Saga Cubaine

Acte I
Géographie
Mémo LN-121
Acte II
Faune & Flore
Mémo LN-122
Acte III
HistoireMémo LN-123
Acte IV
Cuba Aujourd'hui
Mémo LN-124
Acte V
Musique Cubaine
Mémo LN-125


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Acte 1 : Sa Géographie

    Génèse



Selon Alfred Wegener (1880-1930, Scientifique allemand – Météorologue, astronome et explorateur), il y a 150 millions d'années, la Pangée (continent unique) se serait séparée en deux supercontinents plus petits, la Laurasie et le Gondwana. Eux-mêmes se seraient fractionnés pour former les continents actuels.


Des arguments géologiques sont à la base de son hypothèse d’une dérive des continents





C'est la découverte progressive des fonds marins qui va permettre de  mettre en évidences son expansion et la tectonique des plaques.




    Géographie de Cuba

Emplacement 
Mer des Caraïbes
Coordonnées
21 ° 30'N 80 ° 00'O
Archipel Grandes Antilles
Zone 109,884 km 2
Rang zone 17ème
Longueur 1,250 km
Largeur 191 km
Littoral 5,746 km
Plus haute altitude 1974 m
Point le plus haut Pico Turquino


Allongée sur 1250km un peu au sud du tropique du Cancer, large de 30 à près de 200km, Cuba est la plus grande île des Antilles et près de 80% du territoire sont constitués de plaines.

•    Ouvert largement sur des rivages peu profonds, Cuba entre d’autre part en contact, au pied de la sierra Maestra, avec une fosse de plus de 6 000 m (fosse de Bartlett) qui la sépare de la Jamaïque et se trouve dans le prolongement de la grande fosse des Caïmans.•    Cuba compte des abords de récifs autour d’îlots, tandis que l’activité volcanique (rare) au sud se déroule notamment le long de grandes fractures. Du Jurassique (-200M à -145M d’années) au Crétacé (145M à -65M d’années) les mouvements très importants (charriages vers le nord, plissements) suivis d’une phase d’érosion intense affectent les zones émergées, en particulier les régions d’Escambray, de Pinar del Río, de l’île de la Jeunesse (ancienne île des Pins) ainsi que celles de Zaza où coexistent les zones plates et les zones de relief. Ensuite ces terres sont partiellement recouvertes au cours du Paléocène (-65M à -56M d’années).

•    Au Miocène (-23M à -5,3M d’années) a lieu la dernière grande transgression marine au cours de laquelle cependant s’affirment des reliefs importants dans la région de Pinar del Río, le centre de Cuba, la province de Camagüey, la zone d’Holguín, la sierra Maestra, Mayarí et Baracoa . À cette époque, Cuba est constituée par plusieurs grandes îles séparées par des bras de mer. Cette configuration est modifiée au Pliocène (-5,3M à -2,6M d’années) par le soulèvement de toute la zone cubaine qui est alors vraisemblablement reliée à l’Amérique centrale.

•    Pendant toute cette période, Cuba s’est trouvée sous l’influence d’un climat chaud. Les roches en place sont soumises à une intense érosion. La dissolution des calcaires par les eaux chaudes est un facteur prépondérant de désagrégation. Dans les régions en relief où dominent les calcaires, la destruction a lieu sous l’action conjuguée de l’érosion superficielle et du creusement des rivières souterraines. Il en résulte une morphologie  en forme de cône : mogotes. La hauteur de ces « tours » n'excède généralement pas les 25m, pour un diamètre allant de 10 à 200m. Ce type de relief dit karstique se rencontre dans la sierra de Los Organos, constituée, aujourd’hui, d’une part d’une série de chaînes plus ou moins parallèles, et de l’autre de mogotes  isolés.

•    La plupart des plaines cubaines, bien que n’ayant pas toutes une origine commune, ont été soumises à une karstification intense. Il en est ainsi pour la plaine karstique occidentale s’étendant d’Artemisa à Cienfuegos, et pour la plaine orientale allant de Trinidad au centre de la province d’Oriente (cette dernière étant interrompue par des affleurements volcaniques, granitiques et ultrabasiques). Pour les plaines récentes formées de calcaires quaternaires (Guanahacabibes, Zapata et sud de l’île de la Jeunesse), la dissolution de la roche en place a donné naissance à des lapiés (dientes de perros , « dents de chiens ») .

•    La plaine du Cauto Alto Cedro, qui repose sur une stratigraphie calcaire, est de formation alluviale. Des mouvements tectoniques continuent d'agiter actuellement les contours de l’île. Il existe en différents points des côtes cubaines des terrasses émergées dont les plus remarquables sont celles de Maisí, s’échelonnant sur dix niveaux différents jusqu’à une altitude de 400 m. Il existe également deux terrasses sous-marines situées à moins 9 m et à moins 18 m. Les mouvements descendants ont affecté une partie de la côte sud, provoquant ainsi la formation de marécages.

•    Au Quaternaire (-2M d’années), Cuba prend ses contours actuels et continue à connaître des phases de soulèvement qui intensifient les processus d'érosion.



Des mouvements tectoniques, tantôt ascendants tantôt descendants, ne cessent d'affecter encore actuellement les contours de l'île.

En raison de sa forme allongée et étroite, et de la disposition de son relief, Cuba ne possède pas de longs cours d'eau, le plus important étant le fleuve « Rio Cauto » (343km de longueur).

L'île des Pins (rebaptisée île de la Jeunesse) est formée de collines de roches métamorphiques au nord, d'une plaine calcaire au sud et de marécages au centre.

Les autres îles, regroupées en archipels (Jardins de la Reine, Jardins du Roy), ne sont que des îlots coralliens.



    Climat

L'île située au sud du tropique du cancer jouit essentiellement d'un climat subtropical qui est presque partout rendu agréable par les alizés. La moyenne de température s'élève à 25,5 °C

Dans les zones montagneuses le climat est de type tropical humide de forêt et pluvieux pendant toute l´année, par contre, le climat de la frange côtière sud, des provinces Santiago de Cuba et Guantánamo, le climat est tropical et relativement sec avec de rares précipitations

Les facteurs déterminants du climat de Cuba sont :
-    la quantité de radiations solaires qu´elle reçoit,
-    les particularités de la circulation atmosphérique sur le pays,
-    l´influence des caractéristiques physique-géographiques particulières de l’île.

Cuba étant a la frontière des zones de circulation tropicale et extra tropicale, reçoit ainsi l´influence des deux avec son caractère saisonnier. D’où, entre novembre et avril les variations de temps se font plus important avec des changements brusques au cours d´une journée. Ce phénomène est associé a l´influence anticyclonique d´origine continentale et les centres de basses pressions tropicales. De mai à octobre, par le contre, se présentent peu variations dans le temps, avec l´influence plus ou moins marquée de l´Anticyclone de l´Atlantique Nord. Les changements, les plus importants, sont lies à la présence de désordres dans la circulation tropicale (ondes de l´est et cyclones tropicaux).

À Cuba les températures sont généralement hautes. Les moyennes annuelles oscillent entre 24ºC dans les plaines, jusqu´ à 26ºC ou plus dans les côtes orientales. Ils y a aussi des chiffres inférieurs à 20ºC dans les parties plus hautes de la Sierra Maestra.
La période de novembre à avril est la moins chaude et elle est connue comme l´hiver. Les mois de mai à octobre, les plus chaudes reçoivent le nom d´été.
Les températures minimales et maximales registrés ont été de 38.6ºC (Guantanamo, 7 août de 1969) et 0.6 ºC (Bainoa, 18 février de 1996).
 
À Cuba priment les vents d’est.
De novembre à avril prédominent vents du premier quadrant, due a l´influence des systèmes météorologiques de la saison hivernale, et l´été les vents tournent ou sont du sud-est.
Les vitesses maximales du vent sont liées avec l´avance des fronts froids, les cyclones extra-tropicaux, les ouragans, et d´autres phénomènes.
Il y a également la formations de vents locaux, avec la présence d´une bande centrale et l´influence côtière des brises de mer et de terre.

L´élément que varie le plus dans le climat cubain sont les précipitations, mais il ne pleut jamais plus de 48h consécutives. Dans la plus grande partie du territoire, il y a deux époques fondamentales :
-    pluvieuse de mai à octobre avec le mois d’août le plus pluvieux,
-    peu pluvieuse de novembre à avril.
Dans la partie « pluvieuse » il tombe approximativement 80% du total de la pluie annuel.
Dans le nord-est de la région orientale et dans les zones montagneuses les % changent, car pendant les mois de novembre à avril se produisent les plus fortes pluie. C’est précisément dans cette zone du pays ou les plus grands chiffres de pluviosité sont enregistrés avec plus de 3000mm par an.
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Acte 2 : Sa Faune & sa Flore


Très attrayante, la faune cubaine compte certaines espèces rares telles que le zunzuncito ou oiseau-mouche, le plus petit oiseau du monde. La grenouille la plus petite, une chauve-souris minuscule appelée papillon et un scorpion qui atteint à peine les 14 millimètres font partie des espèces les plus singulières que l’on peut observer à Cuba.
L’endémisme est aussi important chez les amphibiens et les reptiles. Le crocodile, reproduit en élevage, est une autre espèce caractéristique de Cuba.
On dénombre près de 400 espèces d’avifaune dont aucune n’est dangereuse pour l’homme.

La flore cubaine est riche et variée. Le pays compte plus de 300 zones protégées qui occupent près de 22 % du territoire national. Cuba abrite six zones classées par l’UNESCO comme réserve de Biosphère : la péninsule de Guanahacabibes, la Sierra del Rosario et le parc national Ciénaga de Zapata, à l’ouest ; le parc national de Caguanes, au centre ; et le Parc Baconao et las Cuchillas del Toa, à l’est du pays. Plus de 50 % de la flore insulaire est endémique et sa variété est évidente si l’on considère que le pays abrite près de quatre pour cent de la flore totale de la planète


Au travers des 15 provinces cubaines, voici un petit aperçu des espèces les plus spécifiques et les plus surprenantes de Cuba.










Isla de la Juventud
Isla de la Juventud, 3,056 km2, au sud-ouest de Cuba, séparée du golfe de Batabanó. Jusqu'en 1978, elle était surnommée l'Ile des Pins. La capitale de l'ile est Nueva Gerona.
Son territoire est généralement plat, divisé en 2 sections par le marécage de Lanier. La première section, la plaine nord, comprend les montagnes de la Sierra de Casas, dont l'altitude maximale est de 261 m et celles de la Sierra de Caballos, 303 m. La deuxième section, la plaine sud, est d'origine carsique. Le réseau hydrograhique, de configuration radiale, est représenté par les rivières Las Nuevas, San Pedro, Las Casas et Júcaro. On retrouve une végétation abondante de boisés de semi-decidus. On y fait, dans la région, l'élevage de bétail et l'agriculture, plus particulièrement la culture des agrumes servant à l'exportation.
La faune de crustacés est la plus endémique des groupes zoologiques de Cuba. Tous les escargots terrestres sont de la famille Gastropoda. Parmi eux, les plus anciens sont du sous-groupe Posobranchia, avec 83 genres endémiques duquel se distingue le Priotochatella par la particulière beauté de sa carapace et que l'on rencontre dans la région.

Un des oiseaux les plus pittoresques de Cuba, le perroquet cubain (Amazona leucocephala), peut être aperçu, dans toute sa grâce et ses couleurs chatoyantes, dans son habitat naturel de la Ile de la Jeunesse.
Les chauves-souris de la famille des Monophyllus redmani et Natalus lepidus y ont également élu domicile. Cette dernière famille de chauve-souris aussi connue sous le nom de " papillon " est une espèce singulière par sa très petite taille variant de 2,7 à 3,2 cm. Son poids se situe entre 2 et 3 grammes et la largeur des ailes, une fois ouvertes, varie de 18 à 21 cm.

Au sud de cette île-ville, une région au paysage semi-dénudé, apparaît une végétation de forêts de semi-decidus, d'arbustres et d'herbes dont les épiphytes se développent peu et de lierres abondants de la famille du cèdre (Cedrela odorata), le Adelia ricinella, le almácigo (Bursera simaruba) et le ateje (Cordia collococa).
Le pin est typique de cette région. On y rencontre le pin femelle (Pinus tropicalis), le pin mâle (Pinus caraïbeen), le Pinus cubensis et le Pinus maestrensis.









Pinard el Rio
Sa superficie est de 10 904,01 km2, sa côte est marécageuse et irrégulière. Le relief de cette province se caractérise par la cordillère de Guaniguanico autour de laquelle on rencontre respectivement les plaines du Nord et les plaines du Sud de Pinar del Río et la plaine de Guanahacabibes au sud-ouest. Cette cordillère se divise en deux formations montagneuses différentes: la sierra del Rosario dont la hauteur maximale est de 692m et le Pan de Guajaibón et la Sierra de los Órganos. Sur cette dernière il existe une variété impressionnante d'accidents naturels tels les plateaux, la grande caverne de Santo Tomás et les vallées intra-montagneuses comme celle de Viñales, connue pour son impressionnante beauté naturelle. Les fleuves de cette région sont peu longs et le débit généralement faible. Les plus importants : Cuyaguateje, el Hondo y el San Diego débouchent sur la côte sud. Il existe plusieurs lagunes et réservoirs.

La faune de la région extrême ouest est abondante et diversifiée. On y rencontre deux types de rongeurs sauvages : le hutía conga (Capromys pilorides) et le hutía carabalí (Capromys prehensilis); plusieurs espèces de chauve-sourie; de nombreux oiseaux comme la colombe-perdrix (Starnoenas cyanocephala) espèce endémique, le pivert churroso (Colaptes fernandinae), l'oiseau mouche (Mellisuga helenae) et deux espèces endémiques restreintes : la chillina (Teretistris fernandiane) et le pitirre guatíbere (Tyrannus caudifasciatus flabescens), la perruche guatíbere (Tyrannus caudifasciatus flabescens), la perruche (Amazona leucocephala leucocephala) et plusieurs autres espèces d'oiseaux.
Pour la pratique cynégétique, on y a introduit divers mammifères comme: le cerf et le sanglier qui font concurrence au porc jíbaro criollo, l'aguties et d'autres.
Parmi les reptiles terrestres, les plus communs sont la jicotea (Trachemis decussate), l'iguane (Cydura nubila), le Majaes (Epicrates angulifer) et d'autres ophidiens. On trouve également plusieurs lézards de différentes familles.

La végétation actuelle est variée. On retrouve en prédominance, des forêts de conifères vers le sud, des pâturages et des terres cultivées intercalées avec une végétation secondaire vers le centre et sur la frange du littoral, des mangroves. Jusqu'à la région nord-est du territoire, on rencontre des champs de canne à sucre. Dans la zone méridionale de la région on rencontre des plaines, des rosiers, la canne à sucre, le tabac, des petits fruits, des palmiers. Dans la région centrale, on rencontre des fruits, des pâturages et la canne à sucre. Au sud de la ville de Pinar del Río, il convient de mentionner les cultures de l'excellent tabac cubain, les petits fruits et le riz. Dans les montagnes de la Sierra de los Órganos, autour des plateaux, on rencontre des plantations du fameux tabac cubain appelé Vuelta Abajo et des cultures de moindre importance.
Situées dans la région de Matahambre, il y a des mines de cuivre qui ne sont pas, pour le moment, en activité.






La Habana
Sa superficie est de 5 725,6 km2. Dans la plaine Habana-Matanzas, se situent les monts Bejucal-Magruga-Coliseo et ceux de La Habana-Matanzas. Le relief de la plaine est ondulé et son altitude maximale est de 317m. L'hydrographie de la région est représentée par les fleuves Canasí, Jibacoa, Jaruco, Santa Cruz, Artemisa, Capellanías et par les réservoirs Pedroso, Canasí et Jaruco. Dans cette province, on y cultive notamment la canne à sucre, le grain, les tubercules et les légumes. On y exploite également le bétail, dont le bovin et le porc en plus d'y développer l'aviculture. Dans le domaine de l'industrie, en plus de la canne à sucre et de l'alimentation, viennent s'ajouter l'industrie de la pêche et celle de la production de boissons et liqueurs qui sont des pivots importants de l'économie nationale.

