioration significative de la combustion. Complète, celle-ci produit une cendre blanche. Des feuilles ayant une mauvaise combustibilité donneront des cendres de couleur gris foncé.
Des feuilles fermentées rapidement laisseront des cendres blanches lors combustion, mais n’auront que peu d’arômes.
La capacité de maintient de la cendre en bout de cigare est un caractère important lors de la dégustation.La compacité de la cendre permet l’évaluation de la qualité de la matière première et la dextérité du torcedor.
La fumée

La fumée est un aérosol de substances organiques volatiles et de substances minérales mises en suspension dans l’air suite à la combustion du corps.
- La phase gazeuse est constituée d’air modifiée par la combustion et par la vaporisation d’éléments organiques solides et liquides présents dans la zone de combustion.
- La phase minérale met en suspension dans l’atmosphère des particules produites par la combustion et entraînés par le courant d’air ascendant.
Les arômes et le goût

Les composés participants à la perception des arômes et des goûts perçus par l’amateur ont 3 origines :
- intrinsèque aux feuilles : certains composés aromatiques sont naturellement présents au sein des feuilles vertes et leur aromaticité est amplifiée ou réduite selon la qualité des soins données pendant la phase agricole ;
- la fermentation : il en émerge des composés nouveaux ;
- la combustion des feuilles : plusieurs des arômes sucrés et grillés perçus proviennent de la combustion de certain glucides des feuilles de tabac.

La combustion
- la perception olfactive : les arômes

La diversité d’arômes, canalisés et concentrés dans les courants de fumée du cigare, va être perçue par olfaction direct ou rétro nasale.
L’olfaction directe des molécules aromatiques les plus volatiles se fait par l’inhalation nasale des parfums répandus au pied du cigare et généré par la distillation sèche de la zone de carbonisation. La part de la cape est ici considérable malgré sa faible masse dans le cigare. Sa qualité aromatique de transmet à la perception olfactive du puro
L’olfaction rétro nasale des molécules plus lourdes provient surtout de la combustion totale, pricipalement de la tripe du cigare.
- la perception tactile de la fumée

La 1ère approche tactile du cigare est le contact de la feuille de cape avec les lèvres du dégustateur. Puis certains composants de la fumée stimulent les terminaisons nerveuses localisées dans les joues, le palais, l’entrée de la gorge et les narines : la fumée est alors physiquement perceptible. Les sensations tactiles ne sont pas toujours agréables comme piquant la langue ou les lèvres, cuisant les joues, amertume en début de gorge.
- la perception gustative : le goût

La perception gustative se fait par l’inhalation buccale des produits de la combustion totale. La sensation de goût se révèle par les composés de la fumée qui se solubilise dans la salive et perçus par notre langue. Ce sont les produits des feuilles de tripe.
- la perception intégrale : la saveur

Sensations olfactives et gustatives entrent en synergie pour donner naissance à un sentiment de richesse. La perception aromatique intégrale du cigare et ce mariage entre le tact, le goût et les arômes en définit la saveur. Cette perception est toute fois personnelle car elle dépend de la sensibilité gustative et olfactive de chacun.

La richesse aromatique

C’est l’amplitude de la palette des molécules aromatiques qui donne au cigare sa richesse olfactive et gustative, mais leur intensité doit être supérieur à leur seuil de perception.
Un cigare de diamètre important aura souvent, une richesse aromatique plus vivante qu’un petit module . Son nombre supérieur de feuilles confère un bouquet de tonalités aromatiques plus expressif.
La persistance aromatique

C’est la capacité de la saveur à rester en bouche. Les touches aromatiques accrochant le plus longtemps proviennent des molécules aromatiques les plus lourdes et les plus présentes ; peu volatiles, elles s’estompent avec lenteur.
La puissance

Avant les processus de fermentation et de vieillissement, le tabac noir produit une fumée désagréable. Il est piquant, agressif et irritant : c’est la puissance pure.
Après les fermentations la puissance est bonifiée et noble. Conditionnée par la force et le volume de l’ensemble, la puissance devient de plus en plus agréable. Elle ne s’aplique qu’aux feuilles de sous cape et de tripes.
L’évolution

La qualité des feuilles d’un cigare varie entre le début et la fin de sa dégustation.
D’une part, la fumée de combustion est tamisée par les feuilles qui se chargent des composés les plus lourds, et quand viendra le temps de leur combustion, les dépôts renforceront le cigare en puissance.
D’autre part, la chaleur joue aussi un rôle sur le caractère du puro. A l’allumage la fumée est plus chaude que le cigare, La température du cigare augmente, se stabilise puis évolue avec l’avancée de la dégustation.


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