Le Cigare
Tabacum Nicotiana
La Naissance d'un Puro
L'année d'un "veguero" cubain
A chaque rôle, la feuille idéale
Récolte feuille par feuille
Le long processus à accomplir...
Histoire de Capes
Quelle est l’impacte de la cape sur les arômes du cigare ?
Température et eau, effets sur les feuilles
Tour du Monde des Plantations de Tabac
Corrélation Module / Taille
Différences entre les Tabacs
La richesse des conditionnements
La décoration des coffrets
"Des Semences... aux Cendres..."  en 6 Actes
Saga Cigarière en 10 Actes

retour Univers du Puro    retour accueil

Tabacum Nicotiana

Tabacum Nicotiana
Plante annuelle, fleurs hermaphrodites. 60 espèces.

- Nicotiana rustica (9 espèces, solides, qualité inférieure, originaires du Pérou, implantées en Europe de l'Est, teneur élevée en nicotine) ;
- Nicotiana tabacum (majorité du tabac actuel, solide, 6 espèces dont l'une compte un nombre de chromosomes double de celui des autres) ;
- Nicotiana pétunoïde (45 espèces, culture extensive dans l'hémisphère Sud).

Tous les tabacs appartiennent au genre “Nicotiana”, nom crée en 1565 en l'honneur de Jean NICOT, considéré comme l'un des pères de cette plante en France.

Les “Nicotiana” sont rangées dans la famille des Solanacées qui regroupe beaucoup d'autres plantes d'un grand intérêt agricole : pomme de terre, tomate, aubergine, piment, etc.

L'espèce “Nicotiana Tabacum” regroupe l'essentiel (plus de 90 %) des tabacs produits industriellement dans le monde. Parmi eux, on retrouve cinq grands types : les tabacs bruns, les variétés claires, Burley et Virginie, les orientaux et les tabacs séchés à la fumée.



Seuls les tabacs bruns sont utilisés dans la fabrication des cigares



Répartition géographique
N. tabacum est originaire de l'Amérique tropicale et subtropicale, mais il est maintenant cultivé commercialement dans le monde entier. Toute fois seul certains pays cultivent du tabac brun pour la fabrication de puros : France, Italie, La Palma, Cameroun, Java, Sumatra, les Philippines, Brésil, Equateur, Nicaragua, Honduras, Mexique, USA, Jamaïque, République Dominicaine et Cuba.

Habitat et de l'écologie
N. tabacum est sensible à la température, l'air, l'humidité du sol et le type de terrain. Des températures de 20 à 30 ° C, une humidité atmosphérique de 80 à 85% et un sol ayant un niveau peu élevé en azote sont les meilleures conditions pour une croissance adéquate.

Description botanique
Linné Nicotiana tabacum est une plante annuelle robuste peu ramifiée, mesurant jusqu'à 2,5 m de haut avec de grandes feuilles vertes en forme de trompette et à longues fleurs blanc-rosé. Toutes les parties de la plante sont couvertes de poils courts et visqueux qui dégagent une sécrétion jaune contenant la nicotine.

Feuilles
Très variées en taille, les feuilles du bas sont les plus grandes, jusqu'à 60 cm de long, puis leurs tailles diminuent jusqu’à la feuille supérieure.
Plan de tabac
Fleurs

En terminale, de nombreuses inflorescences à fleurs, le tube de 5-6 cm de long, 5 mm de diamètre, élargi dans le bas du tiers (calice) et le tiers supérieur (gorge), lobes largement triangulaires, blanc-rosâtre avec du violet pâle ou carmin.


Fleurs de tabac
Graines

Les graines sont très nombreuses, très petites, ovoïdes, très légères et de couleur brune. (30000 graines pèsent 30g)






Graines de tabac

Partie utilisée
Chaque partie de la plante, sauf la graine contient de la nicotine, mais la concentration est liée à différents facteurs tels que les espèces, le type de terre, la culture et des conditions météorologiques. La concentration de la nicotine augmente avec l'âge de la plante. La distribution de la nicotine contenue dans la plante adulte est très variable: 64% de la nicotine totale se trouve dans les feuilles, 18% dans la tige, 13% dans la racine, et 5% dans les fleurs.

Les composés phytochimiques
Le tabac contient des substances phytochimiques qui suit:
La nicotine, anabasine (un alcaloïde semblable à la nicotine, mais moins active), les glucosides (tabacinine, tabacine), 2,3,6-triméthyl-1 ,4-naphtoquinone, 2-Methylquinone, 2-naphtylamine, l'acide propionique, Anatalline, , anéthol, l'acroléine, anatabine, Cembrene, choline, Nicotelline, Nicotianine, Pyrène.

Actions pharmacologiques
Le tabac a une longue histoire d'utilisation par les herboristes comme un relaxant. Les feuilles agissent comme antispasmodiques, diurétiques, émétiques, expectorants. Il est utilisé en usage externe dans le traitement de rhumatisme, de maladies de la peau et des piqûres de scorpion. Les ingrédients actifs peuvent aussi être absorbés par la peau : les feuilles de tabac humides sont appliquées sur des piqûres pour soulager la douleur. Un remède homéopathique est fabriqué à partir des feuilles séchées et Il est utilisé dans le traitement des nausées et de la maladie du Voyage. Les autres effets connus sont: anesthésique, angiogenèse, inhibition antibactérien, anti convulsivant, analgésique, anti œstrogène, antifongique, antiglaucomic, antioxydant, anti-stress, antivirale, inhibition de l'aromatase, effet arythmogène, cancérogène, bronchoconstriction, cinétique de la bupivacaïne.