La faune sauvage a été décimée par l'homme, Dans les cavernes de cette région on peut apprécier une faune variée et un refuge pour plusieurs espèces de chiroptères et d'oiseaux dont le nombre joue un rôle important dans le contrôle de vecteurs nuisibles à l'agriculture et la santé humaine. À l'embouchure même de plusieurs fleuves qui débouchent sur la côte nord on on été vu un des représentants les plus particuliers des vertébrés de Cuba, le matani (ou vache marine) (Trichechus manatus manatus). La ranita de Cuba (Eleutherodactylus limbatus) est parmi les plus petites grenouille au monde avec une longueur de 1,2 cm et a 2 doigts libres sans disque digital.

C'est dans la région au nord-ouest de la ville de Güines que commence le fleuve Mayabeque. Ce fleuve traverse la plaine carsique jusqu'au marécage du littoral. On nomme les eaux qui s'y infiltrent le Cuenca Sur, (bassin sud) lesquelles favorisent le développement agricole de la région. Cette région est devenue le plus grand producteur d'aliments du pays. Son paysage a été très transformé par l’homme. Jusqu'au sud du marécage du littoral, on y trouve des manglares (arbres caractéristiques de Cuba et de cette région).





Ciudad de La Habana
La ville de la Havane, capitale de la République de Cuba, est la plus grande ville en importance et le plus grand port des Antilles. Elle a une superficie de 727,4 km2 et est le centre politique, économique et culturel de Cuba. En plus d'être un important carrefour de transport aérien et maritime, elle est aussi le centre de commerce de Cuba: exportation de sucre, de tabac, de fruits; importation de produits alimentaires, de coton ainsi que de machinerie et d'équipement technique constituent d'importantes activités. Entre autres industries, mentionnons le chantier naval, les usines d'assemblage, les distilleries de rhum, les raffineries de sucre et les fabriques des populaires cigares cubains. Depuis les années 1990, l'industrie touristique a pris un virage important pour rediriger le modèle cubain vers une économie mixte. Le climat chaud et humide de la ville est atténué par les vents de la mer. La Havane possède l'une des plus grandes baies naturelles des Caraïbes et a été, depuis fort longtemps, un centre stratégique et commercial important.

Dû à l'urbanisation, la faune sauvage de La Havane est limitée. Il en va de même pour la flore. La faune apporté par l’homme prédomine dans la région, à l'exception des monts situés le long de la côte nord-est où l'on rencontre une faune spécifique aux zones de végétation. Cependant, on peut apercevoir la présence de l'épervier batiste (Buteogallus anthacinus gundlachi).

La flore sauvage, ainsi que les graminées et les petits fruits sont affectés par le degré élevé d'urbanisation et de la présence humaine. On rencontre quelques endroits de végétation naturelle qui sont associés aux bords des rivières et aux communautés d'herbacés. On retrouve également des landes de latifoliés tropicaux, de xéromorphes, d'épineux sur des herbes en serpentin.







Matanza
Sa superficie est de 11 802,5 km2. Les plaines occupent 80% du territoire. Dans les régions nord-est et centre de la province, on aperçoit quelques élévations qui correspondent au mont Habana-Matanzas, dont le sommet le plus haut, le Pan de Matanzas est de 381 m et le Bejucal-Madruga-Coliseo, dont le sommet El Jacán est de 316 m d'altitude. Au sud, on retrouve la plaine de Zapata, une région basse et marécageuse dont les caractéristiques sont des plus particulières. Les réserves d'eau de Matanzas viennent de sa nappe phréatique alimentée par les fleuves Hanábana, le Canímar et le Yumurí. La région a aussi d'importantes baies comme celles de Cárdenas et Matanzas, cette dernière étant un des ports les plus importants du pays. La terre extrêmement fertile est principalement vouée à la production agricole. La canne à sucre, les agrumes, le riz, les grains et les légumes sont les principales récoltes de la région. On y fait également pousser la " crasa arborescente " au tronc vert dont sont extraites des fibres textiles importantes pour l'industrie. Ces fibres textiles se retrouvent dans l'écorce.

Dans certains endroits difficiles d'accès, on peut retrouver les restes de la faune primitive de Cuba comme le hutía conga (Capromys pilorides), le boa cubain (Epicrates angulifer), et le Anolis lucius, un petit lézard endémique. Une des zones les plus riches de la province en termes de diversité d'espèces est celle de la Ciénaga de Zapata (Marécage de Zapata). Y vivent une grande variété de mammifères et de rongeurs tel le hutía et plus spécifiquement, le "hutía enana" (Mesocapromys nana). On y rencontre également le cerf et le sanglier introduits intentionnellement ou accidentellement dans la région. Cependant, l'emblème incontesté des animaux de la région est le crocodile cubain (Crocodylus rombipher) même si l'alligator (Crocodylus acutus), qui peut atteindre 13 pieds de long, peut être aperçu.

Autour du bassin supérieur du fleuve Canímar, on retrouve une végétation de culture, des pâturages et une végétation secondaire. La colline El Grillo, sur les versants desquels croît une végétation de plateau typique et la colline El Jacán, dont la végétation semi-naturelle de fourrés court sur des roches serpentines (cette zone a été proposée comme zone protégée pour son intérêt biologique) forment les deux exceptions de la région. On retrouve, dans les vallées, abondance de canne à sucre et de fruits secondaires






Cienfuego
Sa superficie est de 4176,7 km2. Le long de la région, des zones de plaines, comme les plaines de Cienfuegos et Manaca prédominent. Ces plaines sont situées à l'ouest et au centre de la province alors qu'à l'est, se trouvent les montagnes de Santa Clara et celles de Guamuhaya, qui est le point le plus élevé de la province et de la région centrale de Cuba, avec les sommets Pico San Juan (1140 m), et la caverne Martín Infierno de 50 m de hauteur et 30 m de largeur de stalagmite. Le réseau hydrographique de Cienfuegos est composé, entre autres, des rivières Damují, Caunao, Arimao, Salado, et San Juan. Les eaux minérales, médicinales et thermales de Ciego Montero sont très importantes dans la région. La baie de Cienfuegos est caractérisée par sa profondeur, son chenal à l'entrée est étroit et s'élargit vers l'intérieur. De plus, les chutes El Nicho, situées dans la Sierra de Trinidad et la région de Guajimico sont idéales pour les amants de la nature et les fervents d'aventure.

La faune sauvage est rare mais on y retrouve quelques espèces intéressantes comme le Phyllonicteris poeyi, une chauve-souris endémique. Un des groupes zoologiques les plus importants de Cuba est sans doute celui de la classe de Amphibia. Parmi ce groupe, on retrouve plus spécifiquement le Urodela, une des plus petite grenouille du monde (Sminthillus limbatus), propre à Cuba et que l'on rencontre sur le territoire.

Dans toute la région dominée par l'agriculture cultures, les herbes et les poches de végétation secondaire et certaines zones de prairies naturelles et de la végétation secondaire. La flore est fortement influencée par les cultures mentionnées ci-dessus et la végétation seulement vu dans la galerie, semi, des canaux fluviaux. Dans les environs de la ville de Cienfuegos se trouve le Jardin Botanique de Cienfuegos deuxième plus grand dans le pays, ouvert en 1901 grâce à la collaboration de l'Université de Harvard.





Villa Clara
Sa superficie est de 8 309,6 km2. Son relief se caractérise par la présence des montagnes del Norte de Cuba Central, de la plaine de Manacas et les montagnes de Santa Clara avec une altitude de 473 m. Les rivières Sagua la Grande, Sagua la Chica, et le barrage de Alacranes constituent le réseau hydrographique de la province. On y fait l'élevage de bovins et de porcins. Les industries électronique, chimique, électro-technique, du cuir et la production de machinerie non-électrique ainsi que la pêche représentent les piliers de cette économie

Dans les régions côtières, on retrouve une faune composée principalement d'hydrophyles, associée aux communautés de mangroves, de lagunes et de marécages. Chez les reptiles, on retrouve, dispersé dans plusieurs endroits le long de la côte, le jubo de estera (Natrix sipedon compressicauda). Parmi d'autres espèces, on rencontre également des mammifères rongeurs tel le carabalí (Capromys prehensilis) et le jutía conga (Capromys pilorides). Cette dernière espèce est la plus grande et la plus connue des deux. Elle peut facilement être domestiquée, s'adapte facilement aux conditions de captivité et se reproduit sans difficulté.

Ce sont des fôrets de semi-decidus que l'on retrouve généralement, ainsi que le Bursera simaruba, le cèdre (Cedrela odorata) et le Ateje (Cordia collococa). Le palmier Coccothrinax littoralis, est une plante endémique de la zone côtière de cette région. Il convient de mentionner la présence, dans les zones situées dans le bassin moyen du ruisseau Guaní au sud de Caibarien, du Psilotum nudum, plante reconnue comme étant une antiquité parmi les espèces végétales terrestres.







Sancti Spiritus
Sa superficie est de 6 732,35 km. Le relief présente une grande diversité. Dans la partie nord, une étroite bande de plaine du Nord de Cuba Central, laquelle est interrompue par les monts du même nom et celles de la Sierra de Bamburanao et Meneses-Cueto. Plus au centre, les monts de Fomento et immédiatement après, ceux de Guamuhaya. Ce territoire est compris entre la section est des montagnes de Trinidad dont le plus haut sommet, le Protrerillo, atteint 931 m, la vallée Agabama et la région ouest, des monts Sancti Spíritus. Au sud-ouest et sur une partie de la côte, au sud de la ville de Trinidad, se trouve la plaine de Sancti Spíritus où se trouvent des zones marécageuses et vers l'est, la plaine Jíbaro. Les rivières Jatibonico del Norte, Higuanojo, Yayabo, Jatibonico del Sur, et Zaza forment le réseau hydrographique de la province. Sur la rivière Zaza se trouve un barrage, du même nom que la rivière et le plus important du pays. L'élevage de bétail, la canne à sucre et la production de récoltes sont les principaux leviers économiques de la région.

Sur la zone côtière, la faune est davantage de type hydrophyle, associée aux communautés d'arbres mangroves, de lagunes et de marécages. Parmi les reptiles terrestes, on retrouve le jubo de estera (Natrix sipedon compressicauda), dispersé sur une grande distance le long de la région côtière. Dans les endroits de végétation dense et touffue, se trouve l'habitat du hutía carabalí (Capromys prehensilis), de tempérament plus féroce que les autres de son espèce et typique de la région centrale de Cuba. Le tocorroro (Priotelus temnurus) qui habite dans les fôrets a été désigné, grâce à ses couleurs et son plumage, l'oiseau national de Cuba. Les mêmes couleurs se retrouvent sur le drapeau de Cuba. Le long de la côte nord de la province, on peut y rencontrer la chauve-souris (Noctilio leporinus).

La végétation dans les régions côtières est faite de communautés de mangroves, alternant dans les landes côtières, avec une végétation semi-naturelle et des communautés d'herbes secondaires. On trouve également de grandes zones de bosquets de feuillus semi-vivaces et de mésophyles où l'humidité fluctue. À l'embouchure de la rivière Jatibonico del Norte, la végétation est principalement de culture, alternant avec une végétation de prairies naturelles et de récoltes. De plus, les terres agricoles, les pâturages et des foyers de végétation secondaire abondent dans cette région.







Ciego de Avila
Sa superficie est de 6761km2.On retrouve des plaines carsiques, comme celle de Júcaro-Morón, des élévations isolées comme celles de la Loma de Cunagua (332 m). La Carolina (84 m) et celle de Turiguanó (105 m). À l'ouest, se trouvent les extrémités des plaines de Sancti Spiritus et de Sierra de Jatibonico, celle-ci ayant le point le plus élevé de la province (443 m), les collines de Tamarindo faisant partie des montagnes de Santa Clara.
Les rivières sont courtes et étroites. Les plus importantes sont les Chambas et Calvario coulant vers le nord, et celles de Majagua et Itabo coulant vers le sud. Les lagunes principales sont celles de La Leche, la plus grande du pays et La Redonda. Les plus grands barrages sont les Chambas 1 et Chambas 2. Les terres très productives de la région, sont composées de terre ferrallitique, d'hydromorphe dans les plaines des basses terres, et de terre brune dans les zones élevées.
Ciego de Ávila a plus de 30 km de plages vierges et un fond de mer attrayant pour les plongeurs. Il est protégé par le second plus grand récif de corail au monde (après celui d'Australie).

Les fôrets et les autres types de végétation comptent pour 90% du territoire. On y trouve, en plus des nombreuses lagunes, des terres fertiles, des réservoirs d'eau et le meilleur pétrole brut de Cuba. Les plaines de la province sont peuplées. Ce sont des terres de culture qui prédominent le paysage de la région; vers le nord-ouest, le centre, le sud et la région sous-littorale, ce sont surtout des terres de récoltes, de canne à sucre, de pâturages et de végétation secondaire. La végétation naturelle est représentée par les fôrets de perennifoliés et d'arbres à feuilles persistantes typique des régions marécageuses situées au nord de la lagune de La Leche.
La flore sauvage est associée aux marécages et aux communautés de mangrove. Vers le nord, on rencontre le palmier jata guatacuda (Copernicia rigida) qui fait plus de 6 m de hauteur. La flore et les communautés de mangroves sont préservées; les fôrets sont denses et on y trouve des sources industrielles et mellifères.

La faune sauvage est propre aux communautés d'hydrophiles (des manglares, lagunes et marécages). Le conga hutia (Capromys pilorides) et la chauve-souris espèces d'oiseaux, on retrouve le faucon à longue queue (Accipiter gundlachi)









Camagüey
Sa superficie est de 15 584,72 km2. La province qui couvre la plus grande étendue de Cuba est constituée d'une vaste prairie. La canne à sucre, la production de chrome, et surtout l'élevage, pratiqué depuis les débuts de la période coloniale, constituent les principales activités économiques de la région. L'industrie de la viande, de l'ananas en conserve et de traitements de différents produits agricoles sont présentes dans la région.
Les plaines prédominent dans la province mais ce n'est pas le paysage entier de Camagüey qui est uniforme. La Sierra de Cubitas est connue pour ses cavernes, considérées comme les plus grandes et les plus belles de l'île. L'une d'elles, située au mont Tuabaquey (le plus haut de la province) a aussi une valeur historique et culturelle puisqu'elle a servi de refuge aux esclaves fugitifs.

Du haut des pentes abruptes, aux caractéristiques carsiques, comme les rochers des côtes, on peut voir d'impressionnantes et profondes criques. La rivière Máximo, qui passe à travers les montagnes entre les monts Tuabaquey et Santa Cruz, forme au nord de magnifiques piscines naturelles exposant d'attirantes billes de marbre blanc. L'existence de roches ignées et métaphoriques à proximité de la ville de Camagüey a précipité la formation de chromite, un minerai stratégique, en de telles quantités qu'il pourrait devenir un des dépôts de minerai les plus importants du pays.
La côte coralline située au nord de Camagüey permet de voir, au dessus du niveau de la mer, les centaines d'îlots de l'archipel des Jardines del Rey. Cayo Romano, entre autres, montre ses collines relativement importantes, comme celle de La Silla dont la présence signifie que l'îlot n'est pas seulement le développement d'un récif de corail mais composé de replis et de couches de calcaires.