Valeur nutritionnelle
Partie comestible : les feuilles dans lesquelles une protéine peut y être extraite. Inodore et sans saveur la poudre blanche obtenue peut être ajouté aux céréales, légumes, boissons gazeuses et autres aliments. Elle peut prendre la saveur et la texture d'une grande variété d'aliment tout en étant 99,5% de protéines, ne contenant pas sel, de graisse ou de cholestérol. Cette substance est actuellement testé comme un substitut à basses calories pour la mayonnaise et la crème fouettée.
Autres utilisations
Toutes les parties de la plante contenant de la nicotine est utilisé comme insecticide. Les feuilles séchées restent efficaces 6 mois après le séchage.
Une huile de séchage est obtenue à partir de la graine.


haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil

La Naissance d'un Puro

Cycle Magique de la Naissance d'un Cigare

cliquez >Ensemble des étapes de la graine au puro< cliquez


L’année d’un « veguero » cubain


Année d'un vegueros cubain

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil
 
A chaque rôle, la feuille idéale

Dans la composition d’un Habano n’entre que du tabaco negro cubano – tabac brun cubain, héritier direct des plants que Christophe Colomb a découvert dans l’île, voilà plus de 500 ans .
Deux méthodes de culture distinctes produisent les différentes classes de feuilles nécessaires à sa réalisation.

- Les feuilles de cape (tabaco tapado) sont élevées sous des sortes de serres où le verre est remplacé par une fine mousseline qui protège les plants des ardeurs du soleil. La mousseline du tapado filtre la lumière du soleil et retient la chaleur. Elle permet aux feuilles de croître plus longues et plus fines – qualités indispensables pour devenir capes. Seules les plus grandes et les plus fines seront retenues pour habiller les Habanos. Rien d’étonnant si la cape se révèle la plus chère des feuilles à produire.

- Les feuilles de tripe et de sous-cape poussent en plein air, profitant au maximum du soleil cubain. Les Cubains parlent de tabaco del sol – tabac de soleil. Les généreux rayons du soleil cubain favorisent les extraordinaires qualités de ces différent arômes qui s’assemblerons pour donner au Habano sa saveur unique, si riche et si complexe. De plus, les feuilles présentent des qualités différentes en fonction de leur position sur le plant. C’est en fonction de ces caractéristiques que le rôle de chacune sera défini.
culture tapados
culture del sol


haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil

Récolte feuille par feuille

La récolte débute environ 40 jours après le repiquage.
Un travail délicat : chaque feuille est cueillie une à une et à la main. On n’en prélève que deux ou trois à chaque intervention, en veillant à respecter plusieurs jours entre deux opérations.
La récolte totale d’un plant s’étire ainsi sur 30 jours.
récolte
Exemple d’un plant de tabac élevé en plein air

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil

Le long processus à accomplir …

La culture de la feuille n’est que le début de l’histoire. Ici, se hâter est interdit.

Ces diagrammes montrent le chemin, que chaque classe de feuille doit parcourir, depuis la cas de tabaco (maison du tabac) jusqu’à leur destination finale, les entrepôts où elles reposeront pour mieux vieillir.
Des mois, voire parfois des années, s’écoulent avant que la feuille ne soit prête à être utilisée pour la confection d’un Habano.

Feuilles cultivées à l’abri (tabaco tapado) - Capes
capes1
cape2
Les feuilles de cape reposent 6 mois au moins,. Plus elles vieilliront, meilleures elles deviendront.

Feuilles cultivées en plein air - Sous-cape & Tripe
Parce que les différentes classes de feuilles réclament des temps de fermentation et de maturation propres à chacune d’elles, un Habano est le produit de 3 récoltes différentes.

1 – Feuilles du sommet du plant, les plus riches. - Classification du ligero

ligero1

ligero2
Les feuilles de tripe à fort arôme (ligero) vieillissent au moins 2 ans


2 – Feuilles du milieu, de force moyenne. - Clasification du seco

seco1

seco2
Les feuilles de tripe de force moyenne (seco) exigent un minimum de 12 à 18 mois de vieillissement.

3 – Feuilles du pied du plant, de faible puissance. - Classification du volado et de la sous-cape

volado1

volado2
Les feuilles de tripe de faible puissance (volado) et de sous-cape vieillissent au moins 9 mois.

Chaque feuille a son propre dessein.
Le temps a fait son œuvre : la feuille est enfin prête à tenir son rôle lors de la création d’un Habano.


haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil



Histoire de Capes

Des plantations aux manufactures, les feuilles de cape bénéficient d’un traitement de faveur. Autant d’attentions et de soins qui en font l’un des produits agricoles les plus chers au monde.

Elle doit être résistante tout en restant fine, élastique tout en se consumant bien. En effet, la vitesse de combustion de la cape doit être plus rapide que celle de la sous-cape et de la tripe. Par ailleurs, pour draper le « poupées », l’ensemble des fabricants recherche des feuilles uniformes, grandes, lisses, au grain fin et aux nervures bien noyées dans le parenchyme.

Peu de régions dans le monde produisent des feuilles de cape, car au-delà du rôle crucial des sols et du climat, les investissements exigés par ce type de production limitent son extension.

Avant le XXème siècle les feuilles de cape ne faisaient pas l’objet de cultures spécifiques. On se contentait de recueillir les plus belles feuilles. Sur l’ensemble des plants de tabac destinés aux tripes et aux sous-capes, seul 5% des feuilles répondent à ces critères.
L’Indonésie et Cuba furent les 1er pourvoyeurs de capes dans le monde.

- À partir de 1901 sur l’île de Sumatra, des plantations de tabacs de capes feront la renommée internationale de l’île.
- En 1904, les producteurs de tabac de la vallée du Connecticut, au nord-est des Etats-Unis, inventent un système de culture sous voile recréant les conditions climatiques des régions tropicales, donnant une cape de couleur dorée et une élasticité sans équivalent avec un goût discret, très suave et un peu acidulé. Mais cette technique est très coûteuse (entre 0,50 € et 0,90  € par cigare).
La variété de tabac placée sous voile provient d’une graine de Sumatra réputée depuis la fin du 19ème siècle pour fournir d’excellentes feuilles de cape. Toutefois, la sélection rigoureuse des plants, la nouveauté du terroir et les conditions du shade grown ont modifié le plant d’origine qui est devenu une variété à part entière
- Au début du XXème siècle Cuba reprent la technique de la culture sous voile : tapados.
Les Cubains l’associent à la graine el corojo donnant des feuilles grasses, soyeuses, aux teintes variées et subtiles. Puis un hybride fut élaboré le habana 2000 (suite à l’épidémie de moho azul début 80) qui cède le pas aujourd’hui à 2 nouvelles créations plus proche du plant d’origine : le corojo 98 et le corojo special.
- Dans les années 60 des plantations furent développées au Cameroun, dans la région de Bertoua, par les ingénieurs agronomes de la Seita, avec la graine de Sumatra.
Cette zone s’étendant à la lisière des forêts et des savanes donne aux cultures une température relativement constante, de l’ombre et de l’humidité, permettant des cultures naturelles, sans engrais, sans croisements, sans voiles. Les capes obtenues sont de couleur très chocolat.
- Aux Canaries la production est anecdotique. Les feuilles poussent à l’ombre d’un volcan et fournissent des robes foncées, aromatiques, grandes et élastiques.
- En Équateur, la variété Connecticut prospère sans le système du shade grown car la fine couche de nuages dominant  ce pays tient le rôle d’ombrelle : c’est le grand gagnant de ces dernières années aux dépens du Connecticut USA.
- Deus autres terroirs montent en puissance : le Honduras (variété Connecticut) et le Nicaragua (variété habana 2000).
- En République Dominicaine, les initiatives sont récentes : Arturo Fuentes lance une production de cape dans sa vega d’El Caribe dans els années 90, puis Davidoff produit des feuilles de capes à partie d’une variété cubaine depuis 2001. Ces 2 expériences se sont avérées concluantes.

La cape ne sert pas seulement à envelopper le cigare, mais joue aussi un rôle sur l’arôme et la combustion

L’impact de la cape sur les qualités gustatives du cigare est proportionnel à son poids, et représente ≈ 6%. Cette proportion varie plus ou moins légèrement selon les modules : faiblement sur les pièces de large diamètre (churchill, robusto), mais plus significative sur les faible diamètre et l’impact de la robe sur le goût peut atteindre 40% pour le modules inférieurs à 5 grammes.
Par contre il n’y a pas de correspondances entre la teinte des capes et leur goût.

Les havanes déclinent 64 teintes pleines de chaleur et de nuances : de la cape claro claro qui habille les Quais d’Orsay, au maduro qui drapent la plupart des séries limitées. Avant la révolution, les Cubains élaboraient un puro à cape verte (candela), couleur obtenu grâce à un séchage accéléré des feuilles.


Parcours des feuilles de cape

Les feuilles de capes élevées à l’air libre (Sumatra, Cameroun), n’exigent pas de soins intensifs au cours de leur croissance.
En revanche la technique utilisée aux Etats-Unis ou à Cuba (sous tapados) requiert un travail titanesque dès le 12ème jour suivant le repiquage des plants de tabac :

- De fines étoffes de coton blanc sont déroulées au-dessus des plants pour les protéger du soleil et réduire les variations de température
- Quand le plant atteint ≈ 1 mètre de haut, sa tête est amarrée au treillis qui soutient les voiles pour l’obliger à pousser droit. A la récolte les têtes culminent près de 2 mètres
- Chaque étage foliaire (7 à Cuba) est cueilli séparément, à plusieurs jours d’intervalle
- Les feuilles rejoignent les Casa del tabaco pour subir un premier séchage, les feuilles passent du vert au brun doré (≈ 40 jours). Depuis la fin des années 80 Cuba utilise la technique se séchage Kalfrisa qui est un procédé de séchage par source de chaleur artificielle permettant de maintenir une température et une humidité constantes, mais aussi de réduire la période de maturation (feuilles élastiques et soyeuses)
- Puis elles sont réunies en manoques et conduites dans les maisons de fermentation où, pendant ≈ 30 jours, elles suent leur résine et prennent une teinte plus uniforme. La température est modulée en fonction du niveau des feuilles sur le plant (légèrement plus forte pour les capes des étages foliaires supérieurs qui sont plus riches en nicotine)
- Dès leur arrivée dans les maisons de sélection, les feuilles sont réhydratées sous l’eau claire pour éviter toutes taches (tripe et sous-cape aspergées par un mélange d’eau et de tiges de tabac)
- Elles sont ensuite classées en combinant 9 grades pour la taille et 4 pour la qualité
- 2ème fermentation (+ longue que la 1ère)
- À l’issue de cette phase, elles sont mises en balles dans des écorces de palmier royal (les autres n’ont droit qu’à une toile de jute)
- Vieillissement de ≈ 10 mois (parfois plusieurs années pour les autres feuilles)
- Cette bonification terminée, les balles sont envoyées à la manufacture où avant d’être triées une dernière fois elles subissent un nouveau mouillage (pour éviter toute cassure), secouées pour éliminer l’excès d’eau puis pendues tête en bas toute une nuit (assurant une humidité uniforme)
- Elles sont écotées
- Les sélectionneuses classent les demi-feuilles en fonction de leur taille et de leur teinte (les rezagadoras distinguent plus de 60 nuances)
- Les feuilles de capes rejoignent les autres feuilles pour la confection du subtil mélange des cigares que le chef de liga fait dans le plus grand secret
- Les feuilles de cape se drapent autour des vitoles par la magie des torcedores.
- Au final, les cigares sont regroupés en fonction de leur couleur de cape avant de rejoindre leur boîte.