La faune sauvage est associée aux légumes, même s'il convient de mentionner que dans les zones côtières, plus spécifiquement dans la baie de Nuevitas, se trouve l'habitat du mammifère marin le plus représentatif de Cuba et des Caraïbes : le manati (Trichechus manatus).
La végétation a été sensiblement affectée par la présence humaine. Elle est constituée, dans les zones côtières, de forêts de manglares, depuis l'extrême ouest jusqu'à l'embouchure de la rivière Vigil, plus à l'est, la végétation naturelle est affectée par les cultures agricoles; il reste cependant quelques bosquets de semi-decidus mésophyles. À titre d'exemple, on retrouve le Copernicia rigida au sud de la baie de Nuevitas. Le reste de la végétation est de culture, avec des récoltes agricoles et des pâturages









Las Tunas 
La superficie du territoire est de 6 587,8 km2. Les plaines constituent le paysage de cette région. Entre autres, dans la plaine du Nord de Camagüey-Las Tunas, on peut y voir les collines de Caisimú (hauteur maximale de 122 m), celles de Dumañuecos (hauteur maximale de 129 m); vers la zone centrale, les collines du Centre de Camagüey-Las Tunas où apparaît celle de Verde (hauteur maximale de 188 m) et celle de Jengibre (hauteur maximale de 140 m); au sud-ouest la plaine du Sud de Camagüey-Las Tunas et au sud-est la plaine du "prudent", région basse avec quelques zones marécageuses.
La région compte sur des gisements de kaolin et de sel. Ses fleuves les plus importants sont les Chaparra, Jobabo, Sevilla et le Tana. Son économie se caractérise principalement par l'industrie du sucre, du mineraie et de la sidérurgie-mécanique.
Dans la région nord, le long du littoral et du sous-littoral, plus précisément dans la région de la pointe Covarrubias, à l'embouchure de la baie de Malagueta, la végétation naturelle est surtout composée de microphyles et d'arbres à feuilles persistantes. Les activités de l'homme ont affecté la flore sauvage; on peut toutefois y rencontrer dans la région côtière des forêts de semi-decidus et de mesophyles typiques associés à la végétation du manglar (arbre caractéristique de Cuba). Un exemple de ce type de végétation est la Copercicia rigide que l'on rencontre au sud de la baie de Malagueta. Du centre à l'est de la région, prédomine une végétation reliée à la culture. On y rencontre aussi des pâturages alternant avec des plaines sauvages de végétation de type secondaire. La flore sauvage demeure liée aux zones désertiques même si l'inventaire des espèces endémiques est considérablement appauvri.
Au sud, sauf sur la bande du littoral qui est couverte de manglares touffus, on y rencontre une végétation défôrestée. La végétation semi-naturelle apparaît sous forme de fôrets de semi-decidus, mésophyles dont l'humidité de l'environnement fluctue. La flore sauvage est associée aux manglares et aux marécages du littoral.

La faune sauvage de la zone nord est associée aux communautés de végétaux de cette région, même s'il convient de souligner que dans les zones situées sur les côtes, plus spécifiquement dans les baies de Manatí y Malagueta, on rencontre le mammifère marin le manatí (trichechus manatus), mammifère représentatif de Cuba et de l'Amérique méditerranéenne. Dans la région centrale de cette province, la faune est anthropoxène, dérivée des activités d'élevage et de cultures agricoles. Les rares espèces sauvages sont associées à la végétation des zones désertiques (cuabal), de petits foyers de végétation naturelle et de plantations forrestières. Les mammifères sont représentés par les chauve-souris de la Jata (Mormopterus minutus), la chauve-souris papillon (Natalus lepidus), une des chauve-souris les plus petites au monde et chez les amphibiens, le crapaud. Il convient également de mentionner la Ventorrilla géante (Eleutherodactylus grevi), les arachnides qui se distinguent des scorpions (Centruroides anchorellus). Au sud, la faune sauvage, de même que la flore, sont typiques des manglares et des marécages (hydróphiles). Les zones marécageuses sont peuplées de crocodiles (Crocodylus rombipher). Plusieurs espèces introduites par l'homme se sont adaptées à la région avec une relative facilité, notamment le gros gibier coliblanco (Odocoileus virginianus) et d'autres espèces comme le porc jíbaro (Sus scrofa).









Granma
Sa superficie est de 8 372 km2. Le territoire est ceinturé par deux régions naturelles : la plaine de Cauto et le groupe orographique de la Sierra Maestra, le plus important avec des altitudes de plus de 1700 m dont les sommets Bayamesa (1756 m) et Martí (1722 m). Le golfe de Guacanayabo occupe 260 km du littoral. Son réseau hydrographique est représenté par le plus long fleuve du pays, le Cauto, long de 343 km en plus des rivières Limones, Gua, Yara, et Hicotea, les barrages Cauto del Paso, Paso Malo, Pedregales, et Buey; et les lagunes Birama, Carenas, et Las Playas font partie des plus connues de la région.
La région de la Sierra Maestra occupe la fin de la partie sud-est de la province de Granma et la fin de la partie sud-ouest de la province de Santiago de Cuba dont la superficie fait plus de 6000 km2 et qui coïncide presque à la superficie du Grand Parc National Sierra Maestra, protégé à cause de la richesse et la variété des espèces endémiques de la vie sauvage qui s'y trouvent. On y rencontre avec abondance des amphibiens et des reptiles. Des onze espèces d'amphibiens, trois se trouvent près du sommet Turquino : Eutherodactylus albipes, E. melacara et E. Turquinensis. Parmi les dix espèces de lézards, il y en a une exclusive à la région : le Anolis guazuma. Parmi les mammifères, deux espèces de hutia (le conga) (Capromys pilorides) et le " andacares " (Capromys melanurus) prédominent.
 
La faune ornithologique est représentée, entre autres, par le cartacuba (Todus multicolore), le tocororo (Priotelus tecnurus) et le tomeguín (Tiaris canora). En 1998, Manuel Rivero Glean faisait une compilation de quelques-unes des espèces animales endémiques trouvées dans les régions naturelles Montañas de la Sierra del Turquino et Sierra de la Gran Piedra, les deux étant situées dans la région de la Sierra Maestra. Parmi ces espèces, on en retrouve plusieurs de scorpions, incluant le A. nanus; plusieurs espèces de papillons comme le Papilio pelaus atkinsi et le Greta cubana (dont les ailes sont transparentes); des espèces d'oiseaux comme le pivert, le rossignol, le sijú cotunto, le sinsontillo et l'oiseau mouche et d'autres espèces telles l'almiqui, la chauve-souris jata, le lézard aux ailes blanches (seulement dans la région de Cabo Cruz) et le catey.

La couche végétale de cette région est vigoureuse et hétérogène. Au sud des municipalités de Bartolomé Masó, Buey Arriba et de Guisa, se trouvent de grandes superficies de fôrets de perennifoliés pluvieuses montagneuses (800- 1600 m d'altidude) autour d'une forêt de perennifoliés nuageux typiques focus (1600- 1900 m d'altitude) au nord-est du sommet Turquino. On trouve également de nombreuses superficies sous-montagneuses de fôrets de perennifoliés dont la hauteur varie entre 400 et 800 m. La fôret de mésophyle typique sous-perennifolié se trouve à l'est de Bartolomé Masó, dans le bassin supérieur de la rivère Yara.
Le bosquet de pins exclusifs et le pin maître (Pinus Maestrensis) endémique poussent sur les sommets de la partie ouest de la municipalité de Guamá. Dans les fourrés de la côte, les landes de xéromorphiques costaux et sous-costaux peuplent une grande partie du littoral rocheux. On trouve également les terrasses submergées de Cabo Cruz (Llanura y Meseta de Cabo Cruz), suivies par des landes côtières de microphiles (landes sèches) vers le nord.





Holguin
Sa superficie est de 9 282,95 km2. La province est entourée par les hauteurs du Maniabon, les plaines de Cauto et Nipe et les montagnes Nipe-Sagua-Baracia, dont le sommet du Cristal atteint 1 231 m de hauteur. Les rivières Mayarí, Gibara, Sagua de Tánamo, Tacajó et les barrages Gibara, Cacoyugüín, et Sabanilla constituent le paysage hydrographique de la région. Parmi les baies les plus importantes à se trouver dans la bande du littoral, se trouvent celles de Gibara, Banes et Nipe.

Le paysage économique de la province est représenté par l'agriculture et l'élevage de bétail. Parmi les différentes cultures présentes on y trouve, entre autres, celle de la canne à sucre. La région est représentée par l'industrie de la canne à sucre, de l'exploitation à sa tranformation, de l'exploitation des mines de nickel et sa transformation et de l'industrie sidérurgique-mécanique.

La faune sauvage est généralement associée à une végétation côtière sèche, aux palétuviers et aux zones désertiques. On y rencontre quelques types de papillons endémiques tels que le Kricogonia cabrerai, le Atlantea perezi tous deux de la famille des Pieridae; également le Oarisma bruneri et le Holguinia holguin de la famille des Hesperiidae. Parmi les arachnides, il est commun d'y voir le scorpion endémique de la famille des Microtityus fundorai, et des Centruroides anchorelus. Dans les régions plus sèches de la côte, on rencontre sous les roches un serpent de la famille "majá bobo" (Tropidophis haetianuys), mesurant moins d'un mètre. Le faucon-épervier, avec sa longue queue caractérise la population des oiseaux (Accipiter gundlachi), espèce endémique menacée qui survole le nord de la région.








Santiago de Cuba
Sa superficie est de 6 162,1 km2. Son territoire est surtout couvert de montagnes : celles de la Sierra Maestra dont le sommet le plus élevé est le Turquino (1972 m); au sud, par les versants de la Sierra de Nipe et de la Sierra Cristal. Le reste du territoire est couvert, à l'extrême est, de la plaine de Cauto, le bassin de Santiago de Cuba et la vallée Centrale. Les fleuves les plus importants sont le Contramaestre, le Guaninicum et le Baconao. L'activité industrielle est représentée par le café, la production de sucre, les activités portuaires et l'élevage de bétail.

Sa superficie correspond approximativement à celle du Parc National Sierra Maestra, qui fait partie des territoires nationaux protégés pour la richesse et la variété de la vie sauvage et de ses espèces endémiques. On y retrouve en abondance, des amphibiens et des reptiles. Des onze espèces différentes d'amphibiens, trois se retrouvent près du sommet Turquino: le Eutherodactylus albipes, E. melacara et le E. Turquinensis. Parmi les espèces de lézards, une espèce est endémique et exclusive à la région : le Anolis guazuma. Parmi les mammifères, 2 espèces de jutía, le "conga" (Capromys pilorides) et le "andaraces" (Capromys melanurus), prédominent.

La flore sauvage de la partie ouest de la province, dans la Sierra del Turquino est connue pour son degré élevé d'espèces endémiques. On remarque des changements importants quant à la diversité des espèces selon l'altitude et le lieu, par exemple s'il s'agit des versants nord ou sud. Sur le littoral on retrouve des landes côtières qui ne se retrouvent pas dans les régions plus élevées où l'air est sec. En basse altitude pluviale, les fôrets apparaîssent (400m); apparaît ensuite les régions sous-montagneuses à (400-800m); suivies par les fôrets des régions montagneuses (800-1600 m) qui sont incroyablement riches en fleurs telle la Sabina (Juniperus saxicola). À partir de 1600 m on y rencontre la beauté des fougères suspendues de la forêt nuageuse et à plus de 1900 m on y rencontre des troncs nains et tordus, une région déserte où vivent les épiphytes, de mousse et d'espèces d'hygrophyles propres aux températures fraîches. Dans la région est de la Sierra Maestra, la végétation est relativement variée avec la présence de forêts sèches (360 à 560 m) dans la partie nord-est de la Sierra de la Gran Piedra; dans la partie est (400-800 m); et au sud du mont de Santa María avec une altitude de 400 à 600 m. De cette végétation naturelle, la plus abondante se retrouve dans les fôrets d'arbres à feuilles persistantes des régions sous-montagneuses (400-800 m); dans la région du bassin de la rivière Baconao ainsi que dans le bassin du ruisseau Sigua. De plus, on rencontre de grandes étendues couvertes de conifères, avec la présence du pin de la Maestra (Pinus maestrensis) dans les sommets les plus élevés de la Sierra de la Gran Piedra. Dans la plaine de Santiago de Cuba, la végétation sauvage est faible et ce, dû à l'absence de forêts naturelles, du comportement humain à proximité d'une ville et de la substitution des espaces naturels par des zones urbaine et de banlieue. Sur les côtes, des deux côtés de la baie, on y rencontre des plantes endémiques associées aux régions côtières élevées dont le sol est fait de roches et de terre sablonneuse.






Guantanamo
Sa superficie est de 6 176 km2. Du nord au nord-est, le relief de cette région est constitué des montagnes du Nipe-Sagua-Baracoa dont le sommet le plus élevé de la Sierra del Curial, le El Gato se trouve (avec une altitude de 1 181 m). Dans la partie sud-est de la Sierra Maestra, se succèdent les vallées de Guantánamo, Guaso et de Sabanalamar. La Salada est la lagune principale dont les principaux réservoirs sont La Yaya et el Jaibo.

La faune de cette région est l'une des plus diversifiée de Cuba. Parmi les espèces de vertébrés, on rencontre le rare almiqui (Soledon cubanos), représentant de la faune pléistocène cubaine; le pivert royal (Campephilus principalis bardaii); la perruche cubaine (Amazona leucocephala leucocephala) et le catey (Aratinga euops), espèce endémique de la même famille de la perruche. Autre espèce rare qui vit dans cette région est le petit crapaud de guantanamero (Peltoplrine ramsdeni), petit amphibien de 3cm de large. Dans les régions de Baracoa et Maisí de cette province, on y trouve la polimita picta, un mollusque qui loge dans les arbres. Ce mollusque, qui ne peut survivre sur d'autres territoires, produit des coquilles d'une extraordinaire beauté, sensibles aux changements de luminosité, d'humidité, de température et de salinité de l'air
.
La superficie de cette région est couverte de bosquets de latifoliés et de mésophiles de basse altitude. La végétation du littoral est typique de cette région et consiste de fourrés feuillus épineux semi-désertiques qui poussent dans les hauteurs du littoral et de la côte, depuis l'embouchure des fleuves Yateras et Puntacaleta. On retrouve également cette végétation entre les pointes de Maisí et de Quemado. La végétation des pâturages, avec ses terres cultivables, ses savanes naturelles et sa végétation secondaire occupe les vallées des fleuves Sabanalamar, Yacabó Abajo et Imías. La flore et la faune sauvage propres à cette région sont associées aux différentes espèces de végétation naturelle. Les arêtes des monts Mao et Toa, ainsi que l'altitude du mont Baracoa constituent des territoires où l'on retrouve la plus grande quantité de phyto-endémiques du pays. Il faut entre autres mentionner le Ocuje rouge (Aristida pradana); le Calophyllum utile, arbre haut de 30 m et le plus important de ces fôrets ainsi que le palmier Hemithrinax rivularis.

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Acte 3 : son Histoire

L’époque précolombienne

-2000 avant JC : Les indigènes Guanahatabey sont considérés comme les premiers habitants de l'île. Ils étaient environ 100.000 individus.

500 après JC : Ils ont été repoussés vers l'ouest de Cuba par l'arrivée de 2 vagues successives de migrants, les Taíno et les Ciboney. Ces peuples, parfois appelés les  néo-Taíno ont migrés vers le nord le long de la chaîne d'îles des Caraïbes .
Les Taïnos et Ciboney faisaient partie d'un groupe culturel communément appelé Arawak, qui s'étendait loin dans l'Amérique du Sud. Ces nouveaux arrivants habitaient la région orientale de Baracoa, avant de s'étendre à travers l'île. Cette population néo-taino de Cuba a atteint 350.000 individus à la fin du 15ème siècle. Le Taíno cultive la racine du yuca, la récolte et la cuit pour produire du pain de manioc. Ils cultivaient aussi le coton et le tabac , et mangeaient du maïs et des pommes de terre douce. Ils ignoraient les notions de propriété privée et d'état.

L’emprise Espagnole

27 octobre 1492 : Christophe Colomb découvre la côte de Cuba lors de son 1er voyage.
Le nom actuel  de cette île vient de Cuba, ville de la province de l'Alentejo au Portugal, qui est la ville natale de Colomb.

1508 : Juan de la Cosa fait les relevés cartographiques de l’île et Sebastian de Ocampo est le 1er Européen à en faire le tour complet et prouve que Cuba est une île.

Août 1511 : envoyé par le gouverneur des « Indes », Diego Colőn Diego Velázquez de Cuéllar commence la conquête de Cuba et sa colonisation, avec 3 navires et 300 hommes, dont  Herman Cortés.
Hatuey, chef Taïnos, organise une guérilla, où de petits groupes de taïnos, armés de bâtons de pierres et de flèches, attaquaient par surprise les Espagnols. Hatuey sera capturé grâce aux informations d'un prisonnier.
Les Espagnols organisent l'extermination progressive des Amérindiens en s'appuyant sur leur supériorité technologique. Ils s’approprient leurs terres, développent l’élevage et s’accaparent de leur or.