Quelle est l’impacte de la cape sur les arômes du cigare ?

Lors d'un chapitre nous avons évalués l'impacte que peut avoir la cape sur les arômes d'un cigare. Cette expérience a été réalisée avec des Don Gusto

L’ensemble des robustos proposés pour cette dégustation sont des Don Gusto ayant plusieurs mois, dont certain d’entre eux ont été décapés puis recapés. Ils ont donc tous la même tripe et la même sous-cape.

- « Don Gusto » (original)
cape Java, variété Buziki, sous variété Ledokumbo cultivé à Java.

- cape de couleur jaune paille (2 nuances - clair et foncée)
cape Connecticut Equateur, feuille très fine, très fragile
acide pas trop de puissance
Les capes Connecticut peuvent être des variétés provenant des Etats Unis, du Huduras, du Nicaragua ou de l’ Equateur.

- cape sombre, nervurée aux grains irréguliers
cape Cameroun, « épaisse », grasse au goût fantastique
Les capes Cameroun peuvent être des variétés provenant du Cameroun ou de Centre Afrique.

À l’unanimité, nous en avons conclu que le pouvoir de la cape est importante et influe sur l’équilibre aromatique du cigare.


haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil


Beaucoup de température et un peu d’eau, effets sur les feuilles

La présence isolée ou en conjugaison des température et de radiations solaires importantes, de précipitations et d’humidité de sol faibles, conduit à l’obtention de feuilles ayant les caractéristiques suivantes :

- Chimique
     Aromaticité importante
     Contenue élevé :
         En nicotine et substances nitrogénées
         En huiles essentielles
         En chlorophylles et polyphénols

- Physique
     prononciation de la nervation
     affaiblissement de l’élasticité
     réduction de la combustibilité
     augmentation de l’épaisseur
     diminution de la taille des feuilles
     obtention de couleurs soutenues en fin de séchage.

Tour du Monde des Plantations de Tabac.

Ce tour d’horizon sur les différents pays et les différentes régions qui cultivent du tabac n’est pas exhaustif, seules les grandes productions et les plus célèbres y sont mentionnées

1 - Europe

- France
Champs en Alsace et en Dordogne où se trouvent les plantations expérimentales de la SEITA qui y a regroupée toutes les semences de tabac. Les cigares " Picaduros " sont composés avec 100% de tabac français.

- Italie
Province de Toscane donnant un tabac oscuro, fort qui sert à la fabrication du " Toscano ".
 
 

2 - Les Canaries

- Las Palma
Au centre de l’île les plants poussent sur la partie ombragée de l’intérieur du volcan et fournissent un tabac très brun et très arômatique, utilisé comme cape.
Au sud-est, à 600m d’altitude la région de Breña Alta donne un tabac aux qualités très proches des plants honduriens, utilisé pour les tripes.
 

3 - Afrique

- Cameroun
Dans les années 50, des ingénieurs de la SEITA ont plantés du tabac dans une vaste zone de savane limitrophe avec la République de Centrafrique. Cette production donne des capes maduro un peu ternes, aux grains très réguliers, soyeux, très élastique, avec une combustion très régulière. Son goût est agréable sans être très développé et dépourvu d'irritation.
 
 

4 - Indonésie

- Sumatra
Dans la province de Deli, les Hollandais ont au 19ème siècle cultivés un tabac destiné principalement au capage. Ces feuilles de tabac aux grains très fins, soyeux mais généralement ternes sont dotées de nervures très noyées et d'une remarquable élasticité. De combustion régulière et ayant un goût franc et discret, elles habillent des cigares peu rassasiants.

- Java
Les feuilles de grande qualité aux couleurs madudo-colorado avec des nuances bronze et de grains fins servent de sous-cape ou de cape. Leurs combustion est aisée et  régulière. Leurs arômes sont développés et équilibrés, peu rassasiant avec une légère amertume. Elles sont surtout envoyées aux fabricants des Caraïbes.
 
 

5 - Les Philippines

Sur l’île de Luçon, dans la vallée du Cagayan, le tabac produit est de couleur colorado-claro, aux grains fins et de qualité ordinaire, voir pauvre et légèrement cuisant.
 
 

6 - Amérique du Sud

- Brésil
Dès 1548 ce pays exportait ces feuilles vers le Portugal. Aujourd’hui, dans la province de Bahia, vers Mata Fina les culture de Conceido d'Almeida et de Cruz das Almas donne des tabacs de couleur "nègre", très équilibrés, peu rassasiant, doux et des arômes d'une grande richesse. Ils font de remarquables tabacs d’intérieur.
Dans la région de San Pedro de Sula les plants proviennent de semences cubaines et sont utilisés pour apporter des notes arômatiques boisées.

- Équateur
Production de  tabac "Connecticut" pour capes et tripes, alimentant surtout les fabricants de Saint Domingue.
 
 

7 - Amérique Central

- Nicaragua
Bien que très ancienne, la tradition de culture du tabac au Nicaragua ne s’est fait connaître au monde que très récemment, dans les années 1990

L’arrivée au Nicaragua de certains cubains, déçus par la réforme agraire à Cuba au lendemain de la révolution castriste de 1959, stimula la production nicaraguayenne de tabac noir. Malheureusement avec l’avènement de la révolution sandiniste en 1979 et la naissance de foyers de subversion armée au nouveau régime, les cubains émigrèrent vers le Honduras et la guerre civile occasionna d’importants dommages aux infrastructures de production et d’innombrables pertes dans le chef des travailleurs.

La stabilité politique et la paix civile étant revenues depuis le début des années 1990, l’industrie agricole générale du Nicaragua a vécu un nouvel essor. Nombre de connaisseurs ont alors misé sur la qualité du terroir nicaraguayen. De considérables efforts ont été effectués tant dans la partie agricole que dans la partie industrielle du processus d’élaboration des cigares. Le cigare nicaraguayen a alors montré son potentiel et s’est timidement aventuré sur le marché international.

Zones de production




La qualité des sols et du climat nicaraguayen est agrémentée et améliorée dans certaines zones par la présence de microclimats propices à la culture du tabac. Ces conditions locales, notamment d’exposition et d’illumination solaire, de pluviosité et d’humidité ambiante, font de ces zones de production des endroits de premier choix

Estelí
La région d’Estelí est située à 840 m d’altitude. La synergie entre le sol, l’exposition solaire, l’humidité ambiante et la variété du plant cultivé mène à la production de tabacs relativement marqués et corsés

Jalapa
Située à 680 m d’altitude, la région de Jalapa est une zone parfaite pour cultiver des tabacs qui procurent la saveur du cigare. L’alliance de conditions naturelles climatiques favorables et d’une très bonne qualité de sol fait de Jalapa le centre idéal de production de feuilles de cape de renommée mondiale.

Les zones de culture se trouvant autour de Managua, sur des terres volcaniques. Le tabac produit donne une fumée qui possède corps et belle richesse d'arôme. Les plantations furent très fortement touché par le cyclone Mitch.

- Honduras
Au nord, la vallée de Sula dans la province de Santa Clara débouchant sur la mer des Caraïbes, au nord-ouest la zone de Santa Rosa de Copãn, haut lieu  du tabac en altitude et, au sud dans la zone de Danli donnent des tabacs d'assez bonne qualité, assez puissants aux arômes boisés.
 
 

8 - Amérique du Nord

- Mexique
Sur la province de Véracruz, à 1200m d’altitude sont cultivé d'une part le Mexican Sumatra, tabac clair utilisé comme sous-cape et cape, principalement exporté vers les manufactures de Saint Domingue; d'autre part le Mexico, tabac noir employé comme tripe et cape pour des cigares américains.
 

- Les États Unies
En Floride, dans le Kentucky et le Maryland se trouvent des champs de tabac utilisés pour l'élaboration des cigares américains comme les King Edward.
L'état du Connecticut s'est spécialisé dans la production de capes en faisant la culture sous "tapados". Les feuilles produites sont d'un beau brun doré très lumineux, aux grains fin, à la texture soyeuse et aux nervures noyées, de plus elles ont de grandes performances mécaniques : souplesse et uniformité de combustion mais, le tabac est âcre, piquant et son arôme est d'une grande richesse. Elles seront donc utilisées pour habiller des cigares riches et puissants capables de masquer les défauts d'arômes de ce tabac.
 
 

9 - Les Antilles

- Jamaïque
L'ouragan de 1980 ravagea presque la totalité des plantations qui donnent un tabac souvent piquant et assez âcre.

- Saint Domingue
Les plantations se trouvent principalement dans la vallée du Cibao et sont utilisées pour la confection de tripe et de sous-capes .
Au nord, culture du Piloto Cubano (semences de la Vuelta Abajo) aux arômes profonds, assez intenses, rassasiant, corsé avec une belle richesse olfactive et des parfums musqués; et culture du Olor Dominicano (dominicain classique) léger et arômatique.
Au sud plantations de criollo ordinaire pour la consommation locale.

- Cuba

Zones tabacoles de Cuba

Ile mythique avec ses 4 régions de plantations.
A l'est, dans la région de Santiago de Cuba : Orientes qui ne produit que des tabacs de bas de gamme.
Au centre : Remedios, plantations pour la consommation locale.
Au sud-ouest de la Havane : Partido où sont semés du tabac criollo, du tabac de Virginie et des semences du Connecticut. Mais, l’ensemble de ces tabacs restent communs.
A l'ouest, tout autour de Pinard del Rio : La Vuelta Abajo où les domaines de San Juan et de San Luis produisent du tabac criollo de très grande qualité; tabacs de très forte intensité, d'une richesse luxuriante au parfums lourds et envoûtants, rassasiants et corsés. Suivant les modes de culture les feuilles serviront de tripe, sous-cape ou cape.