1512 : la 1ère ville cubaine est fondée : Baracoa.

1513 : arrivée des 1er esclaves africains.

28 juin 1514 : le conquistador Velázquez fonde la ville Santiago de Cuba.

1515 : Cortès est nommé maire de Santiago de Cuba.
25 août 1515 : Velázquez gouverneur espagnol de Cuba, fonde la ville de La Havane.

1518 : construction de la 1ère cathédrale à Baracos.

1523 : début de la culture de la canne à sucre.

1525 : 1er soulèvement populaire qui unit les esclaves africains aux travailleurs amérindiens

1530 : les peuples amérindiens de l'île ne sont plus que 15.000 personnes.

1537 : les côtes cubaines subissent les assauts des corsaires français. Santiago est attaquée à plusieurs reprises.

1544 : la population de l’île avoisine les 7000 habitants dont 5000 Indiens, 800 esclaves noirs et 600 colons espagnols.

1555 : le corsaire français Jacques de Sores met à sac La Havane. Pour la 1ère fois Blancs, Noirs et Indiens s’allient pour défendre l’île.

1561 : le roi Philippe II ordonne la construction à La Havane de forteresses et d’un ensemble défensif dont le Casztillo de la Real Fuerza.

1574 : le gouvernement espagnol reconnaît les mariages mixtes.

1576 : les 1ères plantations de sucre de grande taille apparaissent.

1586 : voyage à Cuba du roi Philippe II.

15 avril 1602 : Altamirano devient évêque de Santiago de Cuba.

1606 : Cuba est divisée en 2 gouvernements : La Havane et Santiago.

1614 : la Couronne autorise la libre production de tabac, alors considéré comme «  chose d’Indien ou de nègre : une surprenante trouvaille et dangereuse tentation du Diable ».
Juillet 1614 : l’ambassade japonaise de Hasekura, en route vers Acapulco, s’arrête et change de navires à La Havane.

8 septembre 1628 : l’amiral hollandais Heyn capture la flotte espagnole et ses trésors au large du cap Matanzas.

1664 : création d’une Capitainerie Générale (jusqu’à lors Cuba dépendait administrativement de la Capitainerie Géneréle de Saint-Domingue).

Juillet 1668 : le corsaire Morgan met à sac Puerto Principe (province de Cienfuego).

1717 : une cédule royale établit le monopole de la Couronne sur la commercialisation à prix fixé du tabac, si bien que les vegueros se rebellent et obligent les hauts fonctionnaires à fuir en Espagne.

L’emprise Britannique

Juillet 1741 : les Anglais qui représentaient depuis longtemps une menace pour Cuba, s’emparent de Guantànamo.

1762 : la production du tabac prolifère.
6 juin 1762 : les Britanniques commencent le siège de La Havane.
10 août 1762 : le comte d’Albemarle et Pocock prennent La Havane aux Espagnols.

1763 : présence de 32.000 esclaves répartis sur toute l’île.

4 août 1780 : l’escadre espagnole arrive à La Havane

1790-1820 : près de 320.000 esclaves arrivent à Cuba. Les planteurs, principalement de canne à sucre, disposent de plus de 720.000 esclaves. L’île est le 1er importateur d’esclaves de l’empire espagnol.

1790 : la production sucrière n’est que de 14.000 tonnes.
Le travail salarié se développe, surtout dans la culture du tabac et de l’industrie sucrière.

1791 : Cuba compte 273.000 habitants.

1795 : Nicolas Morales, un Noir libre, crée une organisation favorable à l’indépendance et à l’abolition des taxes levées par le gouvernement espagnol. Pour la 1ère fois, l’idée d’indépendance est évoquée à Cuba.

1797–1801 : lors de la Révolte haïtienne, les planteurs français, qui avaient réussi dans les 3 décennies précédentes une spectaculaire expansion caféière, fuient à Cuba avec leurs esclaves. Ils apportent capitaux, savoir-faire et productivité. Les quelques grands planteurs cubains comme Francisco Arrango y Parreño les invitent à venir exercer leurs talents à Cuba et font pression sur le Roi d'Espagne pour que l'île autorise l'importation d'esclaves.

19 décembre 1800 : le baron Alexandre Humboldt (naturaliste et explorateur Allemand) et Bonpland (botaniste Français) arrivent à La Havane.

Mars 1809 : l’invasion de l’Espagne par Bonaparte déclenche des émeutes anti-françaises à Cuba.

1810 : une rébellion indépendantiste est menée par des Noirs libres dirigés pas des créoles francs-maçons.

1812 : nouvelle rébellion menée par José Antonio Ponte qui réussi à fédérer esclaves et affranchis et organise la plus grande révolte d’esclaves qui s’étant de Holguin à Bayamo.

1818 : la fin du monopole du tabac permet le développement de l’exportation des cigares.

1819 : fondation de la ville de Cienfuegos par des colons originaires de Bordeaux et de La Nouvelle-Orléans.

1820 : le rythme d'importation des esclaves se ralentit à 8000/an, car les prix du café commencent à baisser sur le marché mondial (arrivé du Brésil sur le marché mondial du café), même si la production cubaine continue à augmenter fortement.

1827 : La Havane représente 70 % des exportations du café cubain, cultivé souvent dans les mêmes zones que le sucre.
L’île compte 3000 ranches, 5000 plantations de tabac, 1000 moulins à sucre et 2000 grands domaines où l’on cultive le café.

10 novembre 1837 : la ligne ferroviaire La Havane – Güines est inaugurée

3 avril 1838 : Francesco Antommarchi meurt de la fièvre jaune à Santiago de Cuba. Les régiments de la garnison lui rendent les honneurs selon le cérémonial réservé au médecin d’une tête couronnée.

1840 : les planteurs cubains se recyclent dans la production sucrière.
Une vague de travailleurs blancs sont amenés par les Anglais depuis leurs colonies d’Europe, d’Irlande, pour travailler dans les chemins de fer.
La production de l’année est : 200.000 tonnes de sucre, 4 millions de tonnes de tabac et 536.000 quintaux de café.

1841 – 1862 : les plantations de café cubaines passent d'un effectif de 115.000 esclaves à seulement 26.000.

1850 : l’industrie du tabac est florissante, les ateliers s’agrandissent et le machinisme fait son apparition. La Havane compte 15.000 ouvriers du tabac qui produisent des cigares.
Cuba est le 3ème producteur mondial de café.

1860 : pour la 1ère fois, le recensement montre que la population blance est majoritaire.

1867 : la production sucrière est supérieure à 600.000 tonnes.
5 juin 1867 : Louis Berlioz (fils d’Hecto) meurt de la fièvre jaune à la Havane.

La marche vers l’indépendance

10 octobre 1868 : Carlos Manuel de Cespedés, riche propriétaire terrien, libère ses esclaves et fonde une armée, déclenchant la guerre des Dix Ans.

5 décembre 1875 : Angel Castro Argiz (père de Fidel) naît

10 février 1878 : le pacte de Janzon établi la capitulation de l'Armée indépendantiste cubaine devant les troupes espagnoles. L’autorité espagnole est maintenue et accorde une relative autonomie à Cuba.

1880-1886 : abolition progressive de l'esclavage.

1880 : apparition des 1ers partis politiques

Août 1881 : à La Havane le Dr Finlay identifie le moustique comme vecteur de la fièvre jaune.

1885 : un club d’échecs ouvre à La Havane.

24 décembre 1891 : La Grande Loge maçonnique de Cuba est fondée.

10 avril 1892 : José Marti, écrivain et patriote fonde le Parti Révolutionnaire Cubain (PRC).

1893 : égalité des droits entre les Blancs et les Noirs.

1895-1898 : seconde guerre d'indépendance à l'instigation de José Marti.

1895 : Churchill rejoint Cuba comme correspondant de guerre du « London Daily Graphic ».

L’emprise Américaine

1898 : Les Etats-Unis entrent en guerre contre l'Espagne. Par le traité de Paris, l'ancienne puissance coloniale cède Cuba et Puerto Rico aux Etats-Unis.
15 février 1898 : le cuirassé américain Maine explose dans la rade de La Havane

1898 à 1901 : Les États-Unis occupent Cuba où se trouvent 6000 de leurs soldats.

1899 : Doté de très nombreux pouvoirs, le général Wood se voit confier le gouvernement de l’île. Les officiels et les employés espagnols de l’administration conservent leurs postes, alors que les Cubains sont moins bien traités.
Naissance de la Cuban American Sugar Co et de la Cuba Central Railways Ltd.

Dans les vingt premières années du XXe siècle, l’immigration espagnole se poursuit à Cuba qui reçoit des colons, dont certains sont des militants anarcho-syndicalistes.

1900 : 1ères élections au suffrage censitaire à Cuba.
juin 1900 : des municipales ont lieu et sont remportées par les partisans de l’indépendance que les États-Unis doivent désormais admettre comme inévitable.
décembre 1900 : des législativesont ont lieu pour désigner une Assemblée constituante.

La Rébublique de Cuba sous la constitution de 1901

1901 : instauration d'une République, sous le contrôle étroit des Etat-Unis. L'amendement Platt accorde un droit d'intervention de Washington à Cuba et lui octroie la baie de Guantanamo.
Une Assemblée constituante réunie à La Havane adopte la Loi fondamentale de la nouvelle République.

1902 : L’American Tobacco Co achète de nombreuses marques de fabrique de tabac à Cuba et signe de la mainmise américaine sur l’économie de l’île.
Signature de l’amendement Platt imposé comme additif à la Constitution cubaine par Washington. Cuba ne peut pas conclure de traité avec une puissance étrangère sans l’accord des Etats-Unis. Ceux-ci peuvent intervenir militairement sur l’île quand bon leur semble et conservent un droit de regard sur les finances cubaines.
20 mai 1902 : le Etats Unis retirent leurs troupes de Cuba qui devient indépendant.
1ère élections présidentielles à Cuba. Le conservateur Tomás Estrada Palmas devient le 1er président.

1902-1905 : Plus de 13.000 Américains acquièrent un titre de propriété à Cuba.

1903 : accord de réciprocité par lequel Cuba garantit aux Américains une réduction sur de nombreuses marchandises en échange de tarifs douaniers préférentiels.
22 mars 1903 : le gouvernement cubain abandonne Guantanamo aux Américains qui y installent une base militaire.
23 septembre 1903 : Lina Ruz Gonzalez (mère de castro) naît

Septembre 1906   février 1909 : 2ème intervention américaine qui permet aux Américains de s’implanter à La Havane sur la base de Camp Columbia. Ils interviennent contre des rebelles au président Estrada, et Taft (secrétaire d’État à la Guerre) se proclame « Gouverneur Général de la République de Cuba ».

1907 : Evaristo Estenoz (métis né esclave et vétéran de la guerre d’indépendance) fonde le Parti indépendant de couleur qui contribue à diffuser les principales idées de la conscience noire cubaine.

1908 : Les élections municipales et provinciales sont remportées par les républicains, renommés conservateurs sous l’influence de Charles Magoon (juriste américain).
Novembre 1908 : Maximo Gómez remporte les élections présidentielles (libéral et soutenu par les Noirs, reste président jusqu’en 1913).

28 janvier1909 : les troupes américaines quitent Cuba , mais gardent la base de Guantanamo.

1912 : Le général Mario Garcia Menocal remporte les élections présidentielles. Perçu comme plus américain que cubain, Menocal a fait fortune dans le sucre dont l’industrie est alors florissante. Durant cette période que l’on nomme la « danse des millions », les entreprises nord-américaines et cubaines profitent de l’envolée des prix provoquée par la Première Guerre mondiale pour s’enrichir.
Mai-juin 1912 : Evaristo Estenoz orchestre un mouvement de mécontentement rassemblant plusieurs milliers de Noirs qui considèrent avoir été privés des « fruits de l’indépendance ». Les marines américains débarquent alors à Cuba pour protéger les plantations de canne à sucre et le président Gómez déclenche une répression.
12 juin 1912 :  Estenoz est tué.

Février 1917 : Le général Menocal demande sa réélection mais les libéraux, menés par Gómez, s’y opposent et parviennent à s’emparer du pouvoir.
Mars 1917 : les Américains débarquent à Santiago, renversent Gómez et rétablissent Menocal à la présidence. Ils restent sur l’île 6 ans.
7 avril 1917 : Cuba déclare la guerre à l’Allemagne.
Octobre 1917 : 1ère guerre du sucre pour obtenir de meilleurs salaires.

1917-1918 : Cuba vit une période de difficultés économiques et sociales. Du fait de la corruption des dirigeants, des mouvements d’opposition étudiante se développent.

1920 : Le sucre, élément primordial de l’économie cubaine, atteint ses cours les plus hauts puis subit une chute brutale qui se prolonge jusqu’en 1922. Les exportations baissent à leur tour.

1921 : La Banque nationale doit fermer du fait de la crise. Cuba a alors grand besoin de l’aide américaine.

1923 : formation de la Révolte universitaire dirigée par Julio Antonio Mella
3 mars 1923 : le mannequin Nin épouse le banquier Guiler à La Havane.
18 mars 1923 : le Gouvernement Communiste de La Havane est fondé et dirigé par Vilaboa.

1924-1933 : dictature de Gerardo Machado. Il est renversé par un coup d'Etat dirigé par Fulgencio Batista qui restera au pouvoir jusqu'en 1944.

1925 : Cuba produit 4,5 millions de tonnes de sucre, avec pour débouché essentiel les États-Unis.
1er mars 1925 : Destouches (Céline) (médecin et écrivain français) rejoint les participants à la mission d’information médicale de la Société Des Nations à La Havane.
20 mai 1925 : Le général Gerardo Machado devient président de Cuba. Ce libéral organise de grands travaux publics dont de nombreuses firmes américaines profitent pour s’enrichir. Il fait adopter une réforme à la Constitution qui lui permet de prolonger son mandat en se présentant comme candidat unique.

13 août 1926 : Naissance de Fidel Castro à Biran.

1er avril 1928 : le vapeur Orita (avec Hemingway et son épouse Pauline) fait escale dans le port de La Havane.

1929 : la crise économique est très rapidement ressentie à Cuba et entraîne une hausse du chômage.

Mars 1930 : une grève générale, menée entre autres par le poète Martinez Villena.
La guerre politique est déclarée et les réfugiés politiques cubains commencent à affluer à Miami où ils s’organisent au sein de comités.
19 décembre 1930 : Einstein débute une visite à Cuba.
Septembre 1930 : Le Directorio Estudiantil, qui organise la terreur et des assassinats, est recréé clandestinement.

3 juin 1931 : Raúl Castro naît.

1932 : Parution du manifeste du mouvement ABC, directement inspiré du programme fasciste italien de 1919.

Le général Fulgencio Batista, arbitre de l’Etat cubain

1933 : Les Etats-Unis envoient un ambassadeur à Cuba pour demander à Machado de se retirer.
Août 1933 : le leader communiste Ruben Martinez Villena décrète une grève générale. La population se précipite dans les rues à la fausse nouvelle de la chute de Machado : la police tire sur la foule.
Carlos Manuel de Céspedes le remplace à la présidence pendant 1 mois
Commence la 1ère révolution cubaine du XXe siècle. Elle va se dérouler en 3 phases :
-1ère phase : semi-fasciste, dure moins d’un mois,
-2ème phase : d’extrême gauche, dure quatre mois,
-3ème phase :  contre-révolutionnaire, s’étend de 1934 à 1939.
3-4 septembre 1933 : Céspedes est renversé par un coup d’État organisé par des révolutionnaires (des soldats et des étudiants) qui nomment un collège de cinq membres. Celui-ci élit président de la République le professeur d’université Ramon Grau San Martin qui appartient au Directorio Estudiantil. Le « gouvernement des Cent Jours » mène une politique réformatrice dans le cadre d’une éphémère république révolutionnaire : apparaissent le ministère du Travail, la journée de Travail et le suffrage des femmes. Il est divisé entre les partisans du groupe radical, l’Union Revolucionaria, menés par Antonio Guiteras et des personnes plus modérées.

1934 : Fin de l’amendement Platt qui laissait en partie Cuba sous la tutelle américaine et retrait de la Constitution le 29 mai.
Un nouveau traité cède la base de Guantànamo aux Américains.
18 juin 1934 : le colonel Batista devient chef d’état-major et met en place un régime pro-américain.

Mars 1935 : Guiteras organise des guérillas urbaine. Les grèves se multiplient et aboutissent à une grève générale que Batista et Mendieta répriment. Guiteras est assassiné. Le pouvoir de l’armée et la violence politique ne cessent de s’accroître.

1936 : Miguel Mariano Gómez est élu président mais ne reste qu’un an au pouvoir.
Le Pr Grau San Martin crée un mouvement pour les classes moyennes, le Partido Revolucionario Cubano Autentico, tandis que les communistes, menés par Juan Marinello, fondent le Partido Union Revolucionaria et se tournent vers Batista avec lequel ils passent un pacte : Batista permet aux communistes de s’organiser, en échange de quoi il reçoit leur soutien politique.

1938 : Les communistes créent le Parti d’union populaire.

Septembre 1939 : Fidel Castro entre à l’école Dolores de Santiago de Cuba.

1940 : Batista est élu Président, avec le soutient d’une coalition socioliste-démocratique.
Pour la 1ère fois dans l’histoire de Cuba, les communistes obtiennent des portefeuilles ministériels.
Le PCC change de nom pour devenir le Parti socialiste populaire (PSP).

26 avril1943 : Angel Castro Argiz et Lina Ruz González (parents de Fidel) se marient officiellement.

1944 : Retour au pouvoir du Pr Grau San Martin. Son mandat est marqué par des scandales financiers, la corruption, le marché noir, le gangstérisme au sein des syndicats.

Juin 1945 : Fidel Castro termine ses études secondaires au lycée Belén à La Havane. Il obtient un Bac litéraire.
24 octobre 1945 : Cubaest admise à l’ONU.

14 mars 1946 : Hemingway épouse Mary à La Havane.

Janvier 1947 : Georges Simenon voyage à Cuba.

10 octobre 1948 : Prio Socarras, du Parti révolutionnaire cubain Autenthique, devient Président de Cuba.
12 octobre 1948 : Castro épouse Mirta Diaz-Balart, sœur du ministre de l’intérieur de Batista.

Mars 1949 : Karajan dirige l’Orquestra Filamonica de La Havana.

1950 : Cuba souffre d’une crise à la fois politique et économique. La culture du riz fait son apparition à Cuba.
Cabal (agronome et homme politique de Guinée-Bissau)se rent à Cuba pour une étude sur l’érosion des terres agricoles.
Juin 1950 : Fidel Castro achève ses études universitaires. Il obtient un doctotat en droit et le titre d’avocat.

1952 : Début de la baisse du commerce et des exportations. Le peuple cubain ne parvient pas à s’extirper de sa pauvreté, ce qui explique la multiplication des grèves.
10 mars 1952 : Le Général Batista mène un coup d’état sans violance contre le Président Prio et il impose sa « dictature démocratique » : il supprime la Constitution, suspend les libertés, tout en s’assurant du soutien des États-Unis et de la majorité de la classe dominante.
Castro crée un mouvement armé clandestin en réaction du coup d’état du Général Batista et, en tant qu’avocat, dépose une plainte au Tribunal d’exception de La Havane (Batista à violé 6 articles du Code).

1952 : nouveau coup d'Etat de Batista qui suspend la constitution et installe un régime corrompu et dictatorial.

La révolution castriste

26 juillet 1953 : assaut de la caserne de la Moncada à Santiago par Fidel Castro et une centaine d'hommes.
16 octobre 1953 : Fidel Castro est condamné à 15 ans de prison avec 25 autres personnes (dont son frère Raúl).

1954 : Batista, seul candidat à la présidence, est réélu.

13 mai 1955 : Batista signe une loi d’amnistie dont bénéficie les frères.
Le Directorio Estudiantil, héritier de la révolution de 1933, cherche à éliminer Batista.
12 juin 1955 : le Mouvement du 26-juillet est fondé dans la clandestinité. Fidel Castro préside la direction nationale.

1956 : 66 membres du Directorio Estudiantil attaquent la caserne de Matanzas dont ils tuent tous les occupants. Le gouvernement accroît la répression et les assassinats politiques deviennent chose courante.
Castro entame une tournée aux États-Unis dans le but de recueillir des fonds auprès des Cubains en exil ; il obtient 50 000 dollars grâce auxquels il finance l’achat d’armes et l’entraînement militaire de 80 hommes. Parmi eux se trouve l’Argentin Ernesto Che Guevara.
15 novembre 1956 : Castro annonce l’invasion imminente de Cuba.
2 décembre 1956 : les frères Castro, et Che Guevarra, à bord du Granma, débarquent avec 82 « barbudos » à l’est de Cuba. Les survivants prennent le maquis dans la Sierra Maestra où ils lancent un mouvement de guérilla.

Janvier 1957 : la guerilla de Fidel Castro occupe la caserne de La Plata Abajo.
Printemps 1957 : Une partie de la sierra Maestra est déclarée « territoire libre » (1500 km2 au début de 1958). Ce territoire est doté d’un hôpital, d’une école, d’une armurerie et d’un four à pain. Les grands propriétaires des zones contrôlées doivent s’acquitter de l’impôt révolutionnaire institué par les guérilleros.
A Llanos del Infïerno, les guérilleros de Castro remportent une victoire contre une troupe d'élite commandée par le lieutenant Mosquera.
12 juin 1957 : Le "manifeste de la Sierra Maestra", signé par Castro, Pazos et Chibas, réclame la démocratie, la liberté de la presse et de terres pour les paysans.

1958 : L’île compte plus de 7 millions d’habitants dont la moitié de citadins. 30 % des actifs  sont au chômage ou souffrent du sous-emploi. À la campagne, où les conditions de vie sont plus dures qu’en ville, les 3/4 des habitants vivent dans les bohios, des cabanes de boue. La moitié des travailleurs agricoles sont employés dans le secteur sucrier, le plus souvent dans des latifundia (le domaine de la Cuban Atlantic Sugar Co couvre 250.000 ha) et plus de 2 millions de personnes vivent directement du sucre.
23 janvier 1958 : le champion de F1, Fangio (argentin) est enlevé à La Havane par des membres du 26-juillet (M26).
24 février 1958 : 1ère émission de Radio Rebelle qui décrit les progrès de la guérilla.
Mars 1958 : Raúl Castro ouvre un 2ème front dans la sierra de Cristal, à l’est de l’île.
Capture et libération de citoyens américains par les guérilleros. Les États-Unis suspendent les aides militaires à Batista.
9 avril 1958 : les forces armées de Batista lancent une vaste offencive contre l’armée rebelle.
20 juillet 1958 : Alliance de nombreux partis, dont le Directoire révolutionnaire, avec le Mouvement du 26-juillet de Castro, le Parti socialiste populaire (Parti communiste) soutient la révolution sans croire à l’efficacité de la lutte armée.
20 août 1958 : Radio Rebelle annonce la victoire de la guérilla contre les soldats de Batista. Il lui faut désormais conquérir le pays.
Novembre 1958 : Batista remporte les élections présidentielles avec un très fort taux d’abstention. Les États-Unis lui retirent leur soutien.
Fidel Castro quitte la Sierra Maestra et prend la tête de l’offencive finale en direction de Santiago de Cuba.
Décembre 1958 : Castro lance vers la ville de Santa Clara 2 colonnes respectivement commandées par Ernesto Che Guevara et Camilo Cienfuegos

1er Janvier 1959 : à l’annonce de la fuite de Batista, les rebelles de Castro quittent leur campement et se mettent en marche vers La Havane.
2 janvier 1959 : L’Armée rebelle entre dans La Havane, tandis que Fidel Castro lance le mot d’ordre de grève générale depuis Santiago. La guerre révolutionnaire s’achève.
Le Dr Urrutia devient président et Miro Cardona, 1er ministre.
16 février 1959 : Fidel Castro devient 1er ministre, et son frère Raúl chef des armées. Il entame une politique de nationalisations.
17 mai 1959 : Le 1er Ministre Castro proclame la réforme agraire. Elle interdit la grande propriété et aux étrangers de posséder des terres à Cuba (alors que des Cies américaines exploitent notamment la canne à sucre).
28 octobre 1959 : l’avion dans lequel voyage Camilo Cienfuegos disparaît en mer.
26 novembre 1959 : Guevara est nommé Président de la Banque nationale de Cuba.

L’emprise Russe

1960 : les Etats-Unis rompent leurs relations diplomatiques, interdisent les exportations américaines vers Cuba et accueillent les opposants anti-castristes.
Mai 1960 : Cuba rétablit des relations diplomatiques et commerciales avec l'URSS.
Hemingway rencontre le 1er Ministre Castro à La Havane.
6 août 1960 : Le leader Castro annonce la nationalisation de raffineries de pétrole, des centrales sucrières et des Cies d’électricité et de téléphone américaines
28 septembre 1960 : des Comités de Défense de la Révolution (CDR) sont créés.
13 octobre 1960 : les principales banques de Cuba et quelque 105 entreprises sucrières sont nationalisées.

11 janvier 1961 : lancement de la campagne d'alphabétisation.
21 février 1961 : Guevara est nommé à la tête du département industriel de l’industrie national de la réforme agraire (INRA).
16 avril 1961 : Fidel Castro proclame le caractère "socialiste" de la révolution.
17 avril 1961 : Echec d'une tentative de débarquement de 1500 contre-révolutionnaires soutenus par les Américains à Playa Giron et à Playa Larga dans la Baie des Cochons.
1er mai 1961 : Cuba devient une République Démocratique Socialiste.
Juillet 1961 : Castro accélère le rapprochement du M26, du PSP et du Directoire, qui fusionnent dans les Organisations révolutionnaires intégrées.

Cuba durant la guerre froide

12 mars 1962 : la loi 1015 établit une "distribution équitable" du panier de la ménagère, en fonction des produits alimentaires disponibles. C'est l'instauration du carnet de rationnement.
L’ORI (Organisation Révolutionnaire Intégrées) devient le Parti Uni de la Révolution Socialiste Cubaine (PURSC).
L'Association des Jeunes Rebelles prend le nom d'Union de la Jeunesse Communiste.
Octobre 1962 : un avion espion américain découvre que les Soviétiques ont installé sans le dire des rampes de lancement de fusées à Cuba.
Ben Bella se rend à Cuba.
Le communiqué commun Algérie-Cuba réclame l'évacuation de la base américaine de Guantanamo.
Le Secrétaire Général de l'ONU, Thant, se rend à La Havane pour faire admettre au leader Castro la mise en place du contrôle de démantèlement des bases soviétiques par l'ONU.
Le  vice 1er Ministre soviétique, Mikoyan, se rend à La Havane.
20 novembre 1962 ; le leader Castro accepte le retrait des bombardiers soviétiques de Cuba.

Août 1963 : le leader Castro annonce que « l’agriculture sera la base de l’économie ».
Octobre 1963 : le cyclone Flora dévaste l’est de Cuba.
Une 2ème réforme agraire aboutit à une loi d’interdiction des propriétés de plus de 67ha et l’on parle de fermes d’Etat.

21 janvier 1964 : Cuba signe des accords commerciaux avec l'URSS : ils prévoient la stabilisation des cours du sucre et planifient les ventes de sucre jusqu'en 1970.
5 février 1964 : le leader Castro fait couper l’eau potable à la base américaine de Guantanamo.

2 octobre 1965 : le leader Castor fonde le Parti Communiste Cubain (PCC).
16 novembre 1965 : la décision du retrait du Congo est adoptée.

Juillet 1967 : ≈ 50 écrivains et artistes français (dont les Leiris, Duras, Guyotat, Limbour, Mascolo, Nadeau, Rebeyrolle, Schuster) arrivent à la Havane, invités par le gouvernement cubain, à l'occasion des fêtes commémorant l'attaque de la caserne de Moncada.
Leiris (écrivain et poète français) participe à la réalisation la grande peinture murale "Cuba colectiva", composée de cases que chacun des peintres, écrivains ou hommes politiques présents doit remplir. Il y écrit : "Amitié à Cuba, la rose des tropiques et de la révolution".
18 octobre 1967 : Fidel Castro annonce au peuple cubain la mort de Che Guevara.

Mars 1968 : hormis les petites propriétés agricoles, le gouvernement cubain exproprie tous les commerces privés de l’île.

Mai 1970 : l’objectif d’obtenir une récolte de 10 millions de tonnes de sucre n’est pas atteint. L’échec est rendu public.

20 mars 1971 : le poète Heberto Padilla est arrêté, accusé d’avoir produit des « écrits subversifs »  contre la sécurité de l’Etat.

1972 : la planification dirigiste a provoqué une catastrophe économique. Cuba intègre le Conseil d'Assistance Économique Mutuelle (CAEM), marché commun des pays de l'Est.

1975 : envoi de troupes cubaines en Angola, pour aider le gouvernement aux prises avec une guérilla soutenue par l'Afrique du Sud, et en Ethiopie.
17 décembre 1975 : le 1er Congrès du PCC ouvre à La Havane : Fidel Castro présente le rapport central.

15 février 1976 : la 1ère constitution socialiste de Cuba est adoptée par référendum.
3 décembre 1976 : le leader Castro est élu à la tête du Conseil d’Etat.

1er septembre 1977 : Sous la présidence de Carter, les États-Unis et Cuba ouvrent des bureaux diplomatiques à Washington et La Havane.

26 avril 1978 : le Président de l’Ethiopie, Mengistu Hailé Mariam, est reçu par Fidel Castro à La Havane.
28 juillet 1978 : le 11ème Festival mondial de la jeunesse et des étudiants est inauguré à La Havane.
9 septembre 1978 : Suarez, Président espagnol, arrive à La Havane.

3 septembre 1979 : Castro ouvre à La Havane le 6ème sommet des non-alignés.

Février 1980 : Fidel Castro épouse Dalia Soto del Valle.
Mai 1980 : le leader Castro autorise l’émigration de 125000 Cubains depuis le port de Mariel.

18 octobre 1982 : Grâce à la médiation du Président français Mitterrand, Armando Valladares (écrivain cubain) est libéré.

Décembre 1984 : un accord migratoire entre Cuba et les Etats Unis est signé.

3 août 1985 : Fidel Castro participe à une rencontre internationale, à La Havane, sur la dette extérieure : "Les dettes des oppresseurs doivent-elles être payées par les opprimés ?".

1988 : retrait des troupes cubaines en Angola.

3 avril 1989 : le leader soviétique Gorbatchev se rend en visite à Cuba.
Juin1989 : le ministre des Transports et vice-président du conseil des ministres, Torralba, est limogé.
Purges dans l'état-major de l'armée. Le colonel Ochoa, héros de la révolution et de la guerre d'Angola, est exécuté.

La période spéciale

1990 : l'implosion de l'Union soviétique, principal partenaire commercial de l'île, pèse lourdement sur l'économie cubaine.

1992 : durcissement des sanctions américaines (loi Torricelli).
Le leader Castro annonce l’arrêt du soutien militaire cubain aux mouvements révolutionnaires.
20 décembre 1992 : des municipales au suffrage direct ont lieu. Le PC en tant que tel ne présente pas de candidats.

24 janvier 1993 : des législatives directes de la moitié des 600 députés de l'Assemblée nationale de Cuba ont lieu. Le PC en tant que tel ne présente pas de candidats. Fidel Castro est élu député dans une circonscription de Santiago de Cuba et réélu par l'Assemblée : Président du Conseil d'État et du Conseil des ministres.
27 juillet 1993 : Le leader Castro légalise le dollar et entrouvre l'économie : les marchés libres paysans sont autorisés, de même que le travail à son propre compte et le métayage.
Septembre 1993 : les petites entreprises privées sont autorisées.