 Les nouveaux territoires du havane
Aujourd’hui la production de tabac ne se trouve plus que dans la mythique Vuelta Abajo (la pointe occidentale de l’île). Elle s’étend sur les régions de Remedo (au centre de l’île) et d’Oriente (à l’est) et cette zone d’appellation d’origine porte le nom de Vueta Arriba.
Ingénieurs et techniciens travaillent sur l’amélioration de la qualité du tabac, car les puros venant de la Vuelta Arribo sont moins prestigieux et moins chers que leurs classiques aînés. Les épicuriens peuvent se familiariser à ce nouveau terroir avec les José L. Piedra apparu en 1999 sur le marché français.

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil


Corrélation Module / Taille

- Cas particulier = les habanos (cigares cubains) ont une taille bien précise pour chaque "vitola de galera" (nom exact du module)

découvrez le tableau des Formats de habanos dans notre rubrique L'Univers du Puros, page Savoir & Savoir Faire

- Vitola de Galera : c’est le véritable nom du module et il correspond à une taille bien spécifique (diamètre x longueur)

- Vitola de Salida : c’est le nom de « sortie » du module (nom commerciale) qui est couramment utilisé mais, il ne correspond pas à une taille bien déterminée, mais plutôt à une famille (corona, robusto, lonsdale…).

Il y a cependant une correspondance entre les vitolas de galeras et les vitolas de salidas
- les cepos sont classés par ordre croissant
- les familles de vitolas salidas sont représentées par des couleurs (ex : la famille des robustos, petits robustos et grands robustos sont en rouge lie de vin) ?
- pour chaque vitolas de galeras sont indiqués le diamètre et la longueur en mm
- il est précisé si le nom de galère est spécifique à une tripe courte (C) ou une tripe longue (L)

- Cepo = diamètre du cigare exprimé en 1/64ème de pouce

cliquer >Tableau de correspondance Vitolas de Galeras et Vitolas de Salidas< cliquer


Voici les fouchettes de tailles pour chacune des familles, cubaines et autres confondues, exprimées en mm : longueur / diamètre

Giant  190,5 à 250,0 / Ø 16,7 à 18,7
Double Coronas
177,4 à 196,8 / Ø 19,5 à 21,4
Churchill
171,4 à 200,0 / Ø 18,3 à 18,6
Toros
142,9 à 168,3 / Ø 19,1 à 21,4
Robusto
114,3 à 139,7 / Ø 19,1 à 21,4
Gran Coronas
149,3 à 168,3 / Ø 16,8 à 18,7
Coronas Extra
114,3 à 139,7 / Ø 17,9 à 18,7
Lonsdales
165,1 à 184,1 / Ø 15,9 à 17,5
Long Coronas
149,3 à 161,9 / Ø 15,9 à 17,5
Coronas
133,3 à 146,1 / Ø 15,9 à 17,5
Petit Coronas
101,6 à 127,0 / Ø 15,9 à 17,5
Long Panatelas
177,8 à 192,0 / Ø 13,9 à 15,1
Panatelas
139,7 à 174,6 / Ø 13,9 à 15,5
Slim Panatelas
127,0 à 152,4 / Ø 119 à 13,5
Short Panatelas
 101,6 à 136,7 / Ø 13,9 à 15,5
Small Panatelas
98,0 à 134,0 / Ø 11,9 à 13,5
Cigarillos
101,6 à 152,4 / Ø 10,3 à 11,5
La famille des Figurados (pecfecto et torpedo), regroupe au moins 13 modules = de 101,0 à 241,0 / Ø 16,6 à 21,3

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil


Différences entre les Tabacs
 


Dès 1739 la Régie Royale cultive le tabac sur les hauteurs de Copan, à 600m au-dessus de la mer. Ces tabacs, de bonne qualité et au goût plus aromatique, sont connus dans toute l'Amérique Centrale et en Espagne.
Par contre, toutes les cultures sur les terres situées en dessous de 600m d'altitude ne sont pas satisfaisantes. La compagnie du tabac des USA essaye malgré tout et, se retrouve face à un échec. En 1960 Cuba fait une tentative de culture et c'est un nouvel abandon car les tabacs n'y sont pas de bonne qualité : les plantations près des côtes sont définitivement abandonnées.
Da toutes ses expériences, il en résulte que les cultures de tabac en Honduras doivent se faire à une altitude supérieure à 600m, voire 1000m, pour obtenir un tabac de qualité et plus aromatique (tout comme les cultures de café).
Mais, la forte teneur en humidité et la température ambiante est un terrain propice à l'apparition d'un champignon (Blumold) qui ravage tous les plants. Alors, les petits cultivateurs ne peuvent faire face et disparaissent peu à peu.
Pour remédier à ce fléau, une graine cubaine fut acclimatée aux altitudes de plus de 1000m. Le tabac récolté à cette altitude, a un goût nettement meilleur que celui cultivé entre 600 et 1000M.
On obtient alors un cigare de très bonne qualité qui apporte un grand plaisir et la satisfaction du fumeur.
 

 Le Directeur de l'Institut cubain de recherche sur le tabac : Monsieur Vladimir Andino Ruibal à envoyé un courrier au magasine "l'Amateur de Cigare" affin de donner des informations sur les plans de tabac cubains utilisés :

- La recherche dans le tabac se fait à Cuba depuis la fin XIXe siècle pour améliorer la vaste gamme de variétés qui étaient utilisées pour cultiver le tabaco negro cubano.
- Les objectifs fondamentaux sont de trouver des variétés résistantes aux maladies qui attaquent le tabac à Cuba (comme le moho azul  = mildiou), tout en conservant et en identifiant les caractéristiques originales du goût classique cubain que possède le habano.
- En 1937 se crée la Estacion de Investigation Experimental à San Juan Martinez. Aujourd'hui il existe 4 centres de ce genre.

- En 1907 fût introduite la variété habanensis.
- En 1941 se fût le tour de la variété criollo, suivie de la variété corojo spécialement adaptée pour la culture des feuilles de cape.
- En 1994 fût introduit les variétés habana 2000 et habana 92.
- Avant leur introduction, puis périodiquement, les nouvelles variétés sont évaluées dans des tests qui mesurent tous les caractères organoleptiques (arôme, goût, force, combustibilité, couleur des cendres…) et physiques (poids et épaisseur des feuilles). Toutes les variétés de semences respectent ses caractéristiques.
- Concernant les problèmes de tirage, dès la fin 2001 et pendant toute l'année 2002, ont été installées des machines capable de mesurer ce paramètre avant de poser la cape sur les cigares fabriqué totalement à la main et dans toutes les fabriques.
 

La qualité du havane issu de la Vuelta Abajo à Cuba réside dans l’interaction et l’interrelation de 3 facteurs : la nature du sol, le climat et la main de l’homme.
Cette région regroupe 4 secteurs : San Juan, Pinar del Rio, Harradura et Rusta et produit 50% du tabac cubain.

* Les sols
 A Pinar del Rio il existe 48 séries de sols dont 18 sont dédiées à la culture du tabac. Ils sont tous à une altitude comprise entre 10 et 40m, et cette terre de couleur brun-rouge présente une grande perméabilité permettant un contrôle rigoureux de l’humidité. En effet si trop d’humidité pénètre dans le sol et y stagne, les racines poussent plus vite et plus importantes au détriment des feuilles. Ainsi ces sols produisent des feuilles de texture moyenne et fine, idéale pour la future confection des habanos. A la différence, les terres d’altitude (Honduras) qui produisent du tabac avec une texture grasse. De plus il existe une série de macro et micro-éléments qui suivant leurs concentrations dans le sol, influent de façon décisive sur le rendement des récoltes et la qualité des feuilles.

* Le climat
 La température, l’humidité relative et les précipitations sont 3 éléments climatiques de grande importance. Entre novembre et avril, période des cultures (du semi à la récolte) les précipitations sur la Vuelta Abajo ne dépassent pas 90mm par mois, et la température va de 19,2°C pour la plus basse à 23,8°C pour la plus élevée. C’est par sa situation géographique, que cette province cubaine se trouve dans un “ couloir climatique ” qui subit l’influence des vents froids du nord, provoquant cette douceur constante due à au léger vent qui y souffle. De plus il est généralement précédé de pluies fines qui arrosent les cultures avec son “ fin rideau d’eau ” En plus, sa position (extrême ouest de l’île) et sa forme géographique (bande de terre étroite), permet à Pinar del Rio de bénéficier de l’humidité provenant du nord, du sud et de l’ouest. Ainsi la valeur d’humidité relative, haute et constante, durant toute l’année est de 79% à une température de 25,5°C.

* L’homme
Les vegueros cubains représentent une tradition, une culture, une histoire et un savoir faire qu’ils se transmettent de père en fils depuis le XVIIIe siècle. Ainsi l’homme joue un rôle important en intervenant contre les effets négatifs du climat (cyclone, soleil pour les capes, microorganismes nuisibles), en travaillant sur le choix des plants de tabac qui va déterminer la personnalité du cigare, sa texture, ses arômes et sa structure. C’est pour cela que fût créé en 1937 la station expérimentale du tabac à San Juan y Martinez où naissent de nouveaux plants de tabac avec de nouvelles caractéristiques.

Le cocktail de ces 3 éléments fait que le tabac de la Vuelta Abajo est unique ainsi bien dans le domaine aromatique, que dans sa teneur en nicotine de 1% qui la plus faible de tous les tabacs cultivés dans le monde.
Comment Bichonner vos Vitole

- Clairs (« goût américain ») : faible arôme.
- D'Orient : clairs, séchés au Soleil (sun-cured, exemple : Erzegovina) ; pour mélanges aromatiques (Moyen-Orient, Asie, différentes marques de goût américain).
- Blonds (« goût américain et goût anglais ») : séchés à l'air chaud (flue-cured, exemple : Virginie).
- Noirs (« goût français ») : cigarettes fr. du Kentucky, Cuba, Brésil, Indonésie. Séchés à l'air (dark air-cured, exemple : Paraguay) ou au feu (fire-cured, exemple : Kentucky).
- Cigare [de l'espagnol cigarral, petit verger (où l'on cultive son propre tabac)] : inventé par les Indiens, répandu en Europe par les P.-Bas (en France à partir de 1816).

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil


La richesse des conditionnements

Il existe 6 styles de présentation individuelle pour les Habanos, quant aux coffrets, leur diversité confine à l’abondance ;

-    Avec bague : le Habano classique, avec tous ses attributs. Parfois, à l’occasion de productions spéciales, une seconde bague est apposée.
-    Sans bague : certaines vitoles échappaient aux mains de l’anilladora mais, depuis 1 an ils sortent tous des manufactures, sans aucune exception, bagués.
-    Enveloppé dans une feuille de cèdre : le parfum subtil du cèdre apporte une touche de délicatesse à l’arôme, aussi certaines manufactures en emballent chacun de leurs cigares. Ce bois est poreux, ce qui permet de laisser, en l’état, ces vitoles dans l’humidificateur.
-    Tube aluminium : ces tubes aluminium – dotés, à l’intérieur, d’une feuille de cèdre qui fait doublure -, ont été crées pour les compagnies de chemin de fer dans les années 1930, afin de préserver les cigares des chocs et éviter qu’ils ne se dessèchent. Sortez les cigares de leur tube quand vous les placez dans l’humidificateur.
-    Enveloppé dans du papier de soie : de nos jours, seule la marque Fonseca a recours à cet usage. Le papier de soie assure une légère protection de la cape.
-    Enveloppé dans de la Cellophane : la plus part des marques de Habanos ont, à un moment ou un autre et pour certains pays, utilisé la Cellophane pour protéger leurs produits. De nos jours, la Cellophane n’est plus utilisée que pour les Habanos faits machine.

- Boîte traditionnelle (25 cigares) : avec ses étiquettes qui la décorent, elle incarne le standard type des boîtes de Habanos. A l’intérieur, pressés par la boîte, les cigares présentent un corps carré, à moins qu’ils n’aient été drapés de cèdre ou placés dans des tubes.

- Boîtes nature à bouton pression ou SBN (24, 25 ou 50 cigares) : SBN pour semi-boîte nature, d’autre sont vernis. Le nom de la marque est marqué au fer sur le bois. Les cigares en sortent toujours le corps rond.

- Boîte nature à glissière ou SLB (25 ou 50 cigares) : SLB sont les initiales de : Slide Lid Boxe, une présentation créée pour les Britanniques au début de XXe siècle et réservée aux seuls « Cabinet Quality » Habanos. Ce conditionnement existe en version bois naturel et en version bois vernis. Les cigares présentent toujours un corps rond.

- Cabinet boîte nature (25 cigares) : Il s’agit de coffrets en bois vernis naturel, dont le couvercle, très étudié, arbore parfois l’emblème de la marque en lettres d’or. D’autres sont simplement marqués au fer. Une présentation réservée à des Habanos très spéciaux et qui préserve la rondeur de leur corps.

- 8-9-8 (25 cigares) : boîte vernie aux cotés arrondis. Les cigare, aux corps bien ronds, s’exposent sur 3 rangs : 8 au premier, 9 au milieu, 8 au fond. D’où le nom de ce conditionnement.

- Fagots ou Mazos (25 cigares) : fagots de cigares, aux corps ronds, attachés par un ruban de soie et enveloppés dans du papier argent ou de la Cellophane pour les protéger et préserver l’humidité. Certaines boîtes sont en bois, d’autres en simple carton.

- Petits conditionnements (1, 3, 5 ou 10 cigares) : par leur petites taille, ils peuvent se révéler des cadeaux idéaux. Groupés par 3 ou 5, les Habanos sont présentés dans des étuis de carton, format poche. Les boîtes de 10 sont des versions adaptées des boîtes traditionnelles de 25.

- Editions spéciales : de temps à autre, vous rencontrez de Habanos « éditions limitées », soit qu’ils se présentent dans des conditionnements spéciaux (jarre, cave à cigare), soit qu’il s’agisse de modules inhabituels à la marque.

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil


La décoration des coffrets

Cuba a été la première nation à introduire, au milieu d XIXe siècle, la classique boîte de cigares décorée, boîte qui reste toujours le plus populaire des coffrets pour Habanos. Les décorations originales et souvent baroques s’appellent habilitaciones. Chacune de ces étiquettes porte un nom et est posée à la main.
Certaines se collent avant que ne soit remplie la boîte, d’autres après.
Avant que la boîte ne soit fermée et ses sceaux apposés, un inspecteur (revisador) procède à un ultime contrôle de qualité. Son œil examine l’ensemble, vérifie la bonne harmonie du dégradé des tons, l’alignement parfait des bagues et, surtout, l’aspect de chaque cigare. Quand l’un d’eux ne passe pas cet ultime test, il est rangé à l’envers et la boîte entière est renvoyée à l’escogedor pour correction.

Cubieta
- La Cubierta : l’image qui apparaît sur le dessus de la boîte. Souvent un hommage à l’époque où les noms étaient simplement écrits au fer. C’est de son invention que date le concept de « marque commerciale ».
Filete
- El Filete : la bande décorative qui obture les angles et les bords de la boîte, et dissimule la charnière du couvercle.
Papela
- La Papela : une étiquette, rectangulaire ou ovale, collée sur le petit côté de la boîte.
Tapaclavo
- El Tapaclavo : l’étiquette fixée par-dessus le clou qui mientient fermé le couvercle de certaines boîtes.
Costero
- El Costero : la bande coloriée placée sur le petit côté de la boîte. Elle porte souvent le nom commerciale du Habano.
Larguero
- El Larguero : la bande coloriée placée sur le devant de la boîte et qui, elle aussi, mentionne souvent le nom commercial.
Vista & Bofeton
- La Vista : la représentation symbolique et généralement romantique de la marque. Souvent enrichie de dorures et de motifs en reliefs. Les vistas arborent régulièrement les représentations des médailles gagnées, d’anciens écussons royaux, des vues historiques et des commentaires sur la marque. Les vistas sont collées à l’intérieur du couvercle.

- El Bofetòn : la feuille de papier qui, à l’intérieur de la boîte, protège les cigares et dont le motif complète celui de la vista.



La Dégustation     Vistas   Savoir & Savoir Faire   L'Histoire  Echoppes

haut de page    retour Univers du Puro    retour accueil