Août 1994 : nouvelle vague d'émigration vers les Etats-Unis. Fidel Castro annonce qu’il ne s’opposera pas au départ de ceux qui souhaitent quitter Cuba

1995 : autorisation de la création d'entreprises avec 50% de capitaux étrangers.
13 juillet 1995 : des avions Cessna-337 de l'organisation contre-révolutionnaire Hermanos al rescate, venus de Floride, pénètrent dans l'espace aérien cubain et lancent des tracts.

1996 : renforcement de l’embargo américain. Aux Etats-Unis, la loi Helms-Burton prévoit des sanctions contre les sociétés étrangères investissant à Cuba.
Mai 1996 : Les autorités cubaines avertissent officiellement l'administration des États-Unis que tout avion étranger qui pénétrerait dans l'espace aérien cubain serait abattu.

9 octobre 1997 : le PC de Cuba tient son 5ème Congrès à La Havane. Fidel Castro est réélu 1er secrétaire, et confirme que Raúl Castro, 2ème secrétaire, serait son successeur s’il venait à disparaître.

1999 : l'accession de Hugo Chavez au pouvoir à Caracas permet à Cuba de bénéficier d’approvisionnements en pétrole dans des conditions très favorables. En échange, Cuba enverra plus de 20.000 médecins pour des missions sociales au Venezuela.

Octobre 2000 : levée partielle de l'embargo américain concernant certains produits alimentaires et pharmaceutiques.
17 décembre 2000 : le Président russe, Poutine, effectue une visite officielle à Cuba.
23 juin 2001 : dans le quartier du Cotorro, à La Havane, pendant un discours télévisé de 3h, le leader Castro s'évanouit, victime d'un malaise.

Mai 2002 : Carter, ancien Président des Etats Unis fait une visite à Cuba

Mars 2003 : l’opposante Martha Beatriz Roque est arrêtée et condamnée à 20 ans de réclusion.
Avril 2003 : la justice cubaine condamne lourdement 78 dissidents. La majorité d'entre eux participaient au projet Varela, initiative réclamant des réformes démocratiques. Le mois suivant, l'Union Européenne gèle ses relations diplomatiques avec Cuba.
26 juin 2003 : l’Assemblée nationale vote la modification de la Constitution et rend le socialisme « irrévocable ».
14 juillet 2003 : le guitariste chanteur Compay Segundo meurt à La Havane.
28 octobre 2003 : l'intellectuel américain Chomsky se rend à Cuba. Il participe à la XXVe assemblée du Conseil latino-américain de sciences sociales (CLACSO). Fidel Castro assiste à sa conférence et s'entretient avec lui.

Janvier 2004 : les autorités adoptent « pour des raisons d’infrastructures », des mesures qui limitent l’accès à internet.
Le patriarche œcuménique Bartolomé 1er arrive à Cuba.
Mai 2004 : à La Havane , en présence de milliers de manifestants, Fidel Castro lit sa « 1ère épître à George Bush ».
Cuba organise à La Havane une rencontre des dirigeants modérés de l'opposition en exil et invite Eloy Gutiérrez Menoyo, Président du groupe "Cambio cubano".
Juin 2004 : renforcement de l'embargo américain. Les Cubains américains ne peuvent plus se rendre à Cuba qu'une fois tous les 3 ans et les dépenses autorisées sont réduites.
Novembre 2004 : le leader Castro met le dollar hors de circulation.
Le Président chinois, Hu Jintao, est en visite à Cuba : des accords concernent des investissements dans l'industrie cubaine du nickel, des crédits destinés à l'éducation, et l'achat de 1million de téléviseurs chinois.
Cuba normalise ses relations diplomatiques avec l’Espagne.
Décembre 2004 : des opposants modérés créent, à La Havane, la revue numérique « Consenso ».
Le leader Castro annonce la découverte par la Sté canadienne Sherritt-Peberco d'un gisement de brut semi lourd au large des côtes du nord de La Havane.

17 mars 2005 : le leader Castro annonce une réévaluation de 7% du peso, en raison des "excellents résultats" de l'économie cubaine.
Amnesty International demande à Cuba la libération de 71 prisonniers « de conscience ».
Mai 2005 : congrès d'une centaine de dissidents à La Havane. Ils réclament la libération des 300 prisonniers politiques, l'abolition de la peine de mort et prônent le retour à la démocratie et au pluralisme. Le gouvernement n’empêche pas la tenue de la réunion.
20 août 2005 : le leader Castro et le Président vénézuélien Chávez, avec d'autres dirigeants latino-américain, président, au théâtre Karl Marx de La Havane, la cérémonie de remise des diplômes à 1610 médecins de l'École latino-américaine de médecine (ELAM).
30 décembre 2005 : le leader Castro reçoit à La Havane le Président élu de Bolivie, Morales, ils signent des accords de coopération.

6 janvier 2006 : le leader Castro inaugure à La Havane, devant l'immeuble du Bureau d'intérêts des États-Unis, une "forêt de drapeaux noirs" qui symbolisent les 3478 Cubains victimes du "terrorisme parrainé par les États-Unis".
Avril 2006 : Fidel Castro signe, avec les présidents vénézuélien Hugo Chavez et bolivien Evo Morales, un Traité Commercial des Peuples (TCP), en opposition à l'Alca (Zone de libre-échange des Amériques, ZLEA) que les Etats-Unis voudraient instaurer de l'Alaska à la Terre de Feu.
Le bureau politique du PC limoge l’un de ses membres, Juan Carlos Robinson, pour « abus de pouvoir et trafic d’influence ».
Juillet 2006 : Fidel Castro transfère provisoirement ses pouvoirs de chef d'Etat de Cuba à son frère Raúl, pour des raisons de santé.
Août 2006 : la santé de Castro est déclarée secret d’Etat.
Les 80 ans du leader Castro, hospitalisé, donnent lieu à de nombreuses manifestations orchestrées par le pouvoir.
Ramiro Valdes, vétéran commandant de la révolution, est nommé ministre de l’Informatique et des Communications.
Novembre 2006 : plusieurs opposants, dont Hector Palacios, sont remis en liberté
Décembre 2006 : l’architecte Niemeyer offre à Fidel Castro une sculpture de 9,5 tonnes.
Cuba fait appel à un chirurgien espagnol, José Luis Guarda Sabrido, pour assister l’équipe médicale qui soigne Fidel Castro.

6 juin 2007 : le leader Castro réapparait à la télévision.

18 février 2008: Fidel Castro renonce à sa charge de Président du Conseil d'Etat et de Commandant en chef. Le 24 février, son frère Raúl Castro est désigné par l'Assemblée nationale comme nouveau Président.
1er avril 2008: les Cubains sont autorisés à acquérir des ordinateurs, des téléphones portables et autres appareils sur le marché libre.
10 juin 2008: le gouvernement décrète la fin de l'égalitarisme salarial. Les rémunérations seront désormais fixées en fonction de la tâche et du rendement des employés.
19 juin 2008: levée des sanctions imposées par l'Union européenne contre Cuba en juin 2003.
18 juillet 2008: pour favoriser l'augmentation de la production agricole, Raul Castro autorise la distribution aux agriculteurs privés de terres d'État en friche qu'ils auront en usufruit dans la limite de 13 hectares. Les terres en friche représentent 51 % des surfaces cultivables du pays.
Septembre-novembre 2008: 3 cyclones ravagent l'île, aggravant la pénurie alimentaire. Les dégâts s'élèvent à 10 milliards de dollars.
23 octobre 2008: La Havane et Bruxelles reprennent officiellement leur coopération.
31 octobre 2008: l'entreprise brésilienne Petrobras signe un accord d'exploration au large de Cuba.
28 novembre 2008: visite officielle du président russe Dimitri Medvedev destinée à relancer le partenariat économique et militaire avec son ancien allié de la guerre froide.

2 mars 2009: le vice-président Carlos Lage et le ministre des relations extérieures Felipe Pérez Roque sont limogés de leurs fonctions au sein du gouvernement et du Parti communiste.
13 avril 2009: allègement des sanctions économiques américaines concernant les voyages et les transferts d'argent.
3 juin 2009: l'Organisation des Etats américains, à l'occasion de son sommet annuel, abroge la résolution datant de 1962 qui excluait Cuba; le gouvernement de Raul Castro maintient son refus de rejoindre l'Organisation.

23 février 2010: le prisonnier politique Orlando Zapata Tamayo succombe à une grève de la faim. Il avait été condamné à 3 ans de prison en 2003 pour désordre public et désobéissance.
Juillet 2010: 10 opposants sont libérés et envoyés à Madrid dans le cadre d'un accord conclu avec l'Eglise cubaine et l'Espagne, sur la mise en liberté graduelle de 52 détenus incarcérés en 2003.
Septembre 2010: tandis que Fidel Castro avoue, dans un entretien accordé à un mensuel américain, que "le modèle cubain ne marche plus", le gouvernement annonce la suppression de 500.000 postes de fonctionnaires d'ici à mars 2011.
Novembre 2010: libération du dissident Arnaldo Ramos, qui refuse l'exil.

Mars 2011 : libération du prisonnier politique Oscar Elia Biscet, l'un des derniers prisonniers politiques du groupe des 75 dissidents condamnés en 2003.
Le peso convertible est dévalué de 8%, afin d'être à parité avec le dollar américain, en rupture avec la politique monétaire menée depuis 6 ans par le gouvernement pour faire face à la crise économique.
Avril 2011 : le VIe congrès du Parti communiste approuve les réformes économiques élaborées par Raul Castro pour sauver Cuba de la faillite et confirme le retrait de Fidel Castro du comité central.

28 mars 2012 : le Pape Benoît XVI dirige une messe Place de la Révolution à La Havane.
Avril 2012 : le gouvernement annonce qu’il va transférer au secteur privé ≈ 40% de la production du pays d’ici 5 ans.

14 janvier 2013 : la réforme migratoire est entrée en vigueur : les Cubains ont désormais le droit de voyager à l’étranger s’ils sont munis d’un passeport en règle. De plus, un Cubain peut résider jusqu’à 24 mois à l’étranger sans perdre ses droits ni ses biens.

Avril 2013 : festival du cinéma français à La Havane.

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Acte 4 : Cuba d'Aujourd'hui

Cuba en chiffres

Cuba compte 11,24 millions d'habitants, et on prévoit que ce nombre diminuera légèrement à 11,22 millions en 2015 en raison du bas taux de naissance et de décès combiné à l'émigration.
La moyenne d'âge est de 38,4 ans et l'espérance de vie est de 77,7 ans.
Plus de 70 % de la population cubaine est âgée de 15 à 64 ans.

Population active = 5,16M dont 78% dans le secteur public
Population par secteur d’activité = 20% agriculture, 19,4% industrie et 60,6% services
Taux de chômage = 3,8%

Principales industries = Sucre, pétrole, tabac, construction, nickel, fer, ciment, machines agricoles, produits pharmaceutiques.

- Commerce extérieur
Exportations
- Biens exportés = sucre, produits médicaux, nickel, crustacés, citrons, café, cigare
- Principaux clients = Canada 27,8%, Chine 26,7%, Espagne 6,2%, Pays-Bas 5,6%

Importations
- Biens importés = pétrole, nourriture, machines et équipements, produits chimiques
- Principaux fournisseurs = Venezuela 29,8 %, Chine 11,8 %, Espagne 10 %, Canada 6,4 %, USA 6,3 %, Brésil 4,6 %

Cuba a l'un des taux d'alphabétisation les plus élevés au monde : 99,8% de ses habitants âgés de plus de 15 ans sont instruits et le nombre moyen d'années d'études depuis le primaire jusqu'à l'enseignement supérieur est de 18 années. L'accent mis sur l'éducation élève Cuba au 2ème rang mondial pour le pourcentage de son PIB consacré à l'éducation (13,6 %).
Le taux d'urbanisation est relativement stable et 75 % des habitants du pays vivent en zone urbaine et on prévoit que ce taux restera le même dans les années à venir. La Havane, capitale nationale, compte 2,14 millions d'habitants.


Les cubains
Avec les problèmes de logement, la pénurie de transports en commun, le rationnement et les ­difficultés d’approvisionnement pour les produits de première nécessité (nourriture, vêtements, médicaments, savon), la journée du Cubain se partage, en grande partie, entre les files d’attente devant les magasins, les heures de trajet, en bus, en stop et les déplacements à pied. Le système D est roi.
Les Cubains sont très proches de leur famille, sentimentalement et géographiquement. Dans un même logement, il est habituel de voir cohabiter grands-­parents, parents et enfants ; cette situation est cependant souvent imposée par la crise du logement­.
À Cuba, on vit volontiers dehors. Certains quartiers offrent un riche univers sonore : rires d’enfants, disputes, raclement des roues de trottinettes artisanales, bruit sec des fiches de dominos sur une table en plein air, bribes de conversation jaillissant d’un balcon voisin.

- Emplois et revenu
L'une des mesures les plus spectaculaires du gouvernement a été l'annonce, en 2010, de la suppression de 1,8 million d'emplois (1/4 de la population active !) de la fonction publique. A ce jour, 365 000 postes ont été supprimés.
Pour compenser ces pertes d'emplois, la législation sur les coopératives et la création de petites entreprises a été assouplie. Le nombre d'individus qui travaillent à leur propre compte (cuentapropistas) frôlait, à la fin 2012, les 400 000 (26% d'entre eux à La Havane).
En conséquence de ces changements, le chômage a fait son apparition officielle et atteint 3,8% de la population en âge de travailler.
Autre nouveauté : depuis le 1er janvier, les Cubains renouent avec l'impôt, une tradition perdue depuis des décennies.
Malgré ces ouvertures économiques, les Cubains sont toujours très pauvres. Le salaire mensuel moyen est de 465 pesos (15 euros), soit une revalorisation de 17,5 % depuis que Raul Castro a remplacé son frère Fidel, en 2006. Le salaire réel reste un quart de ce qu'il était en 1989.
Sur 1,1million d'employés du privé, 610.000 sont des agriculteurs.

- Immobilier
80% des Cubains sont propriétaires de leur logement. Jusqu'en 2012, ils pouvaient seulement « permutar », échanger leur appartement. Désormais, ils sont autorisés à acheter ou vendre leur bien, dans la limite d'un logement principal et d'une résidence de vacances. Comme les agences immobilières restent interdites, une bourse aux logements se tient tous les samedis sur le paseo del Prado, à La Havane.

- Religion
Cuba est traditionnellement un pays catholique. Parfois le catholicisme est très influencé par le syncrétisme.
Plusieurs centaines de milliers de Cubains pratiquent des cultes afrocubains, qui connaissent un succès important. Parmi les rituels venus d'Afrique, la Santeria, est la plus répandue.
60% de la population a reçu le baptême mais seuls 1,5% sont des catholiques pratiquants.
Il y a aussi des Protestants, des Juifs avec 5 synagogues et des Témoins de Jéhovah.


Ressources naturelles
Les ressources naturelles du Cuba incluent le cobalt, le nickel, le minerai de fer, le cuivre, le manganèse, le sel, le bois, la silice, le pétrole et la terre arable.

- Pétrole en eaux profondes
Le pays a produit 21 millions de barils en 2010, ce qui correspond à 46% de sa consommation. Le reste provient du Venezuela, en
échange de services fournis par des médecins et des instructeurs sportifs cubains.
Une étude réalisée par le US Geological Survey estime qu’il y a de 5 à 9 milliards de barils de pétrole dans des gisements sous-marins au large des côtes nord de Cuba.
Un responsable du ministère de l’Industrie cubain a indiqué que Cuba et ses partenaires étrangers allaient procéder entre 2011 et  2013 au forage de 5 puits de pétrole dans le golfe du Mexique en eaux profondes (400 à 1.500 mètres) et très profondes (au delà de 1.500 mètres).. De « grands gisements » de pétrole et de gaz pourraient être mis au grand jour.
Il sera exploité par la compagnie nationale Cuba Petroleo State Oil Company, plus familièrement « Cupet ».
La zone d’exploration cubaine qui s’étend sur 112.000km² a été divisée en 59 blocs d’exploration dont 22 déjà attribués (notamment à Statoil, Repsol, OVL, PDVSA, Petronas, Petrovietnam et Sonangol). Selon les autorités cubaines, les réserves pétrolières en eaux profondes atteindraient 20 milliards de barils.
Pour explorer ses réserves potentielles, la plateforme Scarabeo-9 a été spécialement conçue par SAIPEM, filiale de l’entreprise italienne Eni S.P.A. La plateforme répond aux contraintes de l’exploration pétrolière dans les eaux territoriales cubaines (profondeur, spécificité géologique, puissants courants, respect de l’environnement et exigences de l’embargo qui interdit à tout matériel exporté à Cuba de contenir plus de 10% de composants américains). Scarabeo-9 a été contractée pour opérer à Cuba jusqu’en juillet 2013.

- Nickel et Cobalt
Le nickel est le plus important produit d'exportation de Cuba et l'une de ses principales sources de devises après les services techniques et le tourisme.
Les collines de la région de Guantanamo, à proximité de la base américaine, contiennent en effet d’énormes gisements de nickel.
Cuba possède environ le tiers des réserves mondiales de nickel (800 millions de tonnes de réserves confirmées et 2 milliards de réserves probables). Elle se hisse au quatrième rang mondial en tant que producteur. La production de cobalt, pour sa part, représente environ 10% de la production mondiale. Le pays possède la deuxième réserve de la planète.
Aujourd’hui, Cuba a une capacité de production de 100 000 tonnes de nickel.
Il est prévu de créer une coentreprise entre une société chinoise et une entreprise cubaine afin de conclure et de moderniser une usine de ferronickel dans les gisements de Moa, à Holguín. Selon les prévisions, la capacité est de 22 500 tonnes annuelles de nickel pendant 25 ans. La société chinoise prospectera et développera une réserve de nickel inexploitée dans la province de Camagüey.
Une seule difficulté pour les exportations de nickel: l’embargo américain interdit l’utilisation de nickel cubain jusqu’au troisième stade de transformation.
L’exploitation minière rencontre d’énormes difficultés en matière d’infrastructure et de services d’appoint. Les équipements sont pour la plupart importés. Les entreprises de prestation de services, à même de garantir les activités d’appoint les plus élémentaires, font en général défaut.


Agriculture
- Sucre
Traditionnellement, le sucre était le produit clé du secteur agricole.
Depuis 1990, la production ne dépasse pas 4 millions. En 2012, la récolte de canne à sucre a atteint à peine 1,4 million de tonnes, le même chiffre qu'il y a un siècle!
Une restructuration entraînant la fermeture de 50 % des sucreries et la décision de destiner la moitié des terres consacrées à la canne à sucre à d’autres cultures a été entreprise en 2012.

AZCUBA : groupe sucrier cubain, créé en 2011 pour se substituer à l'emblématique ministère du Sucre.
Apportée à Cuba à l'époque coloniale espagnol, la canne à sucre demeurait et demeure toujours un facteur croissant de l'économie cubaine. De sa principale culture, Cuba est le premier exportateur mondial de sucre, la canne à sucre qui occupe le tiers de la surface cultivée du pays. Pendant la récolte de 2011/12, le pays a utilisé 46 des 56 usines disponibles, et a réalisé une croissance de production de 17%. Néanmoins, de nouveaux défis attendent l'agriculture cubaine, avec certaines transformations :
    - Comme l'a indiqué à plusieurs reprises le groupe Azcuba*, il est prévu d'augmenter la production de sucre à un taux annuel de 15-20% et d'améliorer la qualité du produit final.
De plus, le pays doit diminuer les coûts de production tout en augmentant la production de canne à sucre ainsi que les superficies irriguées, qui passeront de 9% à 27%.
    - Parmi d'autres actions et pour lever les résultats de l'industrie, il est prévu d'appliquer une augmentation du prix de la canne à sucre, ce qui encourage les producteurs à accorder plus d'attention à cette culture.
    - Azcuba exige également la rénovation des machines agricoles et de transport, et l'utilisation de techniques qui améliorent la qualité du sucre.
Par ailleurs, la canne à sucre possède de nombreux dérivés : le produit le plus important de la canne à sucre est le saccharose qui est utilisé dans les industries alimentaires diverses ( aliments pour animaux , bioproduits ...) ainsi que dans la fourniture d’énergie ou encore la production d'alcool ; Car il faut rajouter que Cuba est le foyer de marques de rhum les plus célèbres au monde comme HAVANA CLUB.
En somme, et même si ces objectifs ne sont pas atteints, la production de sucre reste une ressource incroyable pour le pays, principalement en raison de son auto-entretien en terme d'énergie et d'eau, et offre les meilleures conditions pour s'adapter et survivre dans des situations extrêmes.

- Tabac
Un 2ème produit agricole important du Cuba est le tabac. La production fut d'environ 40 000 tonnes. Une importante partie de cette récolte va à la manufacture des cigares de La Havane, de renom mondial.
Cuba a la 2ème plus grande surface plantée de tabac de tous les pays dans le monde large. La production de tabac à Cuba est resté sensiblement le même depuis les années 1990.
Le centre de production de tabac de Cuba est la province de Pinar del Río. Le tabac est la 3ème source de devises pour Cuba. Le revenu tiré
des cigares est estimé à 200 millions de dollars. Les 2 principales variétés cultivées à Cuba sont Corojo et le Criollo. 85% du tabac cultivé à Cuba est produite par l'Association Nationale des Petits Agriculteurs Membres.

- Agrumes
Cuba est le 3ème producteur mondial de pamplemousse.
60% de la production d'agrumes sont les oranges, 36% des pamplemousses. Dans la production d'agrumes le 1er investissement étranger dans le secteur agricole de Cuba a eu lieu en 1991avec la participation d'une entreprise à partir d'Israël dans la production et la transformation des agrumes : Jagüey Grande à environ 140 km à l'est de La Havane. Les produits sont principalement commercialisés en Europe sous le nom de marque Cubanita.

- Riz
Le riz joue un rôle majeur dans le régime cubain. Le riz est surtout cultivé le long de la côte ouest. Il y a 2 récoltes par an. La majorité des exploitations rizicoles sont des fermes d’état ou appartiennent à des coopératives. Cuba a été un grand importateur de riz. Récemment, les importations annuelles de riz ont approché à 500 000 tonnes de riz usiné. La production de riz est limitée en raison de la pénurie d'eau et similaire à d'autres industries à Cuba le manque d'engrais et de technologie agricole moderne. Le rendement à l'hectare reste inférieure à la moyenne des pays d'Amérique centrale et des Caraïbes.

- Pomme de terre
La consommation par habitant de pommes de terre à Cuba s'élève à 25 kg / an. Les pommes de terre sont principalement consommé comme frites françaises . Les zones de production de pomme de terre (au total 37.000 hectares ou 150 kilomètres carrés) sont concentrés dans la partie occidentale de Cuba. La principale variété cultivée à Cuba est la Désirée. Les plants sont en partie produits localement. Quelques 40.000 tonnes de pommes de terre de semences sont importées chaque année à partir du Nouveau-Brunswick , Canada et les Pays-Bas.
- Manioc
Quelque 260.000 hectares (1.100 km2) sont plantés en manioc. Le manioc est originaire de l'Amérique latine et des Caraïbes et est cultivé dans presque tous les pays de la région. Cuba est le 2ème producteur mondial de manioc dans les Caraïbes avec une production de 300.000t (2001). Cependant, le rendement par hectare est le plus faible de tous les pays des Caraïbes. La plupart de la production de Cuba est utilisé directement pour la consommation en frais. Une partie du manioc est transformé en sorbitol dans une usine près de Florida Cuba.

- Fruits tropicaux
Les bananes plantains et les bananes représentent plus de 70% de la production. Les 2 ne sont produites que pour la consommation intérieure. D'autres fruits tropicaux produits à Cuba sont la mangue, la papaye, l'ananas, l'avocat, la goyave, noix de coco, et anonaceae (sucre de pomme de famille).

D'autres produits agricoles importants sont le café, les agrumes, les ananas, le cacao, le maïs, le coton, les tomates et les piments.
Le bétail, de l'ordre de 5 millions, est aussi une ressource importante, avec des porcs, des chevaux, de la volaille, des moutons et des chèvres.


Agriculture urbaine
Par nécessité, Cuba a décidé de s’orienter vers les vieilles méthodes : agriculture biologique, traction animale, amendement naturel des sols, horticulture de proximité.
L’agriculture de proximité était développée, par la distribution de centaines de terrains vacants à qui voulait les cultiver, et par l’incitation à cultiver par tous où l’on pouvait : dans les patios, sur les terrasses des immeubles – dans des pots, des containers ou des pneus, des coopératives horticoles urbaines étaient crées, de même qu’un réseau des boutiques de graines et d’outillage où des consultants donnaient des conseils aux utilisateurs.
Un Institut de recherche était créé, pour travailler sur le vermicompostage, les bio-formulations, la protection biologique des sols. 280 centres de production de pesticides et produits biologiques étaient créés.
« Organoponicos » sont un système de jardins urbains organique dans Cuba. Ils sont souvent constitués de murs de béton de faible niveaux remplies de la matière organique et des sols, avec des lignes de goutte à goutte posés sur la surface des milieux de culture. Organoponicos sont une forme de main-d'œuvre de l'agriculture locale.
Cuba enregistre d’excellentes performances en agriculture urbaine. L’île compte 383.000 exploitations agricoles urbaines, qui couvrent 50.000 hectares de terres inutilisées et produisent plus de 1,5 million de tonnes de légumes. Certaines de ces exploitations agricoles urbaines atteignent même un rendement de 20 kg/m2 par an de matières végétales comestibles sans recours aux produits chimiques synthétiques, ce qui équivaut à cent tonnes par hectare. Les exploitations agricoles urbaines fournissent 70%, ou plus, de tous les légumes frais consommés dans des villes comme La Havane et Villa Clara.


Industries
Le secteur industriel se compose principalement d'industries de sucre, de pétrole, de tabac, de textiles, de produits chimiques, de pâtes et papiers, de métaux (le nickel surtout), de ciment, d'engrais, de biens de consommation et de machinerie agricole.

- Cigares
Dans le cadre du 15ème festival du Havane, à Cuba, Habanos SA (qui commercialise l’essentiel de la production de cigares de l’île) annonce un chiffre d’affaires mondial en progression de 6 % pour 2012, à 416 millions de dollars. En 2011, l’évolution avait été de 9 %
La Chine est le 3ème marché du cigare cubain.

- Biotechnologies
Cuba possède des avantages indéniables dans l’industrie biotechnologique et pharmaceutique. Propulsée par l’ex-président Fidel Castro dès les années 80, ces produits non traditionnels sont reconnus par les marchés internationaux.
Des vaccins sont vendus en Chine et à d’autres pays en voie de développement. À moyen terme, le défi est d’arriver à pénétrer les marchés relativement fermés des pays industrialisés.
Le secteur a été fortement soutenu par une bonne formation du capital humain et des investissements importants en infrastructure. Mieux gérées, ces ressources propulseraient Cuba sur le podium du marché mondial de la santé

- Services
Grâce à l’exportation de services (principale source de revenus extérieurs), Cuba a réussi à maintenir un excédent de sa balance commerciale.
Le gouvernement de Raúl Castro souhaite exporter massivement les travailleurs cubains à l’étranger dans le but d’alléger le fardeau du chômage et de diminuer les impacts de la crise financière dans l’économie cubaine.
Au moyen d’accords de services, le gouvernement cubain envoie des dizaines de milliers de spécialistes dans des pays exportateurs de pétrole (médecins, ingénieurs, agronomes…) en échange de quoi le Venezuela, l’Angola, le Qatar et l’Algérie indemnisent Cuba en fonction du cours du brut. Si le prix du pétrole flambe, Cuba se remplit les caisses de devises fraiches.
Les négociations commerciales entre ces pays sont souvent teintées d’aspects politiques. C’est pour cette raison que le Venezuela accueille la plus grande communauté de travailleurs cubains au monde. En échange, Cuba reçoit près de 100000 barils de pétroles vénézuéliens quotidiennement.

Industrie agroalimentaire
L’industrie agroalimentaire cubaine couvre la production de produits laitiers, de céréales, confitures, boulangerie viennoiserie, la transformation de produits carnés, les conserves de fruits et légumes, sodas, bières, malte et rhum.
Les productions de tabac et de produits de la pêche sont classées à part, de même que la production sucrière.
Près de 750 unités industrielles, réparties sur l’ensemble du territoire, assurent cette production.
Le MINAL contrôle 96 sociétés, intégrées dans des unions d’entreprises spécialisées dans les différentes branches composant cette industrie :
Union de la viande,
Union laitière,
Union des conserves de fruits et légumes,
Union meunière,
Union de la confiserie,
Union des boissons et sodas,
Union des brasseries.
Le système de production est certifié via la norme de qualité ISO 9000, mis en place et contrôlé par le Centre national d’inspection de la qualité.

Pèche
De nouvelles techniques adaptées aux conditions locales (méthodes chinoises) ainsi qu’une administration appropriée des ressources piscicoles ont permi    as un aménagement adéquat des pêches basées sur l’aquaculture pour en augmenter l’efficacité. Les activités piscicoles s’en sont trouvées renforcées et la culture de crevettes Penaeus vannamei a repris à une échelle commerciale.

La production annuelle de l’aquaculture atteignait en moyenne 20 000 tonnes dans le secteur public ces dernières années.
Parallèlement à l’aquaculture en eau douce, Cuba a commencé à développer la culture de crevettes grâce à l’appui technique et financier des organisations internationales comme la FAO et le PNUD et des relations bilatérales avec plusieurs pays. Des niveaux de production commerciale ont désormais été atteints alors que l’aquaculture marine en est encore à une phase expérimentale.

Au cours des cinq dernières années, la principale contribution à la production aquacole a été celle du secteur de la pêche (ministère de l’Industrie des pêches – MIP) avec 20 000 tonnes de poisson, principalement d’eau douce, comme le tilapia et différentes variétés de carpes. Ces dernières années, la production de crevettes à petite échelle et la mariculture expérimentale ont contribué à la production aquacole à hauteur de 1 500 tonnes. Ces deux activités sont développées par le ministère de l’Industrie des pêches (MIP).


Energie
Il y a 3 sources d’énergie renouvelable qui s’avèrent prometteuses pour la production d’électricité dans l’avenir proche du pays, bien que celles-ci ne soient pas bon marché à présent.
- Eoliennes
A l’heure actuelle, Cuba compte quatre parcs à éoliennes, avec une capacité de 11,7 mégawatt. Le gouvernement prévoit d’installer, d’ici 2020, huit nouveaux parcs à éoliennes, avec une capacité totale de 80 mégawatt.
Cette année Cuba va commencer la construction de son plus grand parc éolien d’une capacité de production de 50 mégawatts et une zone d’environ 13 kilomètres.
Cuba envisage d’installer, à l’horizon de 2020, huit nouveaux parcs à éoliennes
Du 3 au 5 juin 2013 à La Havane aura lieu la douzième conférence de l’énergie éolienne, ce qui présentera une occassion idéale pour la région des caraïbes de montrer ses « progrès et ambitions » au niveau de l’énergie éolienne, notamment vu sa grande dépendance du pétrole importé, dit encore Moreno. Pour l’heure, seulement 3,8% de l’énergie cubaine proviennent des sources renouvelables.

- Eau
Les possibilités énergétiques sont étudiées par des spécialistes depuis des années pour trouver les bonnes technologies servant à extraire les ressources énergétiques contenues dans le gradient thermique de l’eau et le flux et reflux des marées.
180 micro-stations hydrauliques, qui produisent de l’énergie à partir des courants marins et des rivières, sont installées dans tout le pays, dont 31 sont connectés au réseau.

- Soleil
Cette source d’énergie apporte la plus grande quantité d’énergie à la Terre. Il est envisagé l’installation en 2013 de la 1ère ferme solaire à Pinar del Rio pour 1 mégawatt de puissance connectée au réseau
électrique national, un saut qualitatif dans son utilisation, qui ira au-delà des chauffe-eau solaires et cellules photovoltaïques isolées.
Aujourd’hui, 2364 écoles rurales sur l’île sont équipées de panneaux solaires. Chaque élève cubain a donc accès à l’éclairage, aux ordinateurs, aux programmes d’éducation télévisés.
Le nombre de stations solaires autonomes dans les zones rurales s’élève à plus de 8.000.

- Biogaz
Cette année, 300 stations de biogaz, qui recyclent les déchets animaliers pour fabriquer du combustible de cuisine, seront construites.
Le sucre, principale exportation agricole du pays, sert aussi à produire de l’électricité. Dans les centrales sucrières du pays, la bagasse, qui est le résidu obtenu après le traitement du sucre, est brûlée et transformée en énergie pour alimenter la centrale et le réseau. Ces centrales de biomasses sucrières ont une capacité de production de 478,5 MW.

- Biocarburants
Cuba accompli aussi des progrès dans le domaine des biocarburants tels que l’éthanol. Alors que ce dernier est généralement fabriqué à partir de plantes alimentaires, comme le maïs.
Le meilleur exemple est la culture du Jatropha Carcus qui produit une huile non comestible, et n’entre donc pas en concurrence avec la production alimentaire.
Cuba poursuit ses plans de créer 5 bio fabriques  dans le pays pour produire du diesel écologique à partir de l’huile non comestible extrait de l’arbre connu sous le nom de Piñon Botija, avec lequel il réduira la contamination de l’environnement.
La 1ère de ces fabriques a été inaugurée dans la province de Guantánamo. Elle peut produire plus d’une centaine de tonnes par an et quatre autres installations de ce type ouvriront leurs portes dans le Centre et dans l’Ouest de notre pays.
Cuba dispose actuellement de quelque 110 hectares  cultivés de Piñon de Botija qui peut être planté dans des zones  ayant peu ou aucune valeur agricole, comme le signalent  les spécialistes du Projet, appuyé par l’Agence Suisse de Coopération pour le Développement.


Tourisme
Le tourisme représente la plus grande industrie au Cuba. L'objectif de 3 millions de touristes en 2012 n'a pas été atteint, mais il s'en est fallu de peu (2 838 468 ont été dénombrés).
Le secteur touristique poursuit sa croissance au cours des 8 premiers mois de l’année 2012. Sur la période, 2,0 millions de touristes ont visité l’île, soit une augmentation de 5,2% par rapport à la même période en 2011.
Les prévisions du ministère cubain du Tourisme sont de 2,9 millions de touristes en 2012, soit une augmentation de 7% par rapport à 2011.
Le Canada se maintient largement au 1er rang des pays émetteurs de touristes (39,9% du total). Il est suivi par la diaspora cubaine (13,1%), le Royaume-Uni (5,1%), l’Italie (3,8%), la France (3,7%), l’Argentine (3,7%), les Etats-Unis (3, %), l’Allemagne (3,5%), la Russie (2,8%) et l’Espagne (2,8%).
Avec 2,7 millions de touristes en 2011, Cuba est en volume la 2ème destination des Caraïbes (13% du total de la région, hors Porto Rico), après la République Dominicaine (4,3 millions de touristes).
En revanche, l’offre touristique à Cuba présente 4 grandes faiblesses : 1) sa très forte concentration territoriale (Varadero et La Havane reçoivent près de 60% des touristes),
2) sa dépendance au marché canadien (40% des visiteurs),
3) sa saisonnalité,
4) son offre qui est principalement axé sur le tourisme balnéaire. Conscient de ce problème, les autorités cubaines ont établi une nouvelle stratégie pour diversifier la localisation et l’offre touristique.
Aussi, le nombre de lignes aériennes pourrait augmenter (objectif de 90 lignes aériennes régulières et vols charters contre 62 actuellement) tout comme celui des terminaux de croisières (La Havane, Cienfuegos et Santiago de Cuba) et des marinas.
En 2010, M. Manuel Marrero Cruz, Ministre cubain du Tourisme, avait annoncé l’existence de 16 projets de golf en cours de discussion avec des sociétés étrangères.
Enfin, 45.000 chambres supplémentaires pourraient être construites à l’horizon 2030 dans l’archipel de Jardines Del Rey (région centre-nord de l’île, allant de la province de Villa Clara jusqu’à Camagüey).
Cuba s'efforce également de promouvoir le "tourisme médical" qui a rencontré de grand succès en Inde et au Costa Rica, a-t-il indiqué.


Transports
- Routes
Le réseau routier asphalté, très maillé, couvre une bonne partie de l'île. L'entretien laisse cependant à désirer, sauf pour les autoroutes.

- Chemin de fer
Cuba est la seule île dans les Caraïbes où il y a des trains pour les passagers. Les trains ne sont pas très ponctuels.
Les Chemins de fer de Cuba sont les plus anciens en Amérique latine.
Profitant de la reprise économique on a commencé dans les années 2000 améliorer le chemin de fer. Des locomotives et des wagons ont été achetés. En années récentes et avec l'aide du Venezuela et de l'Iran on a commencé à moderniser tout le système ferroviaire.
Le réseau ferré national a une longueur de plus de 4200 km. Entre Casablanca et Matanzas circule le Ferrocarril Eléctrico de Cuba. La seule ligne qui est électrifiée.
En outre, le ministère du Sucre (MINAZ) un réseau ferroviaire de plus de 7700 km de longueur, qui est utilisé pour le transport de la canne aux usines. Aujourd'hui on utilisés de plus en plus pour ce transport des camions.
Avec la commande de 12 nouvelles locomotives chinoises, construit spécialement pour les chemins de fer cubains, les services ont pu amélioré la fiabilité. Les bénéficiaires sont les plus longue distance des services de fret avec le train français La Havane-Santiago étant le seul train de voyageurs en utilisant l'une des nouvelles locomotives chinoises régulièrement. Diverses commandes sont en place pour 100 locomotives de la Chine et divers wagons de marchandises et voitures

- Camellos
Les Camellos sont typiques de Cuba puisque c’est une invention authentique très spéciale du peuple de l’île Cubaine. Les Camellos ressemblent drôlement à des autobus mais la différence c’est qu’à l’intérieur il peut y entrer jusqu’à 300 passagers

- Guaguas
Les guaguas sont des autobus normaux accessibles au coût de 40 cents.

- Taxis Particulares
La plupart des taxis privés ne sont pas autorisés et ne possèdent pas la licence pour transporter des touristes. Pour le moment, plusieurs conducteurs l’offrent aux voyageurs, bien que les lois interdisent cette façon de gagner de l'argent, à l’insu de l’État. Les taxis privés chargent souvent plus cher que les compagnies de taxis comme Taxi Estatal ou Panataxi

- Autobus Via Azul
Cette société d’autobus n’offre ses services qu’aux personnes qui paient en dollars. VIA AZUL est généralement ponctuel et ses autobus sont modernes et rapides. VIAZUL voyagent sur toutes les grandes routes de l’île de Cuba.

- Camiones
Lorsqu'il n'y a pas d’autobus qui passent, il y l’option des camions (camiones). Il faut parfois attendre très longtemps pour voir passer un camion, certains attendent jusqu’à six heures avant de pouvoir se rendre à l’endroit désiré

- Transport aérien
Le transport intérieur aérien, peu coûteux, assure de bonnes dessertes.

Santé et Médecine
Le système de santé est d'excellente qualité. En reconnaissance de ses efforts, Fidel Castro fut le premier chef d'État à recevoir la médaille de la Santé pour tous, décernée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La mortalité infantile est la plus basse de la région, avec toutefois un fort taux d’avortements, notamment pour raison médicale. La majeure partie du travail effectué par Cuba en matière de santé a porté sur l'enfance.
Des fonctionnaires de l’entreprise d’importation de fournitures médicales du Ministère de la Santé Publique ont dénoncé les effets négatifs du blocus sur ce secteur.
Le vice président commercial de cette entreprise, Luis Orlando Oliveros Serrano, a signalé que la plupart des médicaments que Cuba importe viennent des régions éloignées, face à l’impossibilité de les acquérir dans des marchés géographiquement plus près comme les Etats Unis ou dans leurs filiales.
Le fonctionnaire cubain a précisé que sur les 800 produits qui figurent sur la liste des médicaments de base dans le pays, environ 350 doivent être importés. Il a expliqué que les équipements du système de santé dont plus de 90% sont importés sont également affectés par les restrictions découlant du blocus.
Malgré les difficultés, le pays consent de gros efforts pour développer et préserver les programmes de santé très novateurs et le système unique, universel, gratuit et efficace.

Beaucoup d'étrangers viennent se faire soigner à Cuba. Tous les hôpitaux ainsi que les traitements sont gratuits. Les Cubains sont aussi très avancés dans le domaine de la biotechnologie.
Plusieurs hôpitaux ont la reconnaissance ISO 14,001 (hygiène et sécurité dans l’environnement de travail, conservation de l’environnement) et ISO 9001 (contrôle global de qualité) qui sont des critères mondiaux d’excellence
Cuba a réussi à former plus de 78.000 médecins et à aider une centaine de pays. Cette coopération concerne actuellement 78 nations
À Cuba, on trouve un médecin pour 166 habitants

L'industrie pharmaceutique cubaine est l'une des 6 au monde produisant une protéine nommée interferon (INF). Il produit aussi le facteur de croissance épidermique, utilisé dans des crèmes très efficace contre les brûlures; le vaccin contre l'hépatite B; le vaccin antiméningocique de type B, la streptokinase recombinante utilisée dans l'infarctus du myocarde et l'embolie pulmonaire, des modulateurs immunologiques, antihypertenseur, hypocholestérolémiant et médicaments anticancereux.
Les cubains peuvent, depuis 2008, faire une opération afin de changer de sexe. Cette opération est gratuite comme tout le reste de la médecine cubaine
Environ 20.000 médecins ont été envoyés par Cuba auprès de 60 pays du tiers monde.
Des scientifiques cubains ont présenté en mars 2012 lors d’un congrès de la biotechnologie à La Havane leurs progrès dans le développement d’un vaccin contre le virus du sida qui a été utilisé avec succès dans des expériences avec des souris et qui commenceront à être bientôt testé chez les humains Le gouvernement cubain financera ce projet à hauteur de 200 millions de dollars par an.
Des vaccins sont vendus en Chine et à d’autres pays en voie de développement. À moyen terme, le défi est d’arriver à pénétrer les marchés relativement fermés des pays industrialisés.

Loisirs
- Sports
Le football est seulement le 5ème sport le plus populaire à Cuba. Baseball, l'athlétisme, le basket-ball et volley-ball sont tous plus populaire.
Baseball : Le Championnat de Cuba de baseball (Serie Nacional de Béisbol en espagnol) est une compétition rassemblant l'élite des clubs cubains de baseball depuis 1878.
L'équipe de Cuba de baseball prend part à des compétitions internationales, comme le Classique mondiale de baseball, les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de baseball notamment. La sélection cubaine, qui compte 25 titres mondiaux et trois titres olympiques, est devenue vice-championne olympique lors du tournoi de Baseball aux Jeux olympiques d'été de 2008 à Pékin.
Équipe de Cuba de basket-ball féminin
L’équipe de Cuba de basket-ball féminin est la sélection des meilleures joueuses cubaines. Elle est placée sous l’égide de la Fédération cubaine de basket-ball.

Boxe : La boxe est un sport très populaire à Cuba. En 1992, il y avait plus de 16.000 boxeurs de l'île. À travers Cuba aujourd'hui, il y a 494 entraîneurs de boxe et 185 installations. Sur les 99.000 athlètes à Cuba actuellement, 19.000 boxeurs, dont 81 de compétence olympique.

- Films
Avant la Révolution cubaine, la capitale possédait 135 salles de cinéma dont la plupart ont été fermées : il n’en reste plus qu’une vingtaine.
L'ICAIC et le cinéma cubain fonctionneront pourtant de façon remarquable. En 20 ans, l'ICAIC produit 86 longs métrages dont 55 fictions, 12 moyens métrages, 613 courts métrages et 142 dessins animés. La cinémathèque se développe ainsi que les ciné-clubs. Une revue Cine Cubano est publiée régulièrement
À partir de 1979, un grand festival de cinéma latino-américain se tient annuellement à La Havane.

- Médias
La publicité est toujours interdite à Cuba. En revanche, les murs ont la parole. Rares sont les bâtiments épargnés par les formules lapidaires peintes à l'aérosol.
20 presses écrites sont en exils et survivent principalement sur internet et toutes les 7 maisons d’éditions sont en exil
Granma
Le journal est publié quotidiennement et est très lu à Cuba. Plusieurs éditions internationales sont également diffusées chaque semaine, en Anglais, Espagnol, Français et Portugais.
On retrouve régulièrement, dans les colonnes du journal :
•    Les discours de Raúl Castro et d'autres membres du Gouvernement, ainsi que les Réflexions de Fidel.
•    Les déclarations officielles du Gouvernement cubain.
•    Des saynètes évoquant l'histoire révolutionnaire de l'île, du XIXe au XXIe siècles.
•    Les informations en Amérique latine et dans le domaine de la politique internationale.
•    Des rubriques sur l'industrie, l'agriculture, les sciences, les arts, et les sports à Cuba.
•    Les programmes télévisés du jour.
Il y a aussi 15 journaux provinciaux et 27 revues (tous officiels)

TV
Il existe 2 chaînes généralistes : Cubavision et Tele Rebelde ; une chaîne culturelle double (Canal Educativo 1 & Canal Educativo 2) et une chaîne câblée (Cubavision Internacional) (dans les hôtels, pour les entreprises étrangères et les diplomates ainsi que les résidents étrangers) qui propose une sélection de programmes cubains et nord-américains (CNN, CBS, ABC...).

Radio
6 réseaux nationaux de radio, un poste international, et de nombreuses stations de radio locales. Tous appartiennent à l'État et sont exploités par la Radio et la Télévision Cubaine Corporation (ICRT).
Radio Marti, basé à Miami et financé par le Gouvernement des États-Unis, transmet des émissions de Radio en espagnol.
- Art et Litérature
Une grande partie de la littérature moderne traite de politique. Cependant, la censure tend à museler l’expression artistique, aussi bien littéraire que cinématographique.
 De nombreux artistes et auteurs parviennent cependant à exprimer leur opposition au régime à travers leur art. Des troupes de théâtre jouent des pièces qui critiquent subtilement les politiques gouvernementales actuelles en illustrant les difficultés rencontrées par les Cubains dans leur vie quotidienne.

- Cuisine
La cuisine cubaine est assez simple et très peu épicée et mélange assez fréquemment le sucré et le salé.
Elle utilise beaucoup le riz, les haricots, la yuca, le maïs, le porc et le poulet, accompagnés de diverses manières, comme avec les platanas, ces bananes frites, ainsi qu'une grande variété de fruits tropicaux.
La langouste, dont la pêche est réglementée, est très recherchée.


Communications
- Internet
Utilisateurs d'Internet: 1,6 million, 79e dans le monde, environ 12% de la population (2010)
Les fournisseurs de services Internet (FSI): 2, Cuba Telephone Company, SA (ETECSA), Columbus (2003)
Une autorisation spéciale est nécessaire pour utiliser l'Internet. L'accès à Internet est fortement contrôlé, et tous les e-mails sont étroitement surveillés.

- Téléphones
Téléphones - lignes principales en service: 1,2 million, moins de 10.100 habitants (2009).
Téléphones – portables : Un million de téléphones mobiles à la fin de 2010


Relations Cuba - France
La France est relativement bien implantée sur l’île. En 2011, les exportations françaises vers Cuba se sont élevées à 202,6 MEUR, portées par la remarquable croissance des produits agricoles qui représentent aujourd’hui la moitié de la valeur de ce flux.
L’Ambassade de France à Cuba œuvre pour renforcer les relations bilatérales et soutenir les entreprises françaises à l’international. En son sein, le Service économique de La Havane a pour mission de :
- Suivre les enjeux macroéconomiques et financiers en liaison avec le Service économique régional basé au Panama
- Développer la relation économique institutionnelle bilatérale franco-cubaine.
- Appuyer et valoriser l’offre et la présence des entreprises françaises à Cuba. p
- Analyser les relations de Cuba avec son environnement régional et notamment promouvoir les relations avec les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique et Guyane)


